64 LIVRE Xly. GOBIOÏDES.
Il est long de trois pouces et de la grosseur du doigt.
Les Arabeslenomment houtreddjinn (poisson du diable),
peut-être parce qu’ils le croient yenimeux.
Nous .opposerons aux . espèces précédentes une autre
tribu de gobies pourvus de canines assez fortes. Les espèces
que nous avons vues, %ont pour la plupart ôriginàîFes: de la
mer des Indes.'Ntms croyons Cependant devoir en rapprocher
un poisson de l’Atlantique, dont Bosc,$t ensuite, le
D.r Mitcbill ont parlé, et.que nous n’ayoûs pas encoreiréussi
à nous procurer j et une autre espèce que Le vaillant avait
prise à Surinam!
" L e IGobiit A vEmir. •1
( Qobins 'venénatûs ,. nob. )
Cette espèce est due à M. Leschenaült, qui l’a envoyée
de. Pondichéry, sous le nom de Natiou Oulouvé; commun
dans ce pays-là à plusieurs gobies, et don t la signification
présente -l’idée de venin.; idée «qui n’est san^doute venue
que de sgs dents càninés^tous avons toutefois cru devoir
luhdonner uri nom spécinlfaequi rappelât la dénomination
empêcheurs de la côte de Coromandel;
Elle, se distingue par des êcâules plus grandes que dans la plupart
des espèces voisines , et surtout par ses dents de fla mâchoire inférieure,
au nombre seulement de dix, dont les deux mitoyennes sont
plus grandes, et les deux-extrêmes de chaque côté, plus longue#et
plus grosses , 'se recourbent un peu en arrière comme des croôhéts
de serpens venimeux. Sa première dorsale n’a point de prôl^rlge-
ment. Sa fête nëst'pas plus largê'qüè haûtç,,qüoiqûe'ses joues spîëht
assez renflées. Mies ont deux ligpes longitudinales. .On vpit deux
chaïv ix. <ÿfi-BiE^I# 63
petits pores au bord du préoperculé. Les yeux ont le cinquième de
lâ longueur de »lav tête, et leur intervalle n’égale pas leur, diamètre.
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Ce gobie paraît fauve avec une .bande plus brune, mais mal prononcée,
le long du flamc, et.un point nacré sur chaque écaille; De
^chaque côté au-dessus de l’oùïe.est un ocelle blanchâtre,,entouré de
noirâtre, qui y forme une sorte d’ornement XJnet lignè noirâtre suit
la longueur de sa deuxième dorsale à quelque distance’ du bord. Il
y a du noirâtre entre les rayonsde sa caudale -et vers le bord de
son ailale.
Il long de cinq pouces;
Le. G ob ie a g ro sses' canin es.
( Qobtus cüniniisÿ- nob:) îr
MM. Kuhl et Van Hasselt ont envoyé de Java une
espèce infiniment voisine de la précédente, ’
et qui a, comme elle, de grandes écailles, marquées chacune d’une
lâche, nacrée* deux petits pores au prëopercule, et les dents*latérales
d’en bas ei^crqçhets; mais les mitoyennes sont plus fines et plus
nombreuses. La tête est un peu plus comprimée. Il y a un rayon
de moins aux nageoires verticales.^.
D. 6 — aM<?8, et#.
Au-dessus de l’ouïe eèt, au lieu d’un oclllë^i une tache ronde’et
bleue. Sur. le dûs sont cinq grandes taches’impaires brunes, -et sur
chaque flanc cinq attirés, qui aïtèrnefat avec celles-là et dont la
dernière ,est à la base .de lal caudale.
La deuxième dorsale a sur un fond brun des lignes transparentes,
tranchées', de directions variées, qui forment même des espèces
d’ocelles vers le .bord entre* les rayons. Le* ibalè' a trois ou Jj quatre
rayons dé sa première dôrsâle alongés en fils très-finç : les deuxième
: et troisième sont plus hauts que le corps. Les autres nageoires sont
grises ou brunâtres. ',