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6 3 G Y M N O C L A D U S . G Y M N O C L Â D U S.
ailées , très-grandes , longues quelquefois de près dc trois pieds sur dix-huit à vinm
pouccs dc largeur ; leurs jvinnules sont composées de deux rangs do folioles alternes
ou presque opposées , ovales, aiguës, d'uu beau vert et in-csqu'cntièrement glabres
dans leur parfait développement : ch aque foliole est l o c g u e il'un pouce et demi et
large d'environ un poucc. Les fleurs sont disposées en grappes d r o i t e s , longues de
quatre à cinq p o u c c s , ct solitaires ii l ' e s l r é m i t é des jeunes rameaux ; elles sont
dioupies , c'est-à-dire quo les mâles et les femelles sonl séparées sur .leux individus
différens : l e u r corolle esl blanchâtre , un peu cotonneuse. Les pieds femelles portcui
dos fruils (jui sont des gousses très-larges, un peu arquées, d'un rouge brun, [,,1'
peuses intérieurement, conlcnanl plusieurs graines grisâtres, grosses comme le h^ •
du d o i g t , d'une grande dureté , e l séparées les unes des autres par des cloisons transvcr.
salcs. C c l arbre croit daus le Haut-Canada, les parties septentrionales dc la Loulsiane
et dans les provinces du milieu des États-Unis; sa présence dans ccs conlcces
e s t , selon M. MICHAUX , le signe caractéristique des meilleures terres ; il fleurit au
mois de juin daus le climat de Paris.
5L LAMAUCK, dans rEncyclopédic mélhoditpie, regardecomme une seconde espèce
d e c e g e u r e , nu arbre dc l ' A r a b i e , auquel il donne le n om de Gymnocladm Arabica
c e l l e espèce est pou connue ct n'est point cultivée en Franco.
Il y a environ soixante ans que le Gymnocladus du Canada a été apporté cn France,
nil il a fort bien rcnissi; on cn voit aujourd'hui, à Paris et dans les environs , dc tresbeoux
arbres qui ont ii-peu-près quarante pieds dc h a u l e u r , mais qui ne fructifiom
p a s , parce que probablement on n'a p;is réuni les individus des deux sexes dans
le même jardin , et encore parce que ces arbres ne fleurissent pas tous les ans;
il y en a de très-beaux au Jardiu des Plantes, (pii u'ont pas donné de Qeurs dcpuii
plusieurs années. A u défaut de graiues, qu'ou ne sc ].rocurc que difficilement parce
qu'il faut les faire venir d'Amcri(pie, on le mulliplic des rejets ipil poussent des
racines, et <pi"ou obtient eu plus grande quaulilé cn faisant dc petiies tranciiècs
autour des vieux p i e d s , pour découvrir uuo portion dc quelques-unes des racines
qui rampent à la surface dc la terre. Pour accélérer la germination des graines
q u i , connue je l'ai d i l , sont très-dures , il faut les mettre dans des pots qu'on place
sur une couche médiocrement chaude , et les arroser souvent; sans cette précaul
i ou , elles ne lèvent quclqucibis cju'au bout de trois à quatre ans. L e Gyiiiiio( 1 '
de Canada aime les bonnes terres, mais 011 peut le planter daus celles qui sont un
peu légères ct fraîches; les terrains trop humides ne lui conviennent pas, Uiiii»,,,.
en a lait l'expérience. Cct arbre est propre à la décoration des bosquets , plulùl par
la beauté de son feuillage que par ccllc de ses fleurs; il peut être utile de le multiplier
c t d e le planter <lans nus forêts, parce que son bois, selon M. MICHAUX, est
très-conq)actc, d'nn grain fin ct Lrès-serré, ct d'une couleur rose qui le rend propre
pour les ouvrages d'ébénisterie. 11 est également bon pour la b â t i s s e , parce qu'il
paraît avoir beaucoup de force et qu'il n'a que très-peu d'aubier. Les premiers Colons
qui se sont établis dans la partie des États-Unis, oîi il est indigène, croyant trouver
dans ses graines une subslauce propre à remplacer le café, le nommèrent arbre h cafe:
mais l'usage cn fut bientôt abandoiiiié sous ce r a p p o r t , dès qu'on eut la facilité (1e.se
procurer de v(:ritablc café. Les Français de la Haute-Louisiane donnent à ces graiue.
le nom dc Gourganes.
E X P L I C A T I O N DE L A P L A N C H E iq.
S,>nimil^ d mi ratnpa'.i du Cliicol de? Cciii.ida , avec une gr.nppe dc fleuri Fig. i. T,Ï ralice el U curolleouceris; to
la ûfi>r qui a servi d<.- modelé, lt calice n'iinil ((.iW qualrp dunic;.», la co.olle qu'A cfuaire pétales, ct les clauiiu« <[»
Iiomlire de him i loules ci's pailicj iunt plus uidiiiiiii ement, les prcmicrca au uombve da diiq cl lia doiuicrea au uoiul'-
deUix. Flg. 3. Une gr.iino vu(isi.'[)Bn5muut. fig. 3. Uue ggussc ouliéji;.