cesseurs en ont conclu qu’ils «étaient ces xu0 toi des Grecs
et cts gobiones des Latins ; et même on a repris récemment
M. Cuvier d’avoir douté de cette synonymie.1
Il y a cependant preuve sans réplique que le m&os
n’était point un de nos gobies d’aujourd’hui. Aristote:attribue
au xa&as de nombreuses appendices' ccecaies8, et nos
gobies n’en ont aucunes* Éiien® et Oppien4 le rangent avec
les Scorpions, les Arondes, les Vives, et prétendent que
ses piqûres sont, comme Iesdeurs, venimeuses sans êtremortelles
: or, il n’y a guère de poisson plus innocent que nos
gobies ; leurs os operculaires n’ont aucune armure ; quoique
acanthoptérygiens, leurs rayons simples sont flexibles et
ne peuvent blesser. Il n’y a point de comparaison a en faire
sous^ce rapport avec ceux auxquels on associe le ne$&s.
Il est vrai que les noms de gofoo etde gobiusoMü aussi
été quelquefois accompagnés par les Latins d’épithètes
inconciliables avec-ce qui est rapporté dónatitos, et qu’ils
parlent alors de quelque autre poisson. Ainsi Ovide dit
positivement que le gobius n’a point d’épines.
Lubrieus et spinanocuus îièn gobius- ulla. 5
et Ausone wSsfô:'î)b&'go$za $e;màinè!îé' à ne laisser aucun
doute sur son espèce r
'-■ i Tu (jtiotjue Jlümneas inter memorande cohortes f
tGobio, Won major geminis sine"poîîice‘ palmis,
Proepingüisj ièf-és-, ôwpiïïd (^gepâié*:^^oir^
- ,Propexi(jue jubas imitatus jjâbio barbi. Ç ' N
Il est évident que ce gobio d’Ausone n’est point un gobie,
mais *bien notre goujon ( cyprinus gobio, Linn. ) : peut-
1. Mertens, VQjiiâ^mse>,1 ,ip.|421 • t— H, e* 17. — 3.Ækan.,
t H,c. 56; — 4, Opp.’,Rai., 1. Il/-t. 48 et suiy: — 5. Ovid., Hal., v. 128. —
6. Auson., Moseli., y.'i3x.
être en est-ce de même du gobius d’Ovide; Ce pourrait
bien être aussi dans ce sens que Juvènal en parle, lorsqu il
l’oppose au mufle pour le prix *
Etiam cuviipiscis emétur
Ne<2 muilum cupias, cum sit tibi ‘gbbio tantum
Ih loculis. 1
et Martial, lorsqu’il fait commencer par ce poisson le repas
en Vénétie :
ImEenetis siiiïtünte$ëét
; Principiufn céiice gobius esse soleU >
Il y a m m Heu dé cPoiré que, si Pline, en traduisant
Théophraste , a mis gobius pou^^^p«?, il a été induit en
erreur par la ressemblance dés noms:
Athénée‘et d’autre? nous apprennent que le xoc&os s’appelait
autrement xôcffîs , et en SUp^O^âïtt que
ne soit quüne autre manière, de prononcefflo^roff, on arrivèrent'
au* chabot Çcottus LinnA|poisàon en effet littoral,
dont il y ^^ro' ^spe^i flüvîatile qui a les rj^o^ épineux
de'la dorsalèrforê/et poignàns^let donHê°pi#oLpercule et
l’Opercule sont aianés d’épines qui infligent des piqûres' très-
douloureuses. Celstlà, je crOis, le vrai Koe&i'os.des Grecs.
-Si Pon voulait” absolument clierchér quel nom iîi ont
donné à nos gofliës d’aujourd’hui, celui qui paraîtrait le
plus vraisemblable, Serait à mon gré éelui àttfûès (phycis
Ou phuca, commesêcrit Gaza ). !Éii effet, ce.QuKie , quAris-
totè distingue du jc&îJSîIî , qu’il range parmi les poissons
saxatiles*, qui se nourrit d’algues êf de crabes, qui change
decôùleur séloWlés sMus> étant tacheté a'“ printemps et
blanc pendant, les autres temps deVknûée^ est r selon le
1, Jtiiren., sat. XrJ v, 5b. -s- 2 . .U. VIH, cf 2*