racontée en détail, ne fut-ce que pour faire voir à quel
point le défaut d’attention et de> Critique, et la manie d’ac-
cnmulér des espèces dans les catalogues * ont embrouillé
les faits léS plus simples dé l ’histoire de Ht natures ^
Les anciens donnaient le nomade r-çiyhri en grec, de
mullus en-datin, au poisson que les Italiens appellent
e&Wt¥ trillia, qui est notiê rouget de Provence {mullus
barbatus, Lan.) et qui n’a que des rapports fort éloignés
avec ceux que les naturalistes connaissent aujourd’hui sous
le nom de trigla. Toutes les espècésfâeïeesmullus ont deux
longs barbillons sous la mâchoire inférieure; cependant
quelques anciens les ayant appelées mulles barbus, oifea
Süppose quils voulaient faire de cette -épithète une distinction
dans le genr e et qu’ils avaient aussi connu des
mulles imberbes, et l’on s’est cru obligé d e retrouver un
poisson auquel oe nom pût être appliqué.
Rondelet le donne à un trigle, dans le sens actuel du
moi, le trigla ■ lineata, ' B l'; mais Willughby, p. 286, l’a
transféré à un autre poisson, qui ressemble beaucoup
mieux, du moins au premier coup d’ceil, aux mulles prdi-
naireS'par te forme un peu courte, la position de ises deux
dorsales, sa couleur rouge et Ses grandes écailles. Ge poisson,
connu à Malte sous le nom de roi des mulles, re déi
trigli, a été considéré par Artedi et par Linnæus nomme
une espèce de mufle, et nommé, d’après Willughby, mullus
imberbis. Gesner en avait déjà donné une figure passable
pour sbn temps (p. îzjS) sous le nom de corvulus; mais
ni Willughby ni ses successeurs né, s’aperçurent de l’identité
de ce jçorvulus avec le mulle imberbe. Bien plus,
comme sa collocation parmi les mufles supposait implicitement
qu’il avait leurs caractères génériques, divers naturalistesïplm
ipeensr; qui ont revu ce poisson ou quelques-
uns dgjsesï congénères, et qui u’y,trouvaient pas ces jcttalaf
m’ayant' pas ;ïeconmt leurs espèces s pouLanalogues à
celle de Willughby, les ont décrites sous des^noms nôu-
veaux’j .etvelles se sont multipliées à; un degré étonnant
dans lê4Mivrages les plus
Gronovius, par exemple^ a fait de l’apégon ison'.genre
amia. Sadescription {Z a o p h y l7 f> ,8o^tj&figmre fpl. IX ,
figja§âfré laissent aucune équivoque. On a, peîüe àvcoace£
voir comment ni l’une, ni l’autret na attiro’ilatjt^rrioû des
ichtyofegistes subséquens. Il es t surto uf#tteupant / Le mhier
du Z oophjlaeiicm , qui les contBemppayant paru leu î
que Linnæus ait donné ce nom Sam ia a un genre tout
différent, de' l’ordre des abdominaux,. et de la famille 'des
harengs* tu Éj| ' jÉf ’ ' " 1
de Lacépède^supposant comme- Artedi? ét Linnæus
q u e le mulle imberbe avait, aux babhiflons.près,,. tous-les
earaéièrasï desfmulles, a\ Garactérièé^bégenr.è apog&n^m.
il ne: (comprend que le|poigson dmlWillughhÿ, pair isebte
■absence des barbillon® seulement IIL, d ^ i ^ e t 4 ^ )?
etV'àyant trouvé dans léSL papiers de .Gommeraon des dés**
sins' de, poisson to u t semblables^Is> n®' sont les menâtes,ûl
newsiest point dousté quids appartinssent an même-genre.
Ainsi un premier de- ees: dessins,, bien teconnaissabfo
pour quiconque a vu le poisson, mais^ùds^s dents me sont
pàs exprimées, lui a fait^crôére qu’il s’à^ssait d’un poisson
à mrôcho^si nnésy ettJ est dêvemiYbM orirvfue MeiM eu
(Lacép.r tome IV , p in 4 yètetome I I I , p L X X X E ,% t e ) :
Un autre, fait à la plume, où les dentsj,’sohLi%)xésentéeS-
par des points, a donné-,à penser, q u e ^ s ,dents étaient
fortes, comme celles dès spares, et il a paru sôus le nom