et (le laisser étendre l'encre dans les endroits que l'on a grattés et sur lesquels on
veut récrire; mais M. Di.sro>IT4I\ES, d'après BROUSSOKET, a l'ait connaître , dans
sa Flore Alhintique, que cette dernière matière résineuse éudt produite par le
ï h u y a articulé , arbre qui croît cn Barbarie ct dans le royaume dc Maroc.
Dans les pays où le Genévrier est comtuun, les gens dc la campague le conpcut
pour chauffer leurs fours. MATTRIOLE dit que sou charbon cnflanuné et couvert de
cendres cooservc le feu pendant long-tcms. Daus les contrées oii il croit à la hauteur
d'un petit a r b r e , on en fabrique du niorraiu dont on lait des seaux, des tonn
e a u x ; on le refend pour faire des échalas qui durent très-long-tcnis; ou l'emploie
aussi à faire de petits ouvrages de tour ct dc marqueterie. Son bois est rougcàLie,
agréablement v e i n é , d ' u n grain fin , ct susceptible dc prendre uu beau poli; il exhale
quand on le travaille, une odeur agréable ct légèrement balsamique ; il pèse sec
à-pcu-près quarante-une livres par pied cube.
Les baies tie Genévrier s o n t , dans les contrées montagneuses, une grande ressource
pour la classe indigente ; les pauvres cn frabriqnent une sorte de bière (pfoii
appelle Genevrette , ct qui fait leur boisson ordinaire. On la compose de différentes
manières, selon les pays ; dans certains cantons , ou met autant d'orge que dc baies
de genièvre ; dans les a u l r e s , on y ajoute des pommes ou des poires sauvages;
dans d'autres enfin, ou n'emploie que des baies de genièvre. Dans t j u s les cas,
il limt que celles-ci soient parfaitement nifu-cs et qu'on les fasse d'abord infuser dans
de l'eau bouillante , ensuite on les met fermenter daus un tonneau avec suffisante
quantité d'eau. Cette liqueur est boune ii boire huit jours après lo commencement
de sa fermentation ; elle est saine ct fortifiante, mais elle n'est guère agréable, à
moins qu'on n'y soit accoutumé. Elle est sujette a tourner à l ' a i g r e ; aussi, pont
CDipcchcr, ou au moins pour retarder cette altération, quelques personnes ajoutentelles
dans sa compositiou quelques poignées d'absinthe ou de petite centainéc.
L e s Lapons boivent la décoction des baies dc genièvre dans de l'eau, commc d a ns
d'autres pays on prend du thé. Daus le nord de l'Europe, ou emploie uue grande
quantité de ccs fruits pour faire ce (ju'on appelle \e.au-de-vie de genièvre, qui n'est
autre chose que de l'eau-de-vic dc grain, dans laquelle on a fait infuser les baies du
genièvre; la meilleure est celle ([ui a élé distillée dessus. Les gens de mer font un
grand usage dc cette Ii([ucur.
O n fait avec ie Genévrier, des m u r s , des rideaux dc verdure qu'on peut
tenir très-épais ct très-sci-rés , eu ayant soin dc les lailler aux c i s e a u x , ct qui peuvent
être employés connue haies de clôture. Quelques «ptadrupèdes et plusieurs espèces
d'oiseaux , surtout les merles cl les g r i v e s , sont friamls des baies du genièvre. Ces
f r u i t s ont une saveur amère et un peu âcre ; ils exhalent, quaud on les brûle, une
odeur aroniati<[ue , forte ct pénétrante; on a c ru long-tems qu'ils avaient, emjilojes
a i n s i , la propriété <lc purifier l'air des miasmes c o n t a g i e u x ; mais la bonne odeur
qu'ils répandent alors ne peut servir qu'à mascpier la mauvaise, et lorsqu'il est nécessaire
de désiidccler des chambres de malades, des salles d'hôpitaux, des prisons,
des vaisseaux, on doit préférer la combustion dc la pondre a canon ou les acides
réduits en vapeurs. Les baies de genièvre sont d'ailleurs employées cn médeciiic,
soit en nature, soit préparées de différentes manières. L e u r infusion théiforme donne
du ton à l'estomac et au système intestinal , augmente la transpiralion cutanée, et
paraît surtout agir d'une manière sensible sur les organes secrétcurs dc l'urine.
plusieurs malades attaqiu's de douleurs néphrétiques occaleur
faisant prendre Lous les jours luic décorliou de
J'ai aussi, daus des circonstances analogues, caipluve
KAI assure avoi,
sionnées par des graviers
baies de genièvre dans du
l'infusion vineuse , ct plus souvent l'infusion
plusieurs fois , avcc beaucoup de succi
aqttcu.se de ces baies concassées. Je dirai même quo, dc tous ics diuréti<pies
de ces baies concassée;
que nous offre ia matière médicale -.aie
, je n'en ai pas trouvé <le plus efficace dans les
affections des voies iirinaircs qui
avaient ])our cause, soit la faiblesse et l'atonie des
rcius el de ia vessie, soit la pr(présence
dc petits graviers dans les uu"-mes organes.
Dans ce dernier cas , les s baies baie
<lc genièvre, en produisant une [iltis grande sécrétion
d'urines, ct cn les faisant c o t d c r c u plus grande abondance, dilatent les canaux ct entraînent
au dehors les parlictiics pierretises. O n préparc <lans les pharmacies, avcc
la partie charnue des baies , un extrait tpii esl uu excellent Loni(|UC ct qu'on ciujiioie
avec beaucoup d'avantage toutes les l'ois ([u'il f.iut remédier à la débilité des organes
de la digesliou. On fait aussi prendre cct extrait dans lo scorhul. f.c rataliat qu'ou
compose par l'infusion des baies dc genièvre tlaiis l'eau-dc-vie, ct eu y ajoutant du
sirop de sucrc , est une bonne liqueur doniestique, dont l'usage csl si
. Lc bois di:
mpioie guère
,uppl '
levricr pa
lui préfèr
repas pour faciliter la digestion. du Gi
et sudorifique ; mais on
dont les propriétés sont 1
le Cade, so Irouve aussi frétpicmnuml dans le midi
ordinaire dans le nord; il v a des cantons, cn
.dans <
lifficile^
Lc (icnévrier Oxvcèdr
dc l'Europe que le Genévrier
Provence, oit il esl très-cominu
lieux sont ordinairement très-ah
une relraite où le chasseur peut
des Genévriers lui servent dc n
combustion, une odeur irè.s-l'ori
n à l r e , huileux, inflammable
goudroji , mais plus désagréal
C{t(le, s'obtient, eu été, 'en fai
coupées de l ' a r b r e , cl cn reccv
cxlréjnité. L ' h u i l e de Cade est e
risou des ulcères des ciievaux; h
leurs moutons. Sa saveur est âcre ct r
mettre une goutte dans une dentcariée, p
du peuple s'en servent
tac cl ic bas-ventre des
- P "
utairc après le
diurétir[ue
I, les baies.
, a^anl
•le.' Ce
les appelle dans le pays Cndenières. Ces
;n gibier, soil parco qtic celui-ci > trouve
ncnt j i é n é t r c r , soit parce <juc les fruits
. L c bois de ccttc espèce rt'pand, par l.i
1 relire, par cc moyen, un lif[uidc bruodeur
résineuse ap|)rochanl tic cclh; du
iciiunir, connue sous le nom (Vl/uile de
inl iin'dcr jiar un bout les branches fraîchement
lt dans im vase la matière qui déeotilo par l'autre
iployéc, dans la médecine vétérinaire, pour la guébergers
Provençaux eu foui usage pour la gale dc
ne causLi<|uc, car il suffit, dit-on, d'en
;[ue, quehpie lems après, d i e tombe par
icore, en Provence, pour
fans qui ont des vers , ce
dre, soil par le vomissement, soitpar les selles,
t très-rare; on ne le v o i l , ii Paris, que dans le
le particulier sur ses p r o p r i é t é s , si cc n'est
les habi tans des . itagncs ma n g e n t son
petits morceaux. T-es femme
faire des frictions sur i'cslor
qui réussit souvent à eu faire r
Lc Genévrier ii gros fruil
jardin dc XM. CCLS. On ne si
q u e , dans le pays où il csl
fruit.
L e Genévrier dc Phénicie résiste bien au froid des hivers les plus rigoureux
du climat de Paris, quoi<priI soit originaire dc pays beaucoup plus chauds. Son
bois i est dur ct noueux; il a les mêmes propritités tpie celui du ( i c n é v r i c r commun
U n e parait pas qu'aucun animal broute sou feuillage ou ses jeunt!s rameaux ; mais
ses baies servent de nourrilure à plusieurs espèccs d'oiseaux, parLicnlièreinent
aux grives et aux merles, c t à certains quadrupèdes, coiurne les martres ct les
renards.
La Sabine se multiplie plus facilement dc boutures que toute autre e s p è c e , ce
qni fait que r•aarreemmecuutt oonn sscc ddoonnnnee llaa pe ine dc l'élever dc graines . El l e fait u n
joli effet dans los jar<Iiiis paysagers ; on pcuL cn fai
parce qu'elle supporte bien d'être londuc aux ciseaux ; clh
idéaux de vcrrlurc,
est p r o p r e , par ia
H m