CYDONIA. COIGNASSIER.
ti oishaixcnscinLIc, en lui pciit corymbe q»il soruVim bourgeon fort court et le long de l.i partie laiérnle
des ramenux. I.e pédicclle pariiculiei' de chaque lleur est ordinairement muni à sa base dune feuille
pills jieiilc et plus arrondie que celle des rameauv stériles. Clmcun de ces pudicclles n'a guère que deux
à quatre lignes dc long, el il porle, vers la base du calice, deux oti trois peliles bracuies linéaires,
cillées, d'une coulcur rougeâtre, tombant prompleiiu'nl. Chaque lleur otTie un calice campanule,
adhéient par sa base avec l'oviiiru situé inférietu-emenl, divisé supérieurement en cinq dents arrondies,
ciliée.s ; cinq pétales ai-roiidis, Ouverts, d'un rouge écarkie jjeu foncé, insérés par tm onglet court au
dessous des sinus formés jiar les dents du calice ; trente-six à quaranie étamines à (llamens rougeiiu-es ,
r^di-essées et resserrées cn une sorte dc faisceau autoiu- des styles, ct portant des anthères arrondies :
ctiix-ci, de la mcnie luiigtieur que les étamines. sont au nombre de cinq, \clas à leur base et réunis en
un scnl faisceau, terminés cliacuii à letir sommcl par uu stigmate eu tète. Le fruit, qne nous n'a\
viiir |iarvenii a sa miiiuiité parfiite, parce qu'il est tombé anparavaat, avait, au quatrième ii
P«
son dévcloppemeni, douze ii quinze lignes de longueur; il éiaiiétranglé et resserré dans le milieu
\me gourde, et d'une couleur verdàtre; il éuiit divisé , dans son intérieur , en cinq loges
cliactine un grand nombre de pépins.
Celle espèce est originaire du Japon.
I.£ Coignassier de Li Cliiiie n'a été introduit en Europe que pendant l'une <les dix dernières années du
siècle qui •vieut de (inir. Il paraît avoir élé transporte presque en même lems en Angleterre et cu Hollande,
et c'esl de ces deux pays que .MM. CELS et NOISETTC. l'ont obtenu, par la voie dn commerce,
vers )8oî, ct il a fructifié pour la première fois au Jardin du Roi, en i S i i.
Cet aibre passe très-bien l'hiver en pleine terre dans le cbmat de Paris ; c'est ainsi qu'il esl resté depuis
dit ans dans le .lardin du Koi, où des froids cle neuf il dix degrés ne lui ont fail éprouver que de
i'aiblos accidens. 11 paraît irailleurs j)cu délicat sur la nature du sol dans lequel on le planle. Cependant il
semble croître aveu plus de vigueur dans les terrains meubles, sabloneuN-calcaires et légèrement humides,
que dans ceti\ qui .sotit argileux, compactes , aquatiques et froids. Il n'a point encore été propage
par la voie des graines ; mais on l'a multiplié avec succès par le moyen des marcottes, même des boutures.
et surtout par la grelfc. On l'a enté sur le Coignassier sauvage, sur le Poirier, sur le Pommier
iivbride el sur i'.\ubépiiie.
Jusqu'à présent le Coignassier de la Chine ne peut èlre regardé que comme un arbre d'agrément. Il
coiivieirt pour être placé, daus les bosquets du priulems, parmi les grands arbrisseaux, où ii scfeia
remarquer par sa verdure trcs-hàtive . j)ar la mullittide ei l'éclat des fleurs donl il se couvre au mois
ril, ct (|ui diiieni quinze h vingi jours, et enfin par la forme, la cottJeuf, l'odeur et la grosseur de
Mais ce fruit, tel tpte nons l'avons vu, ne nons a paru èlre bon à man
i! cr« ni cuit. M. THOCN,
avant nojis , après l'avoir coupé par rouelles, l'avoir mis dans un bain d'
sucrée et l'avoir placé sur
le feti pendant plus de tpiatre heures, dit qu'il est resté coria
ce professeur, ct\t-il fallu le mettre blettir sur la paille comi
qu'il ne soit pas mangeable , il pourrait être propre à fournir
beaucoup de l'oii es, de Pommes , de Cormes et aulres fruil
Le Coignassier à fruit eu gourde ou du Japon est cnhivé
depuis 1810. C'est à M. liouRSAUtr que nous le devons. Il e
lai'deia pas à être répandu. Ses graudes lleurs, souvent se
lui méritent tme place disiinguéc dans nos jardins. Ces fleurs paraissent
aux autres jiendant plusieurs mois. U se multiplie de botilures ct de
Coignassier ; il est probable qu'il
tivé qu'en pot ou en caisse, et on le rentre dans l'orangei
3, amer et immangeable. l'eul-èlre, ajoute
B les nèfles, el peut-être aussi que, quoiinc
buisson de la nature du cidre, comme
donl la saveur est amère et stipti<[ue.
n -Vugleierre depuis 1796, el en l'rance
encore rare , mais il est probable qu'il ne
belle couleur rouge ,
; se succèdeut les unes
, ou en le grellànt sur
ni-diuibles et d'u
Paradis. Jusqu'à présent on ne l'a culpendani
l'itiver.
E X P L I C A T I O N D E S P L A N C H E S.
Tl 75. Fig. I. Uû rameau du Coignassier <le !i Oiine, avec une fleur. Fig. î.Iecolice elquelques étamines. Fig. 3. Le
calice el le pisUl. Fig. 4. Un pétale séparù. Fig- 5. Un fruit entier. Fig. 6. Un fruil coupé porpendiculuiiement
et laissant voir les graines ou pépias clans chaque logi;. Fig. 7. Pépins vus séparimenl.
f 1. 76. Un rameau en fleur du Coignassier à fruil en gourde. Fig. i. Le calice et les étamines. Fig, s. Le calice coupé
perpendiculmremeiii el laissant voie les germes : les sljles oui élé réservés avec quelques élamiiies. Fij;. 3. Un
pélale vu sépatémcnl.
IIßIIIIHIIJIFIÜIIIJIFYF
SOLANUM. MORELLE.
SOLANUM. LIN. Classe V. Pentandrie. Ordre I. Monogynie.
SOLANUM. Jcss. Classe VIII. Dicotylédones monopétales. Corolle
hypogyne. Ordre VIII. L E S SOLANKES. II. Une baie pour fruit.
G E N R E .
C A L I C E . Monophylle, persistant, à cinq dents profon<lcs.
C O R O L L E . Monopétale, en roue, à tube tri's-eonrt, h limbe grand, ouvert,
quelquefois réfléchi , partagé en cinq divisions.
ETAMINES. Aunombre dc cinq, à lilamens subulés, très-courts, insérés à l'orifice
du tube, et portant des anUtères oblongues, conniventes, presque
réunies par leurs cotés, ct s'ouvrant à leur sommet par deux irons.
P I S T I L . Un ovaire supérieur, arrondi, surmonté d'un style filiforme, plus
long que les étamines, et terminé par un stigmate oblus.
P E R I C A R P E . L'ovaire devient une baie globuleuse, ou quelquefois ovale, entourée
à sa base par le calice persistant, et partagée intérieurement cu
deux loges renfermant un grand nombre de graines arrondies ,
comprimées et éparses daus la pulpe.
CARACTÈRE ESSENTIEL. Calice monophylle, à ciuq dents. Corolle monopétale, en
roue. Cinq étamines à anthères conniventes, s'ouvraut au sommet par cleux trous.
Une baie à deux loges, renfermant plusieurs graines.
RAPPORTS X-ATURELS. Les Morclles ont dc l'affinité avec les Belladones et les Coqucrets;
les premières en diffèrent par leur corolle campanulée et leurs étamines écartées
entre elles; les seconds s'en distinguent par leur calice qni prend un graud accrois-
_ scmcnt pendant la maturation du fruit ct qui l'enveloppe cn entier.
ÉTYMOLOGIE. Solanum parail être dérivé du verbe latin solari, consoler, parce que
quelques-unes des plantes de ce genre, par leurs propriétés narcotiques el calmantes,
sont propres à adoucir les douleurs. L'espèce la plus commune a reçu,
probablement k cause de ses fruits noirs, le nom français dc Morellc, féminin de
l'adjectif moreau, ancien mot qui n'est plus en usage qu'en parlant d'un cheval qui
est extrêmement noir, et ce mol par suite a été consacré pour loulcs les espèces du
même genre.
E S P È C E S .
1. S O L A N U M Pscudocapsicum. MOREL Faux-Piment.
S. caule inermi, fruticoso i foliis lanceolatis, M. à lige frutescente , dépourvue de piqiians ;
glabris, subsinuatis ; ßoribus lateralibus, à feuilles lancéolées, glabres, un jieii siumbellatis
et subsolitariis. miées ; à fleurs lalérales , disposées en peliles
ombelles et quclquelbis solitaires.
SOLANUxM Pscudocapsicum. Lis. Sp, 268. Wiii.n. Sp. i. p. 1026. LAM. Dicl. p. 280,
Dcnal, Solan. Hi,>l. i5o.
SOL-'^NUM Americanum. Dalkcii, Hist. 1. p. 5gç).
SOLAKÜM fruticosum bacciferum. C. Rauh, Pin. i(î6. Touhnef. Insl. l'in.
PSEUDOCAPSICUM. Dod. P.ani.t. 718.
STRYCHWDE>^DROS. J. B.^UH, liist. 3. Lib. 3'(. p. 614.
AMOMLM Plinii, Strycnodendron, sive Solanum arborescens. Lob. Ic. 260.
La lige de cet arbrisseau s'élève, dans nos jardins, à la hauteur de qualre à six pieds
S B A S