Le genre Liseron est très-nombreux en espèces ; les Botanistes eu connaissent
aujourd'hui plus decent trente, mais la plupart ne sont que des plantes herbacées
et des vingt ou vingt-cinq espèces qui sont frutescentes, on ne cultive guère que
les sept ci-dcssus décrites. Tous les Liserons ligneux ne peuvent vivre cn pleine
terre que daus le midi de la France ; dans le nord , il faut les tenir en pot ou
en caisse pour les rentrer l'hiver dans l'orangerie. On les multiplie de graines
de marcottes et de boutures. Lc Liseron argenté et le Liseron multiOore sont de
jolis arbustes ; les feuilles blanches et satinées du premier sont fort remarquables
et la quantité de fleurs dont se couvre le dernier fait un très-bel effet. La dernicré
espèce est propre, par ses rameaux sarmenteux, à couvrir des berceaux. Le Liseron
effilé est uu grand arbrisseau dont le bois est très-compacte, veiué de rouge, et
répaud une odeur dc rose quand on le racle. M. D E S F O K T I I R I I S dit que BROUSSOSET
qui avait séjourné long-tems aux Canaries , hii a assuré que c'était le véritable Lignum
rhodium, ou Bois de rose du commerce.
Les propriétés des Liserons sont cn général fort varices ; c'cst une espèce herbacée
de ce genre ( Convolvulus Batatas. Lis.) qui fournit cette racine nourrissante
très-saine et très-agréable, connue sous le nom de Patate, ct dont on fait une si
grande consommation cn Amérique. Plusieurs racines du même genre fournissent
au contraire, à la médecine, des purgatifs fort énergi<jucs, comme le Jalap et la
Scammonée, dont l'un est la racine même du Convolvulus Jalappa, ct l'autre un
suc épaissi, extrait de celle du Convolvulus Scammonia.
E X P L I C A T I O N D E L A P L A N C H E I8.
Un rameau du Liseron argenté avec des fleurs, de grandeur naturelle. Fig. i. La corolle
développée, laissant voir les étaniiues. Fig. Le calice vu séparément. Fig. 3. Le pistil.