SOLANUM. iMORELLE.
dépourvus de véritables e'pines, mais dont les pins pelits se durcissent cn vieillissant,
se depouillentde leurs Icuilics ct, étant tenuities eu poinle dure ct piquante, prcunenl
la forme et l'aspect d'epincs. Les feuilles sont ovales-oblongues, très-entières ,
glabres, pcdles, péliolées, alternes ou e'parscs. Les Ûcurs sont blanches, de gramleur
moyenne , solitaires dans les aisselles des letiilles, porte'cs sur des pédoncules grêles
aussi longs ou plus longs que les feuilles; leur corolle est plane, plisses, et marquée
dans sou centre d'uuc étoile il cinq rayons ; leurs anlhères sont courtes , rougeâtres,
entièrement distinctes les unes des autres ct nullement conniventes. Ses fruits sont
dc peliles baies rouges ct globuleuses.
€ctte Morelle passe pour être originaire de l'Amérique méridionale ; on la cidtive
au Jardin du Roi etchez quelcpies amateurs; elle llenril eu juin, juillet et août.
La cullurc des Morelles u'est pas difficile. Les espèccs exotiques u'ont besoin que
d'être garanties (hi lï'oid pendant l'hiver, ct pour ccla on les plante en pot ou eu
cai.sse. Ln ele', elles aiment le grand soleil ct les fréqucns arrosemtnis. On les mulliplic
de graines, dc marcottes, de boutures et de rcjelons qui poussent au pied. La
Morcllc Faux-Piincnt donne des fleurs et des fruits la mcmc année qu'elle est venue
de graine. La Morelle Doucc-Amère, croissant naturellement dans les endroits frais
ct un peu découverts, exige encore moins dc soin que les autres espèces; on peut la
planter presqt\c partout dans les jardins, pourvu qu'ou ne la place pas trop à l'ombre
ou dans un endroit trop sec. Elle est propre, par ses rameaux sarmenteux , h garnir
des murs et des berceaux. Ses grappes de fleurs, qui se succèdent pendant tout l'élé,
fout un joli eU'et. On la multiplie de graines, dc marcottes, et eu éclatant ses racines.
On eu a une variété à fleurs blanches, une à fletirs doubles ct une autre à feuilles
panachées. Ccttc dernière est plus délicate, sensible au froid, et on doit même la
rentrer dans l'orangerie pendant l'hiver ; elle ne se multiplie, de même que les autres
variétés, que de boutures ou de marcottes.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 77.
1 fleurs de la Morelle Doucc-Amère.
. t. La corolle vue séparément et fendue d'un côlé.
. 2. Les étamines rctinies par les anthères et développées sans être séparées.
. 3. Le calicc et le pistil.
. 4' Plusieurs fruits faisant partie d'une grappe.
. 5. Uu fruit aépdré, coupé liorizontalcmeut et laissant voir les graines.
. 6. Une graine vue séparément.
HYDRANGEA.
HYDRANGEA. Liy. Classe X. DécamMe. Ordre II. Digyrde.
H\DRANGEA. Juss. Classe XIV. Dicotylédones polypétales. Étamines
périgynes. Ordre II. L E S S A X I F R A G E S . III. Genres qui ont de
raffiaité avec les Saxifrages.
G E N R E .
Monophylle, petil, persistant, à cinq dents.
De cinq pétales égaux, arrondis, plus grands que le calicc.
Au nombre de dix, à filamens pltis longs que les pélales, portant des
anlhères arrondies, didymes.
Un ovaire inférieur, arromii, chargé de deux ou trois styles courts,
persistans, et terminés chacun par uu stygmatc obtus ou en tète
arrondie.
L'ovaire devient une capside arrondie, striée, couronnée par le calice,
terminée par les styles persistans en forme dc cornes droites,
ct divisée intérieurement en deux ou trois loges qui s'ouvrent par
leur extrémité supérieure.
Anguleuses, fort petites, nombreuses dans chaque loge.
CALICE.
COROLLE.
ÉTAMINES.
PISTIL.
GRAINES.
CARACTÈRE F.SSE\TIEL. Calice supérieur, k cinq dents. Cinq pétales plus grands que le
calice. Dix étamines à anthères arrondies. Ovaire inférieur surmonlé de deux
ou trois styles terminés chacun par un stigmate persistant. Une capsule à deux
loges polyspcrmes, et s'ouvrant par leur sommet qui est eu forme dc bec
ou tro
droit.
ÉTYMOLOGIE. Ilydran, ta, est dérivé dc deux mots grc
E S P È C E S .
5 JcTap eau, Ctàyyilav
I. H Y D R A N G E A arborescens. H\ O R A N G É E de Virginie.
H. foiiis cordato-ovalis, subtùs glahrius- II. à feuilles ovales en coeur, glabres en desculis
; ßoribus corymbosis, omnibus sous ^ à fleurs en corymbc, toutes paconformibus.
reilles.
HYDRANliEA arborescens. LIN. Sp.SfiS. WII.I.D. Sp. A. p. 633. LAM. Dict. Enc. 3.
IIYDRANGKA WI/^AW. MICH. I'l. Boréal. Amer. I . 2 G 8 .
IO. DUHAM. A rb
..p.
. p. 298. t. 1
pag. 1
HYDRANGEA. Gnos. Virg. L
Les tiges de cette e.spèce sont glabres, fouillées, ordinairement simples, droites,
hautes dc trois pieds ou environ, à peine ligneuses et sujettes à périr toutes entières
pendant l'hiver. Ses feuilles sont ovales, un peu en coenr ii leur base, dentees sur les
bords, aiguës, pédolées, opposées, presque glabres, et d'un vert gai. Ses Oeurs sont
blancbâtrcs, petites, nombreuses, disposées au sommet des liges'cn cimcs ombelliformes
: elles sont toutes uniformes, a cinq pétales égaux, arrondis ct concaves. Cotte
plante croît naturellement dans la Virginie, la Caroline, ct dans plusicurs autres
parties des Etats-Unis d'Amérique ; ou la cultive, depuis 1736, dans les jardins d'Europe,
où elle fleurit au mois de juillet.
2. H Y D R A N G E A nivea. HYDRANGÉE blanche.
II. foiiis cordato-ovatis, subtùs niveo-to- H. à feuilles ovales en coeur, cotonneuses et
mentosis; ßoribus corymbosis, extcrio- blanches en dessous; à Ileurs en corymbe,
ribus sterilibus, amplissimis. les extérieures stériles ct Irès-graudcs^
HYDRANGEA nivea. MICH. EL Boréal. Amer. i. p. uG8.
(>6
H I w s s m