498 LIVRE XVIII. CYPRIN01DES.
Nous avons fait cette description sur des individus venus
de Gayenne. Nous aVons reçu un mâle par les soins de M.
Poiteau : l’individu est long de neuf pouces. Des femelles,
longues de huit policés et venues du même lieu, ont été
données au Muséum par M. le professeur Lacordaire.
jE /ÂN AB L E P S A l i x YEUX RAPPROCHÉS.
(Anableps coarctatus, nob.)
On a cru jusqu’à nous, qu’il n’y avait qu’une seule espace
d’Anableps : en voici cependant une seconde, biep caractérisée.
Celle-ci a le corps plus ’grêle et plus alongé que celui d£ la précédente.
L ’épaisseur est le septième de la loügioeur totale. La hauteur
de la queue mesure la moitié de la largeur du tronc. L?intervalle
entre les deux yeux est demditié plus court que daïis Fespèce
précédente, bes yeux paraissent Un peti plus saillans ' museau |
alongé en ogive, est plus avancé, parce que lé bord des-maxillaires
recouvre davantage la bouche. Lès dents paraissent plus’fortes^ il y
a de même une narine tubuleuse. La pectorale est plus longue, car
elle approche davantage de la ventrale;
<D. 10; A. 9 ; C. 2 6 ; P. 22 ; V 6. .
Les écailles sont beaucoup plus petites; il. y en a quatre-vingt-t
huit rangées. Une écaille a- neuf rayons à l’éventail; deux rangées
d’épines sur deux plans au bord libre^ et le reste dé .la. surface est
couvert Aàetries concentriques. La couleufe ést veriè ioneéR soRÏë
dessus du corps, et blanche dessous. Je ne. vois pas de rayures.
Dans cet Anableps, les deux cornées sont très-inégales yjq^ supérieure
est de beaucoup plus grande que l’autre;,les deux palmettes
de l’iris sont petites, se- touchent à peine, naissent en bas du cercle
de la pupille; de sorte que l’ouyerturesupérieure est aussi beaucoup
plus grande; que l’inférieure. Le cristallin est gnfs et; aplati sur lé
devant.