, 38 MALUS. POMMIER.
laquelle s'implante le pctloncnlo, tandis que dans les Poires le fruit, au lieu
d'être creusé h sa base , se prolonge toujours plus ou moins vers le pédouculc.
ÉTYMOLOGIE. Malus, Pommier, Mali,m, Pomme, ou (prisgénériquement) toutes
sortes dc fruits bons à manger, du grcc MÎAOV , qui se prend aussi pour le frmt particulier
Pomme, ou pour toule cs-pcce dc fruits bons h mange.r. MÎAsv peut venir de
l'impersonnel MIA«/, ou a soin, on .sWupc dc, parce qu'il est it croire que les premiersboramesprcn.
iient grand soin d'un fruit qui faisait une grande partie dc leur
nourriture. Ou dit aussi i'omz«^ et de nàft«, no,(taroç, boisson, parcc que
laPomme estunfruit rafraîchissant a- f cc lequel on prépare une boisson particulière.
E S P È C E S .
. MALUS sempervirens. Tab, 45- Fig- f • POM.MIER toujours vert. Pl. l^^. Fig. i
M. foliù glaherr lucidis, oblongi
subdentatis, ovato-lanceolalisve et angulalo
- dentatis ; pedoncuUs corymbosis;
nistillis staminibus dimidib brevioribus.
temper fin t. Pesf. Arb. i.'li.
à feuilles très-glabres, liiif
oblongues et un peu dentées, les autres
ovale.s-lancéolées et anguleuses ou forleuieni
tlentécs; à pédoncules en corymbe; à pistils
moitié plus coui ts que les étamintrs.
MALUS.«
PYRUS <
. lub. 2:
47-
PYRUS Mtgitslifolia. Ail. lio
. KLVV
• l'^SH
WILLU. Sp. • m- . MICH. I'l.
I5orc.-il. jAiucr. 1. j)ag. 292.
Le Pommier toujours vert est un arbre qui ne paraît pas devoir acquérir une
grande hauteur, ct qui doit rester beaucoup au dessous de notre Pommier commun
donl il a d'ailleurs le port. Ses fcuilies sont d'une forme assez variable ; celles qui
viennent à la base des fleurs , ou celles qui naissent le long des rameaux de l'année
précédente, sont ovales, très-allongées, presque deux fois plus longues que
larges, d'un vcrl luisant en dessus, glabres des deux côtés, dentées en leurs bords
daus leur moitié supérieure, entières dans le reste de leur étendue, porlées sur
des pétioles lé-ièremcnt pubescens , ainsi que la nervure dorsale qui en est le prolongement.
Lcs feuilles des jeunes pousses sont ovales-lancéolées, deux ou trois
fois'plus grandes que les précédentes, munies en leurs bords de grandes dents
écartées qui les rendent commc anguleuses. Les flenrs sont réunies cinq à huit
ensemble par petits corvmbes feuilles à leur base et qui naissent, le lonj^ des
rameaux, de bourgeons qui mettent deux anuées à se développer, ('haqne fleur
en particulier est portée sur uu pédoncule long d'un pouce ou à-peu-près ; les
divisions de sou calicc sont courtes, aiguës ; ses pétales sont d'un blanc trèslégèrcmcnt
teint de rose intérieurement, enlièrement de cettc couleur extérieurement;
leur limbe est fortement creusé en cuiller ct leur onglet long ct élroit : la
corolle entière a tout au plus un pouce de largeur. Les filameus des étamines soul
très-glabres; ils forment nn faisceau serré par la base autour des styles, mais, dans
les trois quarts du reste dc leur étendue, il s'en écartent en divergeant; lenr
somniet porte une anthère ovale, d'uu jaune rougeâtre. Lcs styles sont moitié plus
courts que les étamines, ordinaircraentau nombre de cinq, quchpicfois on n'en trouve
que quatre , ou on cn compte jusqu'à six. Les fruits qui suc.cè<h'nt aux fleurs sont de
petites Pommes arrondies qui n'ont pas un ponce dc diamètre, dont la pcan e.--t verte
ct la saveur acerbe. Cet arbre est originaire de l'Aniérique septentrionale; il fleurit,
à Paris, pend.int le mois dc mai, el ses frnits sonl luùrs ii la lin d'octobre.
2. MALUS coronaria. Tab. .'4. Fig- I- PO^^fMIER odorant. Pl. ; ^ Fig. T.
M. foliis glabris, ovato-lanceokitis, denta- P. à feuilles glabres, ovulci-lain'éulécs, di'iiic'. ,
M A L U S .
tis, sulangulatis, quandbquehasisulcor'
datis ; pedunculis corymbosis; pistjllis
staminibus longioribus.
POMMIEU.
ni angiilcu.sps ct quelqut
peuencteuraleur].ase; àpédoni
rymbe; àpisliisplus longs que les étamines.
MALUS cownaria. Mai.. Diet. n. 2. MICH. Fl. Boreal. Amer.
. pag. 292. DESF. Arb. 5
pag, i4o.
M ALL S sylvestris, fl oribus od ora tis. GHDN. Virg, 53.
MALUS sylvestris F'irginiana, floribus oàoratis. Dm,
. Arl). • pag. i. n. 4.
PYRUS coronaria. LIN. Sp. 687. WII.LD. .Sp. a. pag. 1019.
Cette espèce a de grands rapports avecla précédente, mais ln forme des fjuilics
qtd naissent à lr base des fleurs, la grandeur de cellc.s-ci ct la longueur des styles
qui sont plus longs que les étamines, la i-eudent lacile a distinguer. Le Poiiiinier
odorant, indigène des forêts dc l'Amérique septentrionale, ne s'élève le plus souvent
qu'à quinze ou dix-huit pieds dc hanteur, sur cinq à six ponces dc diamèlre h
sa base, mais il parvient quelquefois jusqu'à vingt-cinq à trente pieds de hauteur,
et son tronc acquiert alors trois à quatre pieds de circonférence. Cet arbre, lorsqu'il
est isolé, a tout le port d'un Pommier ordinaire. Ses feuilles sont, en général,
ovales, glabres, dentées, mais on en trouve sur le même arbre qui ont des formes
fort difi'ércntes, les unes étant presque en ccnur à leur base, les aulrcs étant
assez régulièrement ovales ou 0 v al e.s-l an céolées, et les autres enfin sensiblement
anguleuses. Les fcuilies, dans leur jounft.sse, sont munies à leur base dc deux
stipules linéaires qui tombent promptemeut. Lorsqu'on les froisse légèremcm entre
les dents pendant qu'elles sont jeunes, elles ont nne savenr amère ct tm peu
aromatique. Lcs fleurs sonl réunies au nonibre de six à huit ensemble en petits
corymbes disposés le long des rameaux, ot elles sortent d'un bourgeon dout le
développement a comnteucé l'année précédente. Chaque fleur cn particulier est
portée sur un pédoncide long d'un pouce ct plus, parfaitement glabre, aiusi que
le calice dont les divisions sont étroites, lancéolées-linéaires, glahres cn dehors
et cotonneuses en dedans. Cette fleur est composée de cinq pétales ovales, lé^èrement
creusés en cuiller, rétrécis eu onglet à leur base. Lcs étamiues, au nombre
de vingt, forment un faisceau serré h leur base , ct leurs filamens, qui sont trèsdéliés
, s'écartent un peu en divergeant dans les deux tiers dc leur partie supérieure,
et ils portent, à leur sommet, des anlhères oblongues qui, .avant dc s'ouvrir sont
d'un ronge jaunâtre. Lcs styles, au nombre dc cinq, sont d'un tiers au moins
pins longs que les étamines, pubesccns ct adherens dans leur quart inférieur,
glabres, rougeâtres dans tout le re.ste de leur étendue, terminés par de petits
sdgmates arronciis. Les fleurs, en général, sont a.ssez grandes, larges de quinze à
seize lignes ; leur couleur est blanche avec une teinte pins ou moins foncée de
rose, surtout en dehors; ellc.s exhalent une odeur délicieuse ([ni ressemble beaucoup
à celle delà Violette odorante. Lcs fruits qin succèdent aux fleurs sont de petites
Pommes de couleur verte, portées sur de longs pédoncules, avant bcauconp
d'odeur et une saveur très-acide. Ce Pommier croît nalurellement daus la Pensylvanie
et dans la Virginie ; il fleurit, à Paris, à la fin d'avril ou au t
cement de mai, environ dix à douze jours plutôt que le Pommier loujourj
3. MALUS baccata. Tab. 43. Fig. a.
M. foliis ovato-lanceolatis, glabris, serratis;
pedunculis umbellatis; pistillis staminibus
longioribus; pomorum calycibtis deciduis.
MALUS baccata. DESF. Arb. 2. pag. i.',i.
POMMIER baccifèro. Pl. 45. Fig. s
P. à feuilles ovales-lancéolées, glabres, dt
tées en scie; à pédouculés réunis en 01
belle; à pistils plus longs que les étamim
à ralices caducs dans les Iruils.