G E N E V R I E R .
7. JDNIPEHDS Bciiiiudiiuia.
( i E N É V R I E R des Bermudes.
i. foliis inferioritins lernis quatemis'/e, su- G. à feuilles infci'ieures, lernéesoii qnaternec.,
bulatis, acuth, palidis ; superioribus h
hricatis, brevioribus.
.sidnilées, aiguc'.s, ouvertes; les supérieures
imbriquées plus courtes.
J r a i P E B U S BcrmmUana. IIEUM. Lugdb. 3^5. tab. S.'I;. Lix. Sp. 1471. "VVII.LP. Sp.
pag. 851. LAM. Dicl. Enc. 2. i>ag. 627.
Le Genévrier des Bermudes s'élève ii la hauteur de quarante à cinquante pieds
et son tronc ac^jniert environ trois pieds dc circonférence. Ses rameaux sont nombreux
redressés et rapprochés de la lige. Ses feuilles sont subulées, aiguès , longues tout
au plus comme dans le Genévrier commun, verticillées trois à trois ou quatre
à quatre, étalées quoique Irès-rapprocbées les unes des aulres dans les jeunes individus
, courtes et iinbri(juécs dans ccux qni sont plus âgés. Les baies seul , lors
de leur malurilé, d'un ronge dc pourpre. C e l l e espèce croît dans les îles Bernuules.
8. JUNIPERUS Hispanica. GENEVRIER d'Espagne.
i. foins hnearibus, aeutis, oppositis, qun~ G. à fenilles linéaires, aiguës, opposées deux
drifariiwi imbricatis; baccis niagnis, à deux et imbriquées sur quatre côtés; à
m gris. baies gro.ssc s ct noires.
JLIS'IPERUS /Bspanica. L
JUNIPEHLS Tlmrifera. L
CEDRUS Hispanica procerior, fructu
Dict. Enc. 2. pag.
'p. t.'j7i.'WiLLu, Sp. pag. 8,')i
Ce Genévrier s'élève de vingt-cinq ii trente pieds dc haut; ses rameaux sont
garnis de feuilles linéaires, aiguës, opposées en croix, couchées les imes sur les
autres, dc manière à former quatre angles saillaus et li rendre les rameaux, tétragones;
ses fruits sout trè.s-gros, ct noirs lors dc leur maturité. Il croît en Espagne et en
Portugal.
M. DE LAMAUCK, en changeant le nom spécifique que LtsKÉ avait donné à ce Genévrier,
observe qne r e n om élaitsusceptibled'induirc en erreur ; c a r , ajoute-t-il : « Il
n'est ni prouvé ni même vraisemblable que ce soil cette espèce qui produise l'encens,
comme l'indique l'épilhèle Tlmrifera. Quant aux preuves dout il s'agit, nous ne
voyons aucun indice ni aucune relalion <le voyageur qui ait pu autoriser Lissi
à citer cet arbre comme produisant l'encens ; r t pour ce qui est de la vraisemblance,
il uous paraît qu'elle manque pareillement à son opinion, puisque la résine connur,
en E u r o p e , sous le nom d'encens, ne se lire point de l'Espagne ou du Portui;aI,
mais nous v i e n t , par la voie du commerce, de l'xifrique ct dc l ' A r a b i e , ct que
cependant l'arbre dont il s'agit n'est indiqué qu'en Espagne el en Portugal. «
Outre les buit espèces décrites ci-de.ssus, les Botanistes en connaissent encore
quatre, qui son t i c s Juniperiis linrbadensis, J. Chinensis, J. e.zcelsa et J.fcticlissima
; ces Genévriers ne sont point encore cultivés dans les jardins, et je n'ai pu
m'en procurer des échanlilious pour les décrire.
Tous los Gcné^
dc marcottes ct 1
C U L T U R E , US.\.GES ET P U O P R I É T É S.
•iers se multiplient dc graines , plusieurs c.spèces réussissent bieu
léme dc boutures; mais les pieds qui vieinient do semis élant
toujours plus vigoureux, plus droils, on doit préférer cc nu)yen pour toutes les
espèces connnuues dont il est (acilc de se procurer des graines. Celles-ci doivent
êlre semées en automne, le plutôt po.ssible après lem- malurilé ct après ([u'elles
sont cueillies, parce que, lor.squ'ellos sont gardées hors dc lerre jusqu'au prinlems,
elles germent beaucoup plus dilficileuicnt ; cl il faut «lue lo semis soit fail dans
une lerre légère sans fuinicr, à l'exposition du levant. Quehpies plantes oommencent
à paraître au printems suivant, au luilieu ou vers la fin d'avril; nuds
la plus grande parlie des graines nc lève tpie la seconde année , souvent même
il en lève encorc la troisième. Pendant lu jniulonis ct l'été, il faut, (piand il fait
sec, avoir graud soin d'arrojcr lo somis, pour onirolonir l'Iiumidilé nécc.s.sairc au
jeune plaut et pour l'acililer la gorminatiim des graines qui sonl encore en terre.
Lorsque la plate-bande dans hupudle sont los jouues Genévriers est trop esposéc
au soleil, il est bon, dans les premiers lems oh ils sorlent de lerre, ol même
pendanl unopartic de l'été, do los ntcUre, avcc des paillassons, ii l'abri dc la
grande ardeur du soleil, car ccs plantes aiincut l'ombre pendant leur première
jeunesse , ct ne supporlciil pas facileinenl la chaleur à celle ('poque. A l'aulomne
de la proiuière année, ics jeunes Genévriers sonl bons à transidanlcr ct h mcltre en
pépinière ; mais en f.iisanl cello opération , it est bon dc los onlcvor avcc précaution
et do manière ii ne pas bouleverser la plaie-bande 011 ils ont lové, mais, au
contraire, ii la conserver bien niveloc, pai co (ju'olle contiont beaucoup dc graines
qui, comme je l'ai déjii d i l , ne lèveront (pio l'année suivante el mémo la troisième.
Les Genévriers croissent, on général, dans les plus mauvais lorrains, souvent dans
les fontes dos rochers , de sorle (]u'ils ne sonl pas difliciles sur la nature du s o l,
])ourvu (;u'il soil léger. Ou peut les gouverner en péfiiiiière commc les P i n s e t i cs
Sapins, (]n(ii(|n'ils n'cxigenl, à la rigueur, que les soins généraux qui conviennent
h tous l':s arbres, car ils reprennent, quand on les transplante, beaucoup plus
facilement que ces derniers conilères.
Quand on vent forcer les Genévriers ;i croître eu hauleur, il faut retrancher
leurs branches hiférieures ; mais cette opération doit être l'aile avec beaucoup de
ménagement ct toujours dans l'hiver, parce qne ccs arbres, coiumc lous les conifères
, contiennent uue plus ou moins grande quanlilé de suc résineux nécessaire
à leur accroisscmonl, ct que, si l'on supprimait trop dc branches à-la-fois,
ce suc, qui s'échapperait par les plaies, ne pourrait plus servir i» la nourriture de
l'arbre.
Excepté la dernière espcce, tous les Genévriers peuvent être élevés et cultivés
en pleine terre dans le cliinal dc l'aris; mais celui des Bornnules est trop sensible
au froid; il faut absolument le tenir en caisse, aiiu de pouvoir le rentrer pendant
riiiver, et par conséipient celle espèce prend peu d'accroissotncrit ; cc n'est que dans
les parties les plus chaudo,s de nos départemens du midi qu'on pourrait espérer
de racclinialcr et de la voir s'élever h la hauteur d'un grand arbre comme dans son
pays natal. Lorsqu'on a pu sc procurer des graines de ce (icnévrier, ct qu'on veut
le multiplier par cc moyen , il faut les semer dans dos pots, ct avoir soin d'enfoncer
ceux-ci dans une couche dc chaleur modérée, afin d'accélérer la germination
des semenccs.
Toutes los parties du Genévrier c(mmiun , ct particidièrcment ses baies, ont une
odeur résiuotrse ct aromalique qui se développe surtout quand ou les brûle. On
a cru pendant long-icms que la résine qui découle dc son tronc, dans les pays
chauds, élait la sandaraque qui est employée pour faire du vernis, ou (]ui, réduite
en poudre, sert communément à frotter le papier, afin dc l'empêcher de boire