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358 LIVRE xy. P&CTORA^E^ PÉffciafLÉËS*.
La vessie natatoire est petite et bifurquéç. Vers le milieu de sa
. cavité unique elle est percée, en dessus, d’un trou assez grand, qui
.reçoit un vaisseau sanguin très-considérable. Son, muscle propre
l’entoure des deux cotés, en se r^unjssant sôus sqjii.extrémité postérieure.
Les reins sont^rès-gros,pjaeéssur lave rie natatoire; ils
. donnent dans une vessie urinaire, bifurquée, dont la corne droite
est de moitié plus.petite que la gauche. -
Nous enàyôns dés individus depuis six jusqu’à dix
pbuéës, qui nous ont et#envoyés de Ne’W-Tork par M. Mil-
ber t.
L’espèce se nomme auxÉtats-Unis toad-fîsh {‘poisson
crapaud)', elle est décrite en détail sous ce nom par M. Mat—
chill1 : ce naturaliste en fait un lophie, et le nom scientifique
qu’il lui impose est lopliius bufaÿ nàais ce poisson
était déjà décrit, et par un auteur célébré : car, on'mç
pèùt en douterj eësl le® viuF^'guâus Tau de
effet, ce grand homme avait reçu’ son poisson de Gardén,
sous ce meme nom dè toad-fisïi* : avéh les caractères communs
aux autres batrachoïdeS, il lui donne précisépien t
les mêmes nombres de rayons que nous venons d’indiquer
(D. S'-f—^6 ; À. 22 ), et il ajoute '. corpus mucosum^fce
qui exclut l’idée d’écailles.
Comment» avec' de telles données, Bloch a-t-il pu
transférer ee nom de gadus Tau à un batràchoïde eçail-
leux, et qui n’a que vingt ray pus à la seconde dorsale? Il
a probablement été trompé par les taches de sa.,tête,
entre lesquelles lè fond noir représente un T. Mais les
expressions dé Linné : caput vertice T notato, ne së rapportent
pas aux coiffeurs, ’mais à deux crêtes saillantes,
1 . Mém. delïéw-Tî’ork', 1. 1 / p . - 4&5.
J2. Syst. nat., édit, i x , t. I> p. 44o.
CHAR il V. BATRACHOÏDE S.
l’une transversale, l’autre longitudinale, qui sont sur le
crâne de tous les batrachoïdes, et qui se montrent au
travers de la peau quand elle commence à se dessécher.
iVu gîeste, Linné lui-même a fait un double emploi de
ce poisson, car, aucun autre ne peut avoir fourni la
variété « de son cottiis grunrùens, qui a vingt-six rayons
à la deuxième dorsale, «et vingt-deux à l’anale,
^ G’estiài Ceibatrachoïde tau quil faut rapporter le batra-
choïde Verne ulle {batrachoïdes Vemullas), décrit par
M. Lesueur, dans les Mémoires du Muséum (t. V,p. i 57)
et dessiné (ph 17 )--Nous eri sommes d’autant plus certains,
que cet excellent, observateur a bien voulu nous envoyer
un de ses individus. >
Nous croyons même y pouvoir rapporter aussi les variétés
a et b deson bâtrachoïde varié (batrachoïdes variegatus),
telles qu’il les a décrites dans le Journal dq^scienees naturelles
de Philadelphie ,- en Mars 1824.
Ce poisson se trouve aussi dans le golfe du Mexique.
M. Poey l’a dessiné à la Havane, et nous dit qu’il s’y nomme
ja/?o/ ce qui en espagnol signifie on lui a
donné le même nom partout. Gn le prend dans la vasç,
et ^ t^nseffe bssez. longtemps sa yieoà^air. Sa chair n’a
rien de; dangereux.
Le B âtrachoïde De G ronovius.
(Batrackus Gronovii, nob.)
Outre ce bâtrachoïde, à viogt-si* rayons à la seconde
dorsale, il paraît qu’il y a aussi sur les cotes de l’Amér
rique une espèce qui n’en a que vingt et un ou vingt-
deux, et qui, à cet égard, -ressemblerait encore plus que