GHAPÏTRE PREMIER.
Des Brochets.
Le genre auquel nous réservons avec M. Cuvier le nom
spécial- d’JEsox se reconnaît à l?aplatissement et à la largeur
d’un museau arrqjidi -en ellipse,, dont la mâchoire infé|
rieure, plus longue, forme la pointe ;:la supérieure est bordée
par dés petits intermaxillaires .'dentéscentre lesquels
s’avance.le chevron élargi du vomer, et par de longs maxillaires
sans dents., La gueule* e&p d’ailleurs une-des plus
armées que l’on puisse étudier dans les qpoisson-s.' 11 y *a
dents sur .les palatins, suf le vomer, su® les os dé lé-langue,
sur les pharyngiens supérieurs et inférieurs,
viennent des hè-rseâ/à pointes longïies etacérées, destinées
à saisir la p r^ iep o u y assouvir les appétits carnassiers dès
espèces de ce genre.
La dorsale est unique, recûlée vers l’extrémité du ,corps'
et opposée, à l’anale. La caudale* est peu »fourchue.-,,On
conçoit que ces trois* nageoires; verticaleg,. ainsi rapprochées
à la partie postérieure d’un corps.cylindrique %ssgz
long, donnent à ce -poisson de grands et puissants moyens
.de propulsion; ce qui était.aussi nécessaire à' tyn’êtfe VO-
race et chasseur que les dents dont sa gueule êstfjféris.sée.
Ces poissons-ont un pharynx et un oesophage très*7largé,
un estomac très-grand, continué avec la première ^portion
du tube digestif; ses~parois sont un peü épaisses. L’intestin
est de longueur moyenne et sans coetums ; itse replie
deux fois. La laitance-et lovairèsont trés-développéS; aussi
les brochets multiplient-ils beâucoup. La vessie natatoire
est très-grande. Elle communique dans le haut de l’oesophage
avec- le tube digestif, par lin canal aérien large et
court.
Je ne vods,'pour caractériser les brochets d’une manière
précise, que la forme de leur museau et la largeur des
os#palatins ou vomériens*hérissés de dents en cardes plus
ou moins longues. La position, de' la nageoire dorsale UU7
dessus de l’anale^ devient uu eàxahtëre plus général.
"Qn a cru pendant- long-s temps qu’il %’existait qu’une
seule espèce de -ce genre# ed ie ,, d’rEkirope : elle est répandue
en abondance, -vers Jes^ contrées du nord et du
nôrd-élt de teoeontinent , .et on la voit s’avancer presque
Versifies ^frontières d e l ’Asié ; elle, bas+s|? aussi- dans les lacs
septentrionaux dre l’Amérique du^Nerd.-On sait aujourd’hui
que lés eaux douces de cès continens nqurrissent un
assez .grand nombre despècès différentes; mais, on n’en a
pas:- encore'’ observe dans les eaux de l’Amérique équinoxiale
ou australe. Le broche,^, qui né *se trouvè^déjà
pins eh?||Bs|)à|ne', n’existe pas ,nop plus dans* les |èaux- d e :
rA fiiq û ë ÿ so iW h o rd soitr au sud de l’Atlas. Il est aussi'*
très-digne de remarque, que^ lès 'eaux' si abondantes .en
cyprinoïdes' de la péninsule dp l’In d e ||n e nourrissent aucun
brochet/
J’ai lieu de croire que Cq genre a spsAèpresentans dans
les eaux douces de la Nouvelle - HoIlandè;car P ero n 'e t
Lesueur ont rapporté de.leur voyage aux Terres au.strales,
une espace particulière de brochfiLyr
Du BjROCBET pOMMUPT. u , :
* J&sp&Dûcius f Linn.)
On doit s?étonner que les àndens ne nous aient laissé;-