<;O H I B I S C U S . KETMIE.
Quoiqu'il ô'accouimode assez bien de toutes sortes de terrains et d'expositions, il
préfère cepeudant uue terre substancielle et le soleil. On propage les variétés à
tieurs doubles et celles à feuilles panachées , par boutures, par marcottes ou eu les
grelTaut sur les variétés plus communes; ces »lernières iï fleurs simples se multiplient
JiicileuiouL de graiues qui se sèment souvent d'elles-mêmes , ct dont le jeune plant
fleurit au bout de trois ans. Kn soignant ces serais, on peut en obtenir de nouvelles
variétés dans k s couleurs ; dn tems de DUHXMLL , on ne connaissait pas
encore de variétés à fleurs doubles, c'est par les semis qu'on les a obtenues. Les
fleurs dc cette Kctmie àont éuioliantes comme celles des autres piaules de la
même limiille.
La KetmieRosc dc la Chine, est aussi un bel arbrisseau, mais qui ne prend, dans
nos jardins, qu'une partie de l'acrroissetnent dont il est susceptible dans son pays
natal, oîi il s'élève à quinze pieds ct plus. Gouinie cette espèce craint beancoup le
moindre froid, on est obligé de la tenir en caisse pour la préserver de ses rigueurs :
à Paris même , et dans le nord de la France, ou ne peut guère la conserver que
dans la serre chaude , et on n'est pas tlaus l'usage dc l'en sortir avant la mijuin.
Les variétés U dcurs doubles ou senn-doubles sont celles qui sont les plus
géntû-alement cultivées, et on les multiplie de boutures qu'd faut faire au printems,
dans une terre légère et sur COULIIC : celles dc ces boutures qui reprennent bien
fleurissent l'année suivante. (JcL arbrisseau se ctdtive dans l'Inde à oatise de la beauté
ct des propriétés de ses fleurs : les femmes de cette contrée s'en servent, au rapport
de MILLER, pour tcimlre leurs sourcils et leurs cheveux en noir, et celle couleur
est si solide qu'elle ne s'elTace poiut, même eu la lavant.
La Ketmie à fleur changeante a été transportée des Indes Orientales en Amér
i q u e , aux Antilles, à Cayenne, où elle esl aujourd'hui naturalisée. AUBLET dit
q u e , dans ce dernier pays , sa seconde écorce est employée à faire des cordes. Cette
e.spèce a été apportée d'Angleterre en France , en 1690; elle a besoin de -la serre
chaude, où on la cultive, comme la précédente.
La Ketmie à fouilles variables a été élevée, au Jardin des Plautes de Paris,
de graines rapportées dc la Nouvelle-Hollande par les Naturalistes de l'expédition
du capitaine BACDTX, ct déjà les arbres provenus de ccs graiues se sont élevés
'a six ou huit pieds. On la cultive en caisse, afin de la rentrer l'hiver dans l'orangerie;
elle ne parait pas d'ailleurs difficile pour la culture. Llle ûeurit au commencement
de l'été.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 27.
Un rameau en fleurs de la Ketmie de Syrie, grandeur naturelle.
Fig. I. Colonne formée par la réunion des filamens des étamines, et renfermant le style; on
aperçoh dans îe haut les cinq stigmates.
Fig. 2. L'ovaire chargé du style et se divisant, à son extrémité, en cinq stigmates.
Fig. 3. Le rulice vu en dehor? et dévcloiipé de manière à montrer le calice extérieur ; celui-ci
u'est pas constamment dc cincj loliolus dans cette espèce.
Fig. 4- Ln fruit environné par le calice persistant.
l'ig. 5. Couj)e horizontale de la capsule pour faire voir l'intérieur des loges et leur nombre,
l'ig. 6. Une graine vue séparément.
HYPERICUM. MILLEPERTUIS.
H Y P E R I C U M . LISN. Classe X V H I . PolyaddpUe. Ordre I V . Polyandrie.
HYPERICUM. Juss. Classe XIH. Dicotylédones polypétales. Étamines
hypogynes. Ordre VIII. L E S M I L L E P E R T U I S.
GENRE.
CALICE.
COROLLE.
ÉTAMINES.
Divisé profondément en ciuq découpui ovales ou oblongue s ,
•concaves, persistantes.
De cinq pétales ovales-oblongs, obtus, évasés, plus grands que
le calice.
Nombreu.ses, à filamens filiformes, réunis à leur l)ase en trois
à cinq faisceaux, portant 'a leur sommet des anthères petites,
ovales ou arrondies.
PISTIL. Un ovaire supérieur, ovale ou arrondi, surmonté de deux k cinq
styles de la longueur des étamiucs, cL terminés par des sligmales
simples.
PÉRICARPE. Capsule arrondie ou ovale , sèche ou rarement charnuc, partagée
intérieurement en autant de loges qu'il y a de slyles, et s'ouvrant
en autant de valves.
SEMENCES. Chaque loge renferme plusieurs graines menues, oblongues.
CARACTÈRE ESSEXTUCL. Calice à cinq divisions. Ciuq pétales. Étamines nombreuses,
à filamens réunis, par leur base, en plusieurs faisceaux. Un ovaire surmonté
de deux k cinq styles. Une capsule partagée en autant dc loges qu'd y a de
styles.
RAPPORTS NATURELS. Le genre Hypericum a beaucoup d'affinité avec celui de
VAscymm ; il en différé par le nombre des divisions du calice ct de la corolle.
ETYMOLOGIE. Hypericum est dérivé de deux mots grecs, TWp, k travers, ct
Ei««, je ressemble, je suis semblable. Ce nom a été donné primitivement k l'espèce
de ce genre la plus anciennement connue, parce que, lorsqu'on regarde ses
feuilles contre le jour, elles paraissent percées d'une grande quantité de trous
oupertuis, d'où l'on a fait aussi le nom français Millepertuis. Cette multitude
de points diaphanes, dont les feuilles des Millepertuis paraissent criblées et k
travers lesquelles on voit le jour, sont autant dc pedtes vésicules transparentes
ct rcmphes d'une huile essentielle limpide. La plus grande partie des espèccs
de ce genre ofl're ce caractère, mais il cn est cependant quelques-imes auxquelles
il ne convient pas.
ESPÈCES.
I. HYPERICUM Ralcaricum.
H. caule frutescente ; foiiis ovatis ramisque
verrucoso - glamlulosis ; ßoribus penlugynis,
solitariis, terminalibus.
M I L L E P E R T L I S des Baléares.
M. à tige frutescente; àf'eiiillcs ovales, chargée.s
de glandes , ainsi que les rameaux ; k ileurs
solitaires, terminales, ayant cinq styles.
HYPERICUM Balearicum. LIN. Sp. i i o i . \YILI.D. Sp. 3. pag. MILL. Dict. n. 5. e
Icon. 5.V LAM. Dict. Enc. pag. I.',3.
MYRTÜ-CISTU'S Petmoei. CLUS, lliat. 68. '
mam