I42 MALUS. POMMIER.
pi-pins, M. AÜDIBEBT, clis-jc, m'écrit qu'il n'a jamais pu trouver l'individu mâle
ct que les femelles <ju'il cultive, de même que celles qu'il a observées dans la
campagne, se trouvent, h ce qu'il parait, fécondées par la poussière des Pommiers
communs qui sont dans le voisinage. Outre ces différences très-sensibles, ce Pommier
diffère cncorc dc l'espèce commune parce que le dessous de ses feuilles, les
pédoncules et les calices sont revêtus d'un duvet cotonneux, blanchâtre, trèsépais.
Ses fleurs sont placées dans les aisselles des feuilles, mais si rapprochées
les unes des autres, an nombre de trois ou quatre, qu'elles paraissent former
une petite ombelle. La couleur de leurs pétales, quand elles eu ont, est d'un
jaune verdâtre, ct les styles sont au nombre de cinq it dix. Lcs fruits ont ordinairement
deux pouces dc hauteur; ils sont renflés aux deux bouts, de manière
que le milieu se trouve beaucoup plus étroit et ne participe point dc phisieurs
cotes assez saillantes qui se trouvent aux deux extrémités. Ils ne sontpoint féconds,
au moins M. AcDiBi;nT me marque en avoir ouvert plus de deux cents sans y
avoir jamais rencontré Lin seul pépin. Leur chair est blanche, aigrelette, assez
tendre ct néanmoins un peu sèche. On ignore dc quel pays cc Pommier est indigène
; II parait n'être pas rare en Provence. Plusieurs considérations portent a
croire (pie ce n'est qu'un individu monstrueux du Pommier domestique. Ses fruits
mûrissent en été.
7. MALUS communis. Tah. 45-5.^.
M. foliis ovalis, acuminalis, deniatis, undiqué
glab ris suhtiisve pubescentibus ; ßoribus
umbellatis i p ist Ulis longitudine sta-
POMMIER comnmn. Pl. .•jS - SS.
P. à feuilles ovales, acnminécs, denti-cs, ou
eutièremeot glabres ou pubescentes en dessoii.
s; à fleurs disposées eu ombelle; à pistils
(le la longueur des étamiues.
MALUS communis. DECAXD. Fl. Fr. 4. pag.
5. pag. 5O0.
PYKUS Malus. Lis. Sp. 686. -VTILLD. Sp. 2. pag.
SOmiUS Malus. CHARTZ. Aust. pag. 93.
a. MALUS communis sjlvestris. tab. 45.
MALA sjlveslria, i/ute alba et rubra, majora et minora. flauH. Pin. 433.
p. Malus commiaiis sativa. lab. ^6-55.
29. DnsF. Arb. 2. pag. i4o. LAM. Dict. Enc.
1016.
Le Pommier qu'on trouve sauvage dans nos forêts et celui que, quoique cultivé,
on laisse venir cu liberté cn plein champ, est uu arbre qui ne s'élève guère au
dessus de vingt-cinq a trente pieds et qui croit rarement de manière k former la
pyramide, niais dont les branches nombreuses sont le plus souvent très-étalées
ct disposées en une tête arrondie, assez ordinairement plus large que haute.
Son tronc est revêtu d'une écorce grisâtre qui est sujette k se crevasser en vieilliss.
int- Dans les jeunes arbres sauvages, l'extrémité des plus petits rameaux se termine
quelquefois en pointe aiguë ou épineuse; mais dans l'âge adulte , il est rare
de trouver des épines aux Pommiers sauvages ; l'extrémité des 2>etits rameaux se
convertit alors en bourgeons à fleurs, de même que dans le Poirier. Les feuilles
sout éparses snr les rameaux à bois, assez écartées les unes des autres, mais trèsrapprocbws
sur ceux à fruit et comme groupées k la base des bourgeons ou des
fruits. Ces feuilles sont ovales, dentées, plus ou moins allongées ct acuminées,
variant pour la grandeur , selon les individus, depuis douze k quinze lignes jusqu'à
trois pouces six lignes et même plus, parfaitement glabres en dessus ainsi ([u'en
dessous, et même luisantes cn leur face supérieure dans la plupart des arbres
eauvages, parfois légèrement pubescentes cn dessous dans quelqucs individus,
toujours couvertes en cette parde d'un duvet plus ou moius épais daus toutes les
urtout cn dehors.
, d'autrefois
e que ccuxle
MALUS. POMMIER.
variétés cultivées. Le pétiole qui les porte varie dc même que leur face inférieure
pour être glabre ou pubesccnt ; quant à sa longueur, il est Uinjours uu peu plus
court que la feuille elle-même. Lcs fleurs sortent six il douze ensemble de l'extrémité
des petits rameaux dont il a été parlé ci-dessus, et elles sonl disposées
en forme de corymbe. Lcs pétales sont ovales, rétrécis subilcment en onglet k leur
base , d'un blanc teint de rose dans le reste de leur étendue.
Leurs pédoncules sont dc longueur variable, (piehpiel'ois fort eut
égaux ou presque égaux aux pétioles des feuilles; ils varient dc n
ci pour être entièrement glabres ou décidément velus. Lcs fruits
nom de Ponuues varient k l'infini dans les arbres domestiques, sous les rapports
de la grosseur, dc la couleur et de la saveur. Ils présentent aussi des différences
assez remarquables dans los Pommiers sauvages; ils sont on parfaitement globuleux
ou plus ou moins comprimés , tout-k-fait blanchâtres, ou trun jaune clair
coloré cn rouge du coté du soleil; mais ces différences ne m'ont pas paru assez
caractérisées ct surtout assez constantes pour distinguer comme espèces le Pommier
domesdquc etcelui des bois, ce <lernier offrant plusieurs variétés k feuilles glabres
ou pubescentes en dessous, k fruits presque sessiles ou assez longuement pédonculés.
Les plus gros fruits sauvages sout comme une Lrès-peliic Pomme d'Api ;
leur cbair est .sèche, très-acide ; l'extrême maturité les adoucit un peu , et ils
finissent par mollir à la manière des Nèfles; ils ont altn-s une saveur ilonccàtre qui
u'a rien d'agréable. L c Pommier sauvage ileuril an mois dc mai et ses fruits mûrissent
en automne ; il e.^t indigène des forêts <le l'Europe. Les Pommiers cultivés tlcurisscnt
àla même époque ; mais la maturité de leurs fruits diffi're, selon les variétés,
depuis le mois de juillet ju.squ'au milieu de l'Iiivcr : c'est ce (jui sera dit dans l'exposé
que nous allons lairc dc chacune d'elles en particulier.
Var. t. POMME de Calville d'été. PL 49. Fig. 5.
CALVILLE d'été. DUHAM. Arb. Fr. 1. pag. 2-5. pl. 1. Gros
Malus fruclu suhmedio, subconico, costuto, diluté ruhro,
carne niveà, aciduld.
! Pommc-Magdcleinc.
laculis saturatiorihus notato ;
Cette Pomme a deux pouces de diametre, sur à-peu-près une ligne dc moins en
hauteur. Sa forme est globuleuse, un peu conique parce qu'elle diminue .sensiblement
de largeur dc la base au sommet; elle est relevée <le plu.sieurs cotes un peu
saillantes qui s'étendent tout le long dn fruit, scion sa hauteur. Sa peau est presque
partout d'un rouge pâic, semée, surtout du coté du soleil, do taches allongées
d'une couleur plus foncée ; le côté de la queue est seul blanchâtre. Sa cbair est (^'un
blanc dc neige, d'une saveur un peu aigrelette et assez agréable, mais sujette a
devenir cotonneuse quan<l elle a passé sa maturité qui arrive à la fm de juillet ou
au cominencenient d'août.
Var. 2. POMME Passe-Porame d'automne. PL So. Fig. 5.
Malus fructu metlio, subconico, sidicostato, flavescente, ad solem tlilutc ruhente ct maculis
saturatiorihus consperso y ctirne albd, suhacerbd et subaciduld.
La Passe-Pomme d'automne mérite peu le nom de Pa.s.sc-Pomnie blanche, sous
lequel je l'ai rc<;ue de Normandie, car, lors dc sa maturité, elle est jaune plutôt
que blanche du côté <pii n'est pas frappé des rayons du soleil, ct echd qui s'y
trouve exposé est d'un rouge clair avec des taches plus foncées. Sa hauteur est
de trente lignes ct son diamètre tie vingt-huit dans la partie la pltis renflée ; elle
est scusiblciueat plus étroite du côté de l'teil que du côté de la queue, ct sacir-