pouces, larges de dix h quinze ligues , dentées cn scic, aiguës, glabres cn dessus et
cn dessous; dont les fleurs sont disposées en grappes terminales, solitaires,
longues de deux à trois pouces, et ayant la forme d'im épi. Chaque fleur, portée
siu- un petit p.idicule particulier, est composée d'un calice canqianulé, à cinq
divisions étroites, lancéolées, 2)Ius courtes dc moitié que ia corolle; de cinq pétales
linéaires lancéolés, de couleur blanche, insérés entre les divisions du calice; de
cinq étamiues pins courtes que la corolle; d'un ovaire libre, conique, pubescent,
portant un st>le court, cylindrique et tenniné par un stigmate obtus, renfle, glanduleux,
souveut à deux lobes. Le fruit est une capsule pyramidale, légèrement
velue, à deux loges, à deux valves, contenant plusieurs graines ovales, lisses
et luisantes. Cet arbrisseau croit dans les lieux frais cl Inunides dc la Virginie ;
il fleiu'it à Paris dans les mois de juin et de juillet.
L'ilc'a de Caroline ( Ilea Cawîiaiana. L.iM. Dict. Knc. 3. pag. Sifî ) a élé
décrit dans le premier volume de cet ouvrage, pag. 2 i 5 , sous le nom dc Cjrilln
racemijlora.
En 1801, ou a rapporté de la NouveUe-IIollande une nouvelle e.spèce d'Itéa qui est
très-jolie et qu'on a nommée Itea spinosa. Les fleurs, qui commencent à paraître
au mois d'août et qui durent dans l'orangerie jusqu'en décembre, sont petites,
blanches et en grappes. On la cultive en pot dans un mélange de terre franche
et de sable de bruyère, et on la multiplie de bouture.s faites sur couche au mois
d avril. Je ne fais qu'indiquer cette espèce (pn est encore fort rare ct qui ne paraît
pas susceptible de s'acclimater en pleine terre.
L'Iléa de Virgiide est d'un effet fort agrt-ablc par ses longs épis de fleurs qui
se succèdent les uns aux autres et cpd dtu-ent pendant plus d'un mois. Il n'est
pas délicat et résiste en pleine terre à nos hivers les plus rigoureux. II réussit
assez bien dans une terre légère, un peu liunnde et ombragée ; celle de bruyère
lui convient mieux que toute autre. OJI le midliplie de rejetons qui sout abondans
autour des vieux pieds, et de marcottes qu'il faut faire cn automne. On sème
rarement ses graines parce qu'elles lèvent difficilement et que les plants, quand
ils réussissent, sont très-longs k venir.
E X P L I C A T I O N DE LA PLANEE
Un rameau cn fleurs, de grandeur naturelle.
Fig. I. Une fleur entière vue sépaciîment.
Fig. 2. Le calice ct les étamines.
Fig. 3. La capsule.