' , i 6 VITEX. GATILIER.
pubescens ct légèrement tétragones. Ses feuilles sont opposées, pétiolées, digitécs,
composées le plus souvent dc sept, quelquefois, mais plus rarement, de cinq folioles
lancéolées-linéaires, entières, aigues, glabres ct d'un vert assez foncé en
dessus, douces au toucher, toutes couvertes eu dessous d'un duvet court, serré
et grisâtre qui leur donne, en celte partie, une leijilc cendrée. Ses fleurs sojit
presque sessiles, réunies plusieurs ensemble par petits groupes opposés, portés
sur un pédoncidc très-court qui sc ramifie, un peu écartés los uns des aulres;
cnesparaissenl verticillées et forment, ausommel des rameaux, des épis iiiterronqius,
longs dc trois à quatre pouccs, sinq)les ou ayant, à leur base et dans los aisselles des
feuilles supérieures, quelques autres épis plus petits. r.a corolle esl. bleuâtre, <piolquefois
rougeâtre on couleur de chair, ct même loul à fait blanc lie. Lcs fruils
qui succèdenl aux fleurs sont de petites baies sèches, globuleuses, 'i\ peine grosses
commc des grains de Poivre, ayant une saveur Acre ct aromalique, et auxquelles on
doiTnc, dans les pays où le Galilicr croît nalureilciuent, le nom de petit Poi\'/v
ou Poivre sauvage. Cel arbrisseau est indigène du midi de l'Europe ; on lo trouve
sur le bord des rivières el dans les lieux humides du royaume dc Naples, dc la
Sicilc et des déparleniens méridionaux do laEraneo. II fleurit en juillet ct août dans
son paysnaUil, el ii l'aris en septembre et octobre.
La variété |3 est plus vigoureuse et plus élevée; ses feuilles sont plus vertes et
n'ont que cim[ folioles qui sont plus larges, plus lisses en dessus, et quelqucsimes
sont bordées, vers leur sommet, de cjuclques dents grossières.
2. VITEX incisa.
V, foliis digitalis, çniiwtis; foliolis inciso
pin n alifùlis ; florib us verticiUute-sp ica tis j
ramis glabriusculis.
G A T I L I E R découpé.
G. à Ceiiilles digitées, romposées de cinq folioles
tléfoupces, pinn.ililldes; à (leiir.s verticillées,
disposées en épi; à raaieaux presque
glabres.
\1TEX i . LAM. Dict. Eue. 2. pag. G12 Wii . Sp. 3. pag. Sg-ï. Miix. le. tab.
Cette espèce a tout le port de la précédente, mais elle eo diffère parce que ses
rameaux ne sonl pas volontés ; que ses feuilles nc sont conq^osées que de trois et le
plus souvent de cinq folioles lancéolées, profondément incisées ou presque pinnatilides;
que ses fleurs sont plus petites, disposées en épi interrompu, par étages
plus disdnetemenl pédoncides. La corolle esl bleuâtre on blanchàlre. Cct arbrisseau
passe pour être originaire de la Chine.
La culture du Galilicr commun ct celle du Gatilier découpé ne présentent pas de
difficulté; ces deux arbrisscaux vivent fort bien en pleine terre dans le climat de
Paris, et si un froid trop rigoureux vienl ii faire périr leurs branches , ils repoussent
du pied au prinlems suivant. Ils s'accouiinodcnl de toute sorte dc terre, pourvu
qu'elle soit un peu humide ou au moins pas trop sèche, et ils aiment mieux
l'ombre que le trop grand soleil. On les niullijdie de marcottes, de boulures et
de graines (ju'on peut semer eu pleine lerre. Lcs anciens croyiiicnt que VAgnuscaslus
avait la propriété d'amortir les désirs amoureux ; niais c'était une erreur,
car la saveur aromalique de toutes ses parties el l'huile volatile (ju'clles conliennciil
annoncent plutôt la propriété d'exciter les passions que cclle de les appaiser.
E X P L I C A T I O N D E I . A P L A N C H E 55.
Un raoeeaa du Gaiilier coinctiun, pti fleur. — Fig. i. Une llcur eulière. — Fig. 2. La corollo ouverte pour fiiiif
voir les élamiucs. — Fig, 3. Le calice el le Hjlc vus idpsrémeiil,
ARTEMISIA. ARMOISE.
A R T E M I S I A . L I S N . Classe X I X . Sfngéncsie. Ordre I I . Po/jgamie
superflue.
A R T E M I S I A . Juss. Classe X . Dicotylédones monopétales. Étamines
épigjnes ^ antUres connées. O r d r e I I L LES CORIMIUFÈRES. IV.
Réceptacle nu. Fleurs flosculeuscs. Graine nue o u d é p o u r v u e d'aigrette.
G E N R E .
CALICE. Involucre ovoïde ou arrondi
gucs, embriquoes.
Composée : fleurons tubnleux ; ceux du disque hermaphrodites ,
à cinq dents ; ceux de la circonférence grêles, entiers, femelles,
fertiles.
Au nombre de cinq dans chaque fleuron' hermaphrodite; leurs
anthères, portées par des fllanxens très-courts, sont réunies les
unes aux autres.
Un ovaire polit, surmonté d'u
un stigmate bifide.
COROLLE.
PISTIL.
PÉRICARPE. Nul. Calice commun ,
composé d'écaillés ovales ou oblonstyle
filiforme et terminé par
ivolucre enveloppant les graines qui
sont portées sur un réceptacle nu ou hérissé de poils.
SEMENCES. Graines dépourvues d'aigrctles.
CARACTÈRE ESSENTIEL. Calice commun, imbriqué d'écaillés ov.iles, conniventes.
Eleurons du centre hermaphrodites ; ceux de la circonférence femelles. Cinq
étamines à anthères conuées. Graines dépourvues d'aigrette. Réceptaclc uu ou
hérissé de poils.
RAPPORTS NATURELS. Le genre Artemisia a des rapports avec les genres Tanacetum
etSantolina; H diffore du premier par ses écaifles calicbiales, nou pointues,
ct par ses fleurons femelles entiers ; du second par son réceptacle nu ou hérissé
de pofls, et non chargé de paifleltes.
ETYMOLOGIE. Le genre ^RIEM/SJ'A e.st dédié à Artémisc, reine de Carie, qui s'est
rendue si célèbre par l'amour qu'elle porta ii Jlausole, son époux, dontla mort
la rendit inconsolable, et ii la mémoire duquel elle fit élever un magnifique
tombeau connu sous le nom de Mausolée, qui a passé, dans l'antiquité, pour
une dc sept merveilles du monde.
E S P È C E S .
' Réceptacle nuj ARMOISES vraies.
1. ARTEMISIA eîcrulcscens.
A. foUis lanceolatis, i?tcams, integerrimis,-
radicalibus incisis; calycibus oblongis,
pedunculatis, nutimtibus, subtrißoris; caule
sußruticoso.
AR3I0ISE bleuâtre.
A. à feuilles bnei'olées, Mancliùtres, trèsentières;
les radicales incisées; à calices
oblongs, pédonculés, penchés, contenant
trois fleurs; à tige sou ligneu se.
AR'lIOIISfA cterulesceiis. Lis. Sp. 11S9. "VA'H.LD. Sji. 3. pag. I . LAM. Dict. En
3o
i.pag. 268.