Arbrisseau de quaire ii cinq pieds dc iiaul, donl les rameaux sont clalés, un
pen tortus, recouverts d'une dcorcc brunâtre. Ses feuilles sout péliolées, ailées
avcc impaire, composées dc huit à dix paires de fuliules prestpie opposées, lancéolées,
longues de vingt à trente lignes, glabres et d'un vort gai cn dessus, uii
peu plus pâles en dessous ; chai'gécs en leuj-s bords de dcnls en .scie, qui sonl ellesmêmes
munies de dents très-fines ct très-aiguës. Les Hours sont très-nombreu.se.s
de couleur blanche, dispo.sécs sur des grappes rauieu.ses , touffues, donl l'enscudjlc
ibrnic, au sommet des rameaux, uue belle pauic.ulc qui a souvent plus d'uu pied de
haut. Les Oeurs, dans la variété |3, sont une fois plus grandes et disposées en
«oiymbe.
Cette Spirtîe croîl naturellomeut <lans les terrains humides ct marécageux de
la Sibérie et du Jxamtzchalka ; elle lleurit, au mois «le juin, dans noire climat.
Outre les dix esiièces c|uc je viens <lc décrire, les Bulanislcs connaissent plusieurs
aulres Spirées IVulcsecntes (pii ne sonl pas encore cultivéos dans nos jardins : lellcs
sont la Spiroeu coernlesce/is, Poir,. Diet. Luc. 7. pag. 3)o, recueillie danslcs Indes
par M. So.xsi-:rtAT ; \cs Spirica Magellar/icn ol lanceotatn, POÎR. 1. c. pag. 55O et
, dont CO.MMEHSON a rapporté des échantillons, la première du détroit dc Magellan
, cl lu seconde dc l'Ile de France; la Spiroea callosa, observée au Japon par
Tin MiLRG, et nicntiounéo daus l a , pag. isot) ; l,i Spiroea argentea,
indigène delà JNouvclle-Orenadc, ct décrite par LINM; fils , suppl. jiag. ^(ii ; enfin,
les Spiroea triluha, thalictroides ct Alpina, ob.scrvécsparP.u,i.\s en Sibérie, tlécrites
cl figuréespar cet auteur, dans sa Flore deRti.s.sic, pag. 5,1, 3.') ct lab. 17, iHclao.
Lc genre .S/nVvra comprend aussi plosicuis plantes liorbacécs dont quelques-unes sont
cullivecs dans nos jardins; mais il ne convient pas à noire sujet d'eu traiter ici.
Les Spirées sont de jolis arljrisseaux qui sci venl bien à la décoration des jardins;
on peut cn jouir pendaut prcsipie loule la belle saison, parce que les fleurs des
différentes espèces sc succèdent les unes aux autres , depuis le mois d'avril jusipi'eii
août et même cn septembre. Leur culture n'olTre pas beaucoup de difficultés ; on
les multiplie dc graines , dc marcottes ou de drageons enracinés qui poussent auprès
des anciens pieds ; il est Lrè.s-diiïicilc dc les faire reprendre de boutures, au moins ce
moyen dc rcprodnelion convient à trè.s-peu d'espèces. Les (jualrc prcuûèrc.s ct la
Spircelis.se ne sontpas délicates et viennent fort bien dans des endroits un peu secs,
pourvu <ptc la terre n'y soit pas mauvaise. LaSpiréca feuilles d'Obier, celle à feuilles
de Saule et ccllc k lèuifics dc Sorbier demandent ii èlre plantées dans uu terrain un
peu humide. II faut j)l,neer la Spirée cotonneuse dans la terre dc bruvèrc, ct cn l'y
abandonnant elle se sème souvent d'elle-même. Toutes cn général stii)porlcnt i)arlâitemcnt
bien, cn ploiiu; terre, la rigiieui' dc nos hivers saus avoir besoin d'être
mises à l'abri du fj-oi<l. Plusieurs d'cnlrc elles croissent cn buisson ; niais la Spirée à
feuilles de Millepertuis alièetc celle manière <le croître bien plus (pie les autres; cilu
est susceptible d'être laillé«; aux ciseaux, et elle preiul alor.s la forme <ju'oii veut lui
donner : on peut en faircdes palissades, des murs dc v erdure <iui .sont fort agré.iblos
comme ornement, mais qui ne peuvent jamais acquérir a.ssez dc solidité pour être
employés comme baies <le ciôliu'c.
E X P I J C A T I O I Y DES P E A N G I I E S.
Pl. i3. Uil rameau de la Spiréo à fouilles d'Orme en fleurs, cîe grandeur naturelle, f'ig. i. Une
fleur entière. Fig. 3. Le calice et le pisiil. Fig. 3. Le pisld \ u seul. Fig. 4. Uue leuillG des
rameaux ijui ne j)oi'(eiit pas de ileur.s et qui .sont orclinaiiemeiil plus gi-aiide».
Pl. 14. Un rameau de la Spirée à feuilles d'()i)ier. Fig. i. Une flcnr enlière. Fig. 2. Lo calice et les .
elamines. Fig. 3. L e pisiil. Fig. 4. Uu l'i'uil comiDcneaut ù se former. Fig. 5. Deux graines.
JUNIPERUS. GENÉVRIER.
JUNIPERUS. LINN. Classe XXIL Dioecie. Ordjc XIII. Monadalphie.
JUNIPERUS. Juss. Classe XV. Dicotylédones apétales. Étamines séparées
du pistil. Ordre V. L E S C O N I F È R E S . IL Culicc nul. Ecailles porluut les
étamines. Vraies conifères.
G E N R E .
Fleurs mâles toujours séparées des fleurs femelles, le plus soui'ont sur des individus
différens, plus rarement sur le même pied.
ÉcaUlcs en bouclier, pédonculées, opposées en croix deux à deux,
ou verticillées trois à trois, portées sur uu axe central, et disposées
en im chaton ovo'ide ou presque arrondi.
Nulle.
Antheres presque scssdes, h une seule loge, portées et opposées l'une
h l'autre sur la partie latérale du pédicellc de chaque écaillc, ou
insérées au nombre dc cinq h sept sous la face interne dc récaille :
deux h «piatre de ccs anthères nues et distinctes au somiiiet de
chaque chalon.
Fleurs femelles.
Uu petit nombre d'écailles ( six à neuf) opposées cn croix ou vcrticillécs
trois h trois : chaque écaille c.sl ovalc-arroiidic, charnue
dans les trois quarts dc son étendue, un peu mcndn-ancuse à
son sommet.
Nulle.
Deux ovaires adhérons à la base ct à la facc interne dc chaque
écaille , l'un «l'un côté, l'autre de l'autre; style uul ; un stigmate
simple et court.
Les écailles, après la fécondation, se soudent ensemble, s'épaississent
et forment un fruit globuleux ou presque globuleux,
un peu charnu , ayant l'apparence d'une baie ct contenant un ou
plusieurs noyaux osseux, à une loge; rarement leur nombre est
au dessus de trois, les autres avortent le plus ordinairement.
CALICE.
COROLLE.
ÉTAMINES.
CALICE.
COROLLE.
PISTIL.
PÉRICARPE.
CAR.VCTKHE ESSENTIEL. Fleurs monoïques ou dio'iques. Fleurs mâles cn pelits chatons
ovoïdes ou arrondis. Écailles staminifères , en bouclier. Anthères à une loge, sessiles
sous chaquc écaille ou nues au sommet du chalon. Fleurs femelles composées
d'un petit nombre d'écailles opposées en croix ou trois à trois ; chaque
écaille portant deux ovaires à sa base. Fruit formé de l'aggrégation des ticaillcs ,
ayant la forme d'une baie arrondie et contcuaiit uii ou plusieurs noyaux o.sscux.
R A P P O R T S NATURELS. Le genre Jupinenis a beaucoup d'affinité avec ccux du Cupressus
et du Thuya; il différé du premier par son fruit bacciformo, dont les
écailles ne se séparent et ne s'ouvrent pas; par la position des graines qui sout
beaucoup moins nombreuses, ct qui ne sont pas serrées les unes contre les autres
autour du pivot des écailles, ni attachées à Taxe commun. Il .se distingue égalemcut
du second parce que son fruit ne s'ouvre pas, et parce que ses graines
ue sout pas entourées d'une membrane.