Breschet ont fait reconnaître un organe semblable dans plusieurs
autres poissons.
La fonction de cet organe accessoire a été le sujet des
conjectures de la plupart des savans que je viens d e citer.
M. Breschet a discuté avec, beaucoup de savoir et de sagacité
les opinions émises avant lui, et je ne puis mieux
faire* que de renvoyer.mes lecteurs au mémoire de ce savant
académicien; mais, si je suis de son avis , en ne considérant
pas ce petit sac comme un rudiment de limaçon
ou de quatrième canal semi-circulaire^ je ne puis admettre
avec cet haliile professeur qu’il soit un vestige de la communication
entre le labyrinthe membraneux des poissons
et la vessie aérienne. Je démontrerai dans le livre suivant
que, malgré les assertions les plus positives à ce sujet,, et
malgré les figures- qui en ont>été données par M. Breschet
lui-meme, cette^çommunication n’existe pas.
J’ai injecté la vessie aérienne de l’alose,* par exemple;'cet
organe, loin dë se Bifurquer' en deux canaux, se tërniine
en avant en une pointe unique. Je nessam donedei qup
de présenter des observations anatomiques, plus e x a c te s
que celles de mes devanciers;, mais ;j^ ne hasarde aucune
explication sur 1a 'fonction de cet organe, parce q.uelle
m’est complètement inconnue.
A la suite d u mémoire anatomique de notre savant confrère
de l’Académie des sciences'sur l’oreille du Brochet,
on peut d’ailleurs consulter, pour connaître les autres
pàrties de l’anatomie de ce poisson, la figure fort bonne
,du squelette, donnée par Spix dans son Cephalogenesis '
celle de la coupe du crâne9 et des pièces détachées.3
& pi. i, fig.ix. — 2. pi. H, %. ix. p s. pi. v, fig..io.
M. Bojanus en a publié sune autre dans l’Isis1; M. Rosen-
thal en a aussi représenté plusieurs parties dans ses planches
ichthyotomiques3 ; mais1 ce sont, sans» contredit les plus négligées
de cet estimable ouvrage. M- Van der Howen a
aussi décrit avec détails l’osteologie de” ce poisson. M. Gilt
âfcaussi fait, en i8'3aijvune très-bonne .dissertation*sur la
névrologie du brochet ouvrage, orné d’une planche ,
a été couronné par l’Académie de Bruxelles*
Outre nos* brochets des oeiVières1 de^France?^ nous, eu
avons reçu de l’Elbe par M. IN-itsch;. duJac de Zug par M.
Major; de ceux de Genève,, par M. Decandolle.; de Como,
par M. Pentiand; de Trasimèüte,- par M. Canali JVLiSaieigny
nous l’avait procuré de .Bologne : nous* en possédons, de
beaux exemplaires- des^eaux, douces* de. la Russie par la
gracieuse obligeance de S?. A. I. la <grande-duchesse
Hélène; M. de Hmmboldt l’a rapporté. d e son «voyage vers
larMbéHesoriëntale. N : " ■■'■■■■■" f i s ’
Le brochet fraie au mois dedÇévrier dans la Seine. J ’ai
observé qu’il y. croît très-vite ; au bout de< trois, mois* il a
séptià .huit ponces de long; 1' un an, plus d un pieeL;,k
deux ans, deux pieds et demi ; il croît ensuite*'plus lentement
: il n’est pas rare d’en prendrez de- trois pieds^ on eu
pêche quelquefois de cinq pieds* et davantage. Des notes
semblables ’ avaient déjè? été..recueillies dans Ja- bagse'Seine
par M. Noël de la Morinière, qui; les? avait communiquées
à M. dë Lacépède*. On en trouve aussi d’analogues dans
lïchthyologie de M. Reisi-nger, et* en-général dans les ouvragés
d® H plupart dénaturalisées qui* ont élsudié l’histoire
naturelle du brochet.
1. III.' Cahier de 1818, pl. Vlî, fig. 6. ^ 2v II;! Cahier, pT. V;