Ils- sont au nombre de cinq, dont-l’inférieur-est de beaucoup plu»
lairge.
Nous avons déjà parié suffisamment, dans la dëscriptitin extérieure,
des particularités' qui concernent les os de la fkcife et les
opercules.
ünie particularité*remarquable des poissons de ce genre, c’est la
manière dout 's’aUâche lèur'-première; dorsale; elle n’â que dëux
interépineux fortement „réunis ensemble, et qui- s’enfoncent ; de
manière que l’apophÿsë" épineuse de là troisième vertèbre est
chassée entre eux. le s trois rayons de la nageoire sont articulés -sur
oès deux interépirieuxj etde deuxième rayon parafe être porté sur
tpqs lés deux.'
Cette éi^ècë a; trente-neuf verièbreSy %Jest4È-^diré j* dix* de plus que
le batrachiis grunniens. Ce surplus appartient à la quçue-. Il n’y ë n
! a dé 'mêtrfe que douze à‘l?abdomen. Les cotes sont grêles et simples.
NqùStayons Sepiudividus de quinze àseîzepqucës.
Tenu ai yu et dessin émn Del exemplaire dans le Musép de
Bruxelles.; on l’y a reç|Ë-de jSurinam : il a étédonné à cet
établissement par M. Falk.
certainement xA poisson d é èette e fp è te qu e
M. ide L a e ép ède a fait graver (t. I I , pl. 1 2 , fîg. 1 ) p ou r repré-
sëÉtîfér ion b â tra cb o ïd è tau (n o u s avons éücore son dri-
ginal^5 mais ce. n’est ni le gadus tau de L in n é , ni celui d e
B lo ch .
Le BATRACHOi^l A LUNETTES.
( Batraehus conspicillitm , nob. ; Q.&dus tau, Bl. )
À la sniïé vdéK ce grarid batrachoïdé de Surinam doit
venir celui que Bloch ai confondu fort mal à propos avec
le gadus tau de Linné, et qu’il, a représenté sbus ce nom
( pl. ,6^j> et 3 ). Nous l’appellerons le; batrachoïdé à
lunettes {.batraehus conspiçillum ), parce que son caractère
le plus apparent consiste
en deux taches rondes, grises, qu’il a sur le crâne, et qui rappellent
un peu la forme d’une paire de lunettes.
Ëjj, Quoique écailleux comme lë précédent, il en diffère à plusieurs
égards. Ses yetix sïjn't plus'grands, plus rapprochés; ses barbillons,
plus lofîgs, plus grêlçs, tnon ciliés. Ses dents plus fines ; il n’a
qu’une épine à son subopêrcule; trois en tout comme le batra-
chusj.au et le batraehus griinnîens. Sa seconde dorsale n’a, comme
dans ce dernier, que vingt rayons, et son anale que§seiz;e. Les
autres nombres sont les mêmes.
Ses couleurs sont aussi à peu près semblables * elles consistent
également £n piquetures et en m'arbrùres brun fôncé stfr uû fond
plus clair, formant en partie par leur rapprochement*des espèces
I de bandes trânsv.ersèS ; irrégulières. Il y en a aussi une étroite entre
les yeux, et une derrière; c’est derrière celle-ci que. sont les deux
„ taches grises ou brun- clair, dont nous avons p a r lé e t la bande
qui les précède s’avance entre elles comme uiïë pointe brune.
C’est dans cet accident de couleur que Bloch a cru voir
ttn’T , ce qui f ai déterminé à prendre cé*poissdn pour le
tau de Linné ; mais la grande différence des nombres de
rayons de la dorsale et de l’anale, qu’il a comptés exactement
comme nous, aurait dû, à elle seule, le détourner
de cette idée. "
M. de Laeépède donne à son gadus tau vingt - trois
rayons à la seconde dorsale, ce qui ne s’accorderait ni
avec Linné ni avec^Bloch : cest le nombre qu’a marqué
son dessinateur; mais le fait est que son individu, qui est
un batraehus Surinam ensis, en a vingt-neuf, comme
toute l’espèce à laquelle il appartient. Nous avons acquis
la certitude que M. de Laeépède a le plus souvent pris
ses caractères sur les dessins qu’il a fait faire , êt non sur
la nature elle-même.
Nous avons reçu cette espèce du Cabinet de Vienne
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