Je n’ai observé aucune' espèce,dépourvue d’éeailles, mais
plusieuifeiobservateurs parlent de. loches *tp ut à-fait privées
dé ces partiesrtégumentaàres.^ Malgré l'assertion des auteurs
respectables qui ont avancé, ce fais, j’ai lieu d’eùv douter \
car les loches sont des cyprinoïdes, quisçmttouséeailleux:
Elles appartiennent aussi-ai cette Camille , parceg qu elles
n’ont pas-de pharyngiens supérieurs.
Ge genre .ainsi caractérisé, ^comprend trois seules
loches d’Europe, et les nombreuses espèces;de l’Inde.- Je
né connais pas : de Iochès'originaires d’autres- xontréesi|
l’Afrique ni l’Amérique n’e u ô n tp a s jusqî|là présent fournies.
Toutes ces espèces ont un canal intestinal-court,
sans cæcums, un foie assez volumineux, la rate petite
organes génitaux assez développés,, ainsi que le système
urinaire. Quant à la vessie aérienne1 *, elle-offre dansi-le
plus grand nombre des espèces une particularité fort
notable, qui consiste dans l’inclusion de cet o.rganeyîdfani;
une ampoule osseusedormée par le défefoppemonfc de la
grande vertèbre• des cyprinoïdes. Cette singulière'.organisation,
découverte par Schneider ê ^ sd e /ep h itis fossilis,
se reproduit dans, presque toutes les loches. On ordonnait
que deux ou trois «espèces qui fassentexceptiouL ce trait,
caractéristique. J’ai-; vérifié sur l’une d’elles apportéefdé,
l’Inde cette-particularité observée par J. M’clélland. ,;Sa
vessie aérienne ést unique, membraneuse, allongée, fusiforme,
et semblable à ; celle des autres poissons. Cette exception
nous apprend que la vessie, aérienne des+qobitis ,
ramenée>à l’état ordinaire, est. simple , composée dune
seule ampoule , et quelle diffère* sous cevrapport ,.d e
ceii^. âes cyprins. Si..dans les autres organes de,wCesyes-
pèces on trouvait quelques signes différentiels et çaractéristiques,
on pourrait alors séparer ces loches à vessie
aérienne libre ; de celles qui ont la vessie renfermée dans
une cavité osseuse ; mais rien, à l’extérieur ne justifie cette
distinction, que M. M’clelland jugeait peut-être convenable
dMtablir , puisqu’il; avait composé le nom à’hyme-
nophysa, pour désigner, eé genre.
Une autre modification au. genre de Linné avait été
proposée par Eucépèdey qui, ayant crû que Bloch attribuait
des dents* aux ; os; maxillaires de cette loche y en
fit le ,genre M isg u r n e .
Déj^ Cuvier1, dès la première édition du Règne animal,
avait* réformé ce genre mal conçu. Depuis, M. Agassiz3
a donné une V expli cation très-fine du sens que l’on doit
attribuer aux ëxpæessiqnscde Bloch; mais .toutefois en y
laissantiglisser quelques légères inexactitudes. Il a remarqué
-avec, raison que*Bloch, par .une singulière confusion anatomique,
la Rappelé Kinnladejto u t os qu’il a vu armé de
dents, quef|et fut un maxillaire. ou un pharyngien. C’est
une, explication qu’il faut admettre^ quand oh compare
les différens passages de Blo,ch,. et notamment ce qu’il dit
des mâchoires dentées dé la carpe, mais l’expression allemande
men reste pas moins très4fautive. D’ailleurs M. Cuvier
ififâ pas négligé: de! chércherdes. dénts. pharyngienne#!; car,
au contraire, il dit positivement que les os pharyngiens
inférieurs jdesloches sont assez fortement dentés: Enfin,
Lacéjàède' n’a ni traduit, ni transposé les expressions de
l’auteur allemand ; car il a toujours travaillé sur l’édition
1. Cuirier, Régné animal, 1817, p. 197.
2;' Descript.^âe qu’elq. esp’èces1 de ' cyprins dû lac de Neuchâtel, Mémoire de la
Société d’hist. nat. de Neuch; 1834 ; p. 4. -