de fantaisie. Il me- paraît probable qu’il • a fait d essiner
notre Anabîeps Gronovü,‘jnaivS le museau est représenté
beaucoup trop long; la fenreclela bouche est mal placée;
le tube de la narine n’est pas bien Inséré, et l’oç ne sent
pas. du* tout la voûte osseuse et relevée de l’orbite ; l’oeil
lui-même est niai indiqué; .et quant’ aux détails anatomiques
de l’organe mâle de ce poisson, on verra, en les
comparant avec nos figures, combien*celles de Bloch sont
loin d’une suffisante exactitude.#
La description des Anabîeps fourmille de fautes. Il dit
que le palais-et la langue sont, hérissés de dents; sce. qui
esttout-à-fait erroné: la muqueuse de ces parties est garnie
de »petites papilles; mais ni le ^palatin ni le vomér ne
portent aucune' dent. Il ne reconnaît pas ■ la nature du
tube de la narine, de sorte qu’en en faisant un barbillonf
il dit que lès narines sont-solitaires de chaque côté de-la
bouché! Sa description deM’ceil efetl vague, obscure ; mais
on ne peut nrer qu’il n’ait mieux vu les partiesïà'fl-tfraes'de
l’oeil qiïe M. de Lacépède^-Cé jsâvant .en a faitrfèependant;
les^ujét d’un mémoire, lu devant l’Académie'des Sciences
•et inséré dans lè*t. H desMém. de l’Institut. Plus prÔocciipé
de donner une explication des phénomènes physiques de
la marche des rayons de lumière dansfoeil du poisson, que
d’une véritable description anatomique, M: de'Lacépèdë
en caraçtérise fort mal la, double 'ouverture pupillaire ^ le-
prolongement de la conjonctive qui passe-sur lg r a p i d e s
deuS cornées j etc.
Ce qui m’étonne y c’est que ;;M*. Cuvier n’ait pas pris le
temps d’examiner lui-même .„avec plus de détails qu’il nç
l’a fait, un poisson aussbrelnarquabley de SOrte. qu’il parle
de, bandes transversés pour sépafer- les cOrnéës et la
pupille, .d’après le travail de,son* collègue; ce n’est pas certainement
'contraire à la v;érôè, Tuais èe'Oi’est pas assez
précis. Bailleurs ,-M. Guvieife laissé* passer, dans sa courte
description, une inexaetituoe assez grau d e^u an d il a dit
que les ©& du nez. forment le bord, anteriëur du museau-
et -recouvrent ainsi lesdntermaxiïl^iîés. Je, démontrerai que
les os,"du nezsnéisont pas,à la place^quë M. Cuvier leur
assigne’; et qu’il a mécpnriu les maxillairés. f
J F.îMèckel1 adonné, en l8 1&,rnne anatomie, plus précise,
ded’oeil des Anabîeps, mais il n’a pas .distinguésuffisamment’respëcedont'
il a parlé; j’ai lieu de croire qu’il a
'disséqué? 1'-Anabîeps G.rçnôvii..
ï L’analyse iqui précède, monti^à» quel- .‘point en étaiëqt
nos-éoanaissaflnsè^sûjrédesv Anabîeps, lorsque je vins,à mon
tour ttaker cettè q,udstibn.Jè;|rois.queles Anabîeps doivent
étneffifesp^-à>la suite dés p*oecilie>>et;des.çyprin©d©ns dans
lag r an d U familffides çy pri n o ic^eg^ parce quelles maxillaires
ne portent 'pus deffients^Ct qu’ils ‘nei|concourent pas, à
formejAeffiiOrd du eercle qral : qelsênt les .intermaxi 1 laites
seuls qui y1 contribuée téL^s. dépits de ia rangea extérieure
sont moMleS' comme oelles. des pceciKesé^ê genre,e$t’ ca,#C7
térisé:ie iL o u tre ra i1 la formq'partioulièiëVët remarquable
du museau^ par la saillie ^ |; y ^ ^ p a q d a d is p o s itif remarquable
et unique parmi les vertéhrésffie len.rs yeux. La
dorsale-, reculée sur l ’arrière, de,, la queue, bien au-delà
dp l’anale, montre que^njous marchons cfe en pins,
vérM la famille dés Brochet :de rMe-rniême-que la n a tu r|
fâftf^hier aqx maxillaires? dès Anabîeps-,' me^epblé; f s s ï
udêf preuve, démette affinité % cependant eïlh nemploife
1. Deutsch. Arch. fu t Phjsialçme, vol. 11. p. 1,-24'.