CHAPITRE IV,
Des Batrachoïdes (Bairachus, Schn.).
Voici un geiîfe de poissons qui a été bien diversement
ballotté.
; Ces Hollandais de Batavia avaient appliqué à une de ses
espèces le nom ade knorrhan, qui à la lettré; signifie
bruyant ; coq Régnant ', et* qui appartient proprement au
petit coq de bruÿéiÉe ( tetrao tetrioc, ÉÉÈ|| mais que l’on
a aussi donné en Europe à différebs poissons dû genre des
triglés ou grondins. Les Hollandais^ comme à leur ordi-
nair^ l’ont transporte spât à: deslo^|aux^ soit à des poissons
de leurs colonies, et ils nomnaent ainsi;une outarde
du Cap Çptis cdffna1 *^ et diverses sortês de cottes op de
seorpènes.: b
'fifeC’est Nieuhof qui l’a appliqué à un poisson du. genre
actuèiÿproCablemeiW lésku^elde; la ressemblance qu’il lui
trouvait avec les ;açantbojitéEjgi|cns de la famille ;dè§j^exê
coïdef à tête cuirassée, et Willughby l’4 làtiuiséen gallus
grunniens. C’est ainsi que l’épithète de grunniens est restée
à l’une de ses espg.çes, et nous pouvons dire même qu’on
lui avait supposé, d’après ce nom, la faculté de faire entendre
un son plutôt qu’on ne. l’avait.constatée, jusqu’au moment
où M. Buchanan s’en èst assuré par lui-même.
Linn||'qui jèn connaissait deux espèces, si-semblables
entre elles qu’il faut de l’attention pour les .distinguer, les
avait placées dans deux genres très-différens : il nommait
l’une gadus tau, et l’autre cottus grunniens.
1. CSX I’oiseatl que les ornithblogisteS'Oat nommé korhan par corruption de la
dénomination hollandaise.
M. de Lacépède sépara le gadus tau des gadesyetle plaça
danssomgénrebatrachoidel|mais en l’associant à un poisson
dune tout autre famille, le blemùus raninus de Linné,
ou gadus raréfias de iMüller s,:>ét qn laissant toujours le
cottus grunniens■ paimi 1 les • cottes.31 h
• G’est Blôch qui, dansson ouvrage posthume du Systema4,
at rapproché ceér deux poissons 'et a établi pour eux son
genre batrachus, mais em le- gâtant y comme à son ordinaire
, par Kntrodtïêtion d’eijièees- qui âppartiôàneni
point y telles*' que' le calü&nymus indicus de Linné, qui
est un platÿcéphale, le même quérinsidiateury le guavina
de- Barra, qubest un eleotrisj qui parait encore sous d’au-
trésmoms^insi que noualavons vu A son article.
•^'libâfsqiteMkm^ééàïté-' du. genre batrdchus les: espèces
hétérogènes-, il reste encore un certain nombre de poissons
, remarquables par. leur large tête plate ; par leur
gueule-amplement fendue', le plus souvent garnie tout autour
»de lambeaux cutanés ; par une première d érS a le très-
petite et à peine sortant de la peau y par des pectorales
portées, sur ides bras courts et plats; par des,; ventrales
jugulaires à trois brayons, dont le, premier est alongé et
élargi en forme d’épée y au moyen de la membrane qui le
revêt. Ils ont des dents aux mâchoires, au - devant du
vomeé.et aux palatins y six rayons aux ouïes, qui ne spnt
pas fendues jusque sous la, gorge y une dorsale et une anale
longues .et basses^
Hn caractère- générique fort singulier, consiste en ce
que leur sous-operculejîest aussi considérable que l’oper-
L L&cépède> >t. n,j p. 45*. — 2 .Bnd., EH, p. 455. — 3’. Ibid.,t. HI, p.'kkïr^—
4. Edit. Schn., p.>4^é