LIVRE; XIX, ÉS O CES.
la fin du xiïhe siècle. C’est ce que l’on doit conclure des
judicieuses critiques de M. Yarell e t de M. Noël de la Mo-
rinièrë sur lës assertions de plusieurs auteurs qui les ont
précédés^
Après l’époque de: Wïtlughbyi on trouve une assez
bonne figure du brochet dans l’Histoire des poissons de
table par Ëhpazar AlMnF: on n e7 peut lui reprocher que
l’exagération dés tachas rondes parsemées sur le corps. Cet
auteur affirme que le brochet a été introduit en Angleterre
sous jle règne de Henri V III, en rb Jy t A cette époque
un -brochet cpûfitit"le double d’un agnteau élevé- dans la
maison jusqu’en Février.; Cest probablement, d’aprèù- cet
ouvi^^^erÿlmHiïBiij^^etiSôtievsm8 placent à cette-date-
rintrodnction de notre poisson dansiles eaux: de; leur pay^.;
Pennant.et Turton cependant n’en parlejit pas.M. Jennÿm'^
contraire ibeos opinions,*le regarde comme indigène, quoi-
q uon suppose ordinairement, dit-il^ que Iintroduction
de l’espèce* ai trou lieu sous le règne . de^Henri VIII. M,
Yarell , sans se prononcer; Sur L’introduction duî*b.r©chet
en Angleterre, fait d u moins remarquer la rareté du poisson
à oatterépoque, par hu citation dos faits suivans: Sous
le règne d’Édouard I»61,^- la fin du xm.e siècle , ce prince
fixa, dans lordbnnanGe de 1283, le p rix'du brochet plus
haut que celui du saumon fiais, et dix. fois pLus élevé que
celui d u turbot ou de là morue. Ce poissonétait alors l’oh-
jet d’une pêche réglée dans la rivière deTbetford; il n’ét'ait
ï. El. Albin, Hisù t>f the escul. fish., p. 2/J:
2. ' Flem. Brit. an., p.
3. Brit. fish:, yot y, pi. GIX.
4. An- Kingd., p. 4Î7. *
5. Brit- fish. / pé 583. '|
permis qu’aux seuls habitans du bourg de 1 acheter pour
leur consommation. Il trouve, encore des preuves semblables
de la grande valeur du brochet sous le règne d’Édouard
I II , de Richard II dans Les différons actes rendus pour
.régler la vente ou l’accapareménl du poison.,
\ Je,puis cependant .q QU-ter- qu’en, 13r5s6 , Baillepl, prisonnier
d’Édpnard .III, .pécher'dans., 1 étang de Haitfield, en H lw ^ l
Yorkshire, quarante, pinq brochets, 'dont -»cinq avaient
trois* pieds de Jongueur^jj; que Jcni servit le brochet dans
les 'festins splendides donnés par George Nevil-, archevêque
de Cantprhpry 5 que M. YarelLa trouvé*'notre poisson mentionné
dans le fameux livre de baint-Albans sur la rt de la
pêche? s
Enfin, 'de* la rapporte un passage
dè Léland (de nebus britannieis golleetanea, ,1, p. 5fio),
Osù, ; il ;estt p a J q d ’un brochet de t r.^s^grande taillq. peche
dans J e tac de Ramsey, ;s.^ts, Edgar, roi d’Angleterre, par •
conséquent dansée
Il nerfaut, pas oublier toutefois q u e , ,sous Henri VIH,
un brAchèÿoq,aeJ^endait qncpre plusïcher qu’un chapon
gras., AuSsi; existert-il un s(tatut de la fille de Henri V III,
de qui défend de détruire J e frai du brochet, do n t
on faisait une pêche abusive?,^puisque les brocbetons sériaient
.alors à la nourriture, des chiens .et des pores.
* Ainsi ..on peut suivre l’existence et l’importance; du brochet
en Angleterre plus de deux cents .ans.avant l’époque
©ù plusieurs auteurs ont prii devoir fixer l’importation du
poisson-dansla Grande-Bretagne. Le rapprochement de
1. Dalrjmpl'e, Annals of Scotlund, II, -p. 276.
2. Noël-Sïorin., Pêcb.I,p. 3#5.