M. Pentland nous a remis ce poisson sous le nom dé
TFmantos. Cest le poisson le plus estimé du lac de Titi-
caca, celui dont la chair est la phjs délicate; il nekste
rencontre que dans^ certaines, saisons.
La Boga ou B oguilla.
(Orestias, Pentlandii, -nob.)
Lorsqueiÿaiidonnë à la Boguilla let nom du voyageur
et savant naturaliste auquel .nou^ sommes redevables de
ces vertébrés ^ je croyais que ce poisson des lacs du haut
Pérou était une acquisition ichthyologique toute nouvelle’.
J<e ne connaissais pas aloivîës dessius faits au Pérou
par Joseph de Jussipu^ l’un des compagnons de La*Con-
damine; mai^, depuis la bienveillante communmâLiyn^e-j
mon collègue, M. Adrien de Jussieu, j’ai retrouvé mie.
figure iau trait fort reconnaissable de notre poissonqfsous
le même nom de Boguilla, encore employé de nos,«-jours
par lös riverains du lac de TititeaOa. Malheureusemen’tïte
dessin est resté inédit avec, plusieurs autres. Je n’en conserve
pas moins à notre espèpe le jnom déjà impriméjàous
lequel je l’ai désignée.
Elle se distingue; ..
par son corps plus arrondi, plus-plongé, et plus régulier dans
ses formes. L ’épaisseur fait les trois quarts de la hauteur, qui est
comprise six fois dans la longueur totale. La tête y est quatre fois
et demie; elle est donc,plus courte que dans la précédente es-;
pèce. L ’oeil est beaucoup plus près du bout du museau et plus
grand; car le diamètre fait lé quart de la longueur de la tête, et entre
l’extrémité et le bbrd antérieur de l’orbite il n’y a qu’une seule fois
le diamètre. Le sous-orbitaire forme un trapèze au-devant de l’oeil.'-