Gyprinodon varié, le poisson que j’ai nommé Lebias
rhomboidalis. En établissant cette espèce dans mon Më**
moire sur cette famille .(voyez HumboldtObse rv. zool.,
t. I I ) , je n’avais pas encore vu le dessin de Bosc, eU'M.j
Cuvier, qui ne le possédait pas non plus, n’avairpu déterminer
la gravure assez mauvaise que M. devLacëpède
a laissé paraître dans son Ichthyologie: comme je suivais ,
à l’époque de la publication de mon travail, lès leçons
de mon maître, je crus alors le genre ries Lebias èonve-
nablement établi; et j’étais d’autant plus fondé à le croire.,
que, comparant alors aV.efe.la nafpje lél caract®|^ exprimés
dans le Règne animal, je 1^ trouvais pêÉfeitraient
exacts. Cette forme de'dents à couronne dentelée eSttelfo-
ment remarquable, si facile à saisir, que tous les ichthyo-
logistes ont, sans exception, distingué les p o so n s qui
viennent se placer dank les Lebias. Cuvier riït ;r ia ns la
note de^ce genre (t. I l, p: ipfg,‘i8 ï^ ), que les' ë'&pèces#ont
nouvelles. Je mé hâtais-de les publier^ l uné d’elles paraissait^^’
effectivement pour la première fois dans nos
catalogues ichthÿolopques, c’est m on I^bèastfmeiatd^^L^
feu M. Delalande rapportait to i# récemment des environs
dè Rio Janeiro. L’autre vient d’étre «bilée aux premières
lignés de cét article",c’est mob Lebias rhomboidalis.
Aujourd’hui que je Ôônriaïs Mieux le^poiSSÔn# de la
collection qu’il y a vingt-huit ans y je n ’ai presque plüs^de
doute sur l’origide de cet indiv id u .^n le comparant aux
autres poissons .qui sont entrés dans les collections du
Muséum après la mort de M. Bosc, je -n’hésite pas à dire
que les deux petits Lebias rhomboidalis qui ont servi à
ma*description, avaient été donnés à Mi de Lacépède par
M. Bosc:, qui les avait pris à la Caroline. Ils faisaient partie
de ces nombreuses légions de ces petits cyprinoïdes sur
lesquels Bosc avait fait la description et la figure devenus
dans Lacépède le genre Gyprinodon, et comme espèce,
le xQyprinQdon varié; ■ *- >•' , ï.
* Cette identité étant reconnue, il devient facile de rectifier
les erreurs qui se sont succédé sur ce genre et de se
tirer de- lajconfusion, sourde de toutes- ces erreurs. *
' Il faut pour, ceja revenir à la première édition du Bègçe
M. Cuvier | | | établit le genre des Lebias j puis au-dessous
il cite les Cyprin,crions de^Lacépède, mais avec un
caractèré&quemi eet auteur, ni Bosc p n’avaient indiqués.
Oefc deux naturalistes ont dit que leùr Cyprinodon avait
de^ rients ^rès-courtes aux .mâchoires. M. Cuvier a ajouté
que «les dents soiat en velours, et la rangée antérieure
«.en crochets. Ils en ont de coniques, assez fortes, aux
Ipbàrynx. On leur compte quatre rayons aux ouïes. »
M. Camés tirait cés. caractères, dont le dernier, celui des
rayons branchiostèges n’est pas. exact, de 1 examen de pe-
tits-poissons de l’Amérique septentrionale, qui venaient
d’arriver au Muséum, et* qu’il rapportait à tort et auprès
un examen trop vapidé;,. aux Cyprinodons. Mais, dans
son ouvragé, ril ne cite en nôte que le Cyprinodon varié
pour la seule espèce connue d’un genre dont il venait de
modifier les caractères.*-- j %
Il y a là une sn it^d e méprises ; car il est évident que
le genre Lebias a été créé- pour un poisson qui n’est autre
chose que le cyprinodon varié;-que le caractère du genre
Gyprinodon a été modifié par l’examen de poissons des
genres «Fundule et Hydrargyre, oubliés dans le Règne
animal. ;