LIVRE X V III. CYPRINOÏDES.
divisions ont été adoptées par la plupart des naturalistes
de l’époque. Il semblerait cependant: que le^savant ich-
thyologiste dè : Neuchâtel n’au ra it. considéré, pour: en
fonder les diagnoses* que dés espèces • d’Europe. uVoici k s
remarques que fon peut faire sur l’opposition de leurs
caractères. Pour mieux faire appréëier :ces remarques, je
vais d’abord reproduira ici le texte même de mon célèbfe
ami M. Âgassiz.
« ÀcAWTHopsis. Corps comprimé ^ p r em ie r sous-orbi-
« taire âcéré> fourchu et-i mobile -dents pharyngiennes
« très-pointues . sur une rangée — des ‘ barbillons tr'ès.-
« courts autour d e là bouche — caudale: arrôüdie.
« Ç o b i t i s . Corps cylindracé ggi sous-orbitaires lisses^?-
« dents* pharyngiennes taillées .çn biseau ^ - des barbillons
4 Nombreux autour de la bouche caudale. arrondie. *
>Si le vobitis toenia, tyipe d u p r em ie n g ^ p ë ^ a le corps
comprimé, il ia u t# iem faire attention que plusieurs .-es-r
pèces .étrangères à sous-orbitaire épineux o n t le- corps
tout aussi rond que beaucoup, de *nos. loches f ranch ess:
L’expïession de premier^ sous-orbitake^ûé^e; oppdséërfà,
celle de sous-orbitaires lisses est une légère, inexactitude
anatomique; car dans le plus grand hôiribre des loches?
il n’y afequ’un seul sous-orbitaire...
La longueur des barbillons des loches -épineuses^ varié"
tellement, que la brièveté de ces tentacules devient èarac-
téristique pour quelques espèces* mais non;pas pour le
genre. Il n’y. a généralement'que six à huit barbillons!
On pourrait croire, en disant que la- bouche est entourée
de barbillons nombreux, qu’il y a un nombre plus .considérable
de ces. organes. Enfin, la forme arrondie'de la
caudale convient à quelques espèces, il est vrai, mais il y
e u tta n ts ! qui.ont 4â caudale coupée carrément et d’autres
l’ont fourêhue. C?ést même; comme nous le verrons tout
à l’heure, pour avoir attâc‘hé;trop d’importance à la forme
d<|. céttë nageoire,'tpe-M. J. M’clelland a fait un genre
particulier *?c£ës espèces à caudale bilobée. Mais ce qui a
une ^bièn antre importance qùe les observations faites sur
despoints de détails ,kkst que l e Gobitisfossilis détruit par
son - organis a-ti on la séparation des deux genres. M. Agassiz
le laisse dans sës1 2 éobitis/ ce qui implique qu’il n’a pas vu
que folsous-orbïtaire de* ce -poisson est acéré, mobile. L’on
peu t’observé!,en regardant de près; et avec beaucoup
d’attention, une petite dente au-dessous de rceil;^dans laquelle
on? sent la pointé Osseuse ' de cette pièce de la face.
%,ê€êbitis fossilis| appartient don chutant à un genre qu’à
l’autreît'€erson#l^p raisons qui m’ont empêché-de suivre
là méthodè.tde mon savant,ami,iét qui m’ont fait laisser
le genredel’qu’Artedi l’avait établi.-C'est en effet à ce père
de ri«htMÿologie qu’il faut en reporter la création. Je ne
deviné ipàs^: pourquoi*, dans le-mémoire cité plus| haut,
l’auteur a%duiu le’ faire remonter jusqu’à Rondelet. Il me
semble que l’ichthyolo^isfë de Montpellier, si habile or-
idifiàireiricent; ne doit; p a s ’être ’cité à cè’sujet, can il y a
laissé le -tout dans une assez grande confusion! En tête de
son ârtkîe t <de cobite jluviatili, fait sur la loche franche,
il aîpladë la figure, de je ne sais quel p e tit’cyprin, que
l ’on pourrait-.considérer commeneëlle d’une jéune ablette;
la longueur de^l’ahàle et l’ondulation de. la ligne latérale
me le font;qr©ke. Puis;-au chapitre suivant9, il donné une
1. De pisc- fluç., p. 2o3 , p h . XXVI.
2. Ejusd. ibid-, p. ? e t . XVII.