LIVRE XVIII, GïBRPtOLDE^S.
et méprisable», ét qui s’enfoncent dan»-la terre, se nomme
Kw@ïrp, expression que Gaza traduit par Gobionaria.
Le trait, de moeurs , dé s’enfoncer dans la terre, c’est-à-dire ,
dans le fond ou -sous le Sable de la rivière, conviait
to u t à fait à hdSkLoches^ mais celles-ci ne restent cependant
pas à une taille assez: petite pour avorr mérité, ce
me semble, le nom d’A^wj.
Cobitis est donc une dénomination ancienne, tout æ fait
inapplicable1?,aujourd’hui. Ni Pline, ni les autres auteurs
latins, ne l’ont introduite J du moins par unn traduction
littérale,, dans leurs ouvrage», -de sorte que nous ne pouvons
savoir sous quels nomsiJes anciens ont' connu nos
Loches, Le seuLpassag,e que l’on pourrait rapporter
petits poissons, est cê>vers_d’AJusojC% ,dans ^ â ^ g p ém e
4sur la Moselle t.-'i
Et nûllo.&pinoe jioçiturusacumine Redç».
Encdre. faut-il l’attribuer à notre loche franche,; en l’opposant
à la loehe-.de rivière, qui » une épine"soto l’oeil.
C’est le sens ijué j’ai indiquéA M. Gorpet; pour la nouvelle
traduction qu’il viênt de donner des *,oeuvresrde; eé
poète.âjn cette interprétation laisse quelque doute damé
l’esprit du lecteur^jslle nie semble, incontestablement,
meiîletire que la traduction de M. Bégin, qui à fendu le
vers p a ré e s mots : L’anguillie innocente ÿ faute d’arêftéSi
Quoi qu’il en soit du mot de; Gobitis ± Àrtedi n’à
compris dans le genre de ce nom q.0 e la'loché franche
{Gobitis barbatula)g la loche de wiè.re {Cobitis toenia},
et le misgurne iCobitis fossilis
Linnéda commencé, dès sa dixième édition, à faire
perdre à ce .genre sa sindplicité naturelle, en y ajoutant,
contre l’avis' d’Artedi, l’Aiîableps {Gobitis anableps). Il en
a encore augmenté l’altération, dans sa douzième édition,
par l’addition du Cobitis keterocÊta, que M. de Lacépède
a ^retiré avec raison des Ipches ffour établir son genre
TOï d u lu s.: Mais.cet illustre savant a de suite altéré celui-
ci , en m adjoignant le Cobitis japonica, placé très-arbitrairement
par Gmelin, d ’après Houttuyn1, à la fin de *ce genre.
La description trop vague du naturaliste-.hollandais ne
permet d’en ^déterminer ni le''genre .ati ^’espèce*ï -
| M. Cuvier avait rétabli, dans, le Règne animal, le genre
G o b it is tel qu’Àrtedi l’avait i créé | lorsque les voyageurs
ou les naturalistes, qui ont suiwMan donné aux sciences
naturellôS'par les .bienfaits--de la paix, eurent fidécicle le
modifier. On:>voi-t/;em .effet , tians1 les manuscrits envoyés
de Java i par Kuhl, que cet infortuné zoologiste croyait
déjà' pouvoir séparer des Gobitis en Nemacheilus é t .en
AmràhophthdÊHus;-frappé qu’il était deila diffëreheeoexis-
tant entré les loches à sous-orbitaire disse et celles à sous-
orbitaire mobile et changé en-une véritable épine souvent
ddtèbte.:^ette idéeyque la mort dev-cu voyageur empêcha
de mettre'1-en' publication, se présenta aussi à M. Gray2.
Ge-savant-a établi umgenre Botia, pour réunir les espèces
à soiis-orbitaire épineux, et laissa pour Cobitis les espèces
à sous-orbitaire lisse.
M. Agassiz3 suivit aussi le même r système .dans son
mémoire, sur lés cyprins dù lac de Neuchâtel. Il divisa
le genre d’Artèdi en A o a n t h o p s ïs et en Go b it is . Ces
1» J e t*lHarl.,i XX., 2 i e part.,? p? n.°.'a6.
. 2. I /lust. of Ind. Zool.
3. Description de quelques Cyprins du lac de Neuchâtel, daps les Mém. de la
soc. dé îteiich-. i834.