Ce poisson est rare dans la baie de Port-au-Prince. Il se
mange.'
Nous le croyons le même que le rabirubbia de lo a lto ,
de Parra (pl. 20, fig. 2), qui, selon cet auteur, est incarnat,
et a la dorsale tachetée de vert, e.t deux taches vertes de
chaque coté de la queue. :a u moins doit-il en être fort
voisin.
Bloch (Syst., p. 309) soupçonne Ripais à tort , que ce
pourrait être une variété de l’autre Rabirubbia (Parr.,
pl. 20, fig. 1) qui est notre Mesoprion chrysjirns: •
Parra assure qu’à la Havane c’est une des espëdes les
plus estimées.
Le foie du créole est très-petit, et ne forme qu’un seul lobe, placé
en entier dans l’hypocondre gauche. La'vésicule du fiel est petite.
L’oesophage est court et débouche dans le côté gauche de l'estomac,
qui est situé én trayers dans l’abdomen, et dont la pointe esjt aiguë
et dirigÔe yers les parois inférieures du ventrç. Le pÿfoîè Couvre à
la partie inférieure ët antérieure de l’estomac. Il y a â'gauih^épl
appèndices coeeales, courtes et très-minces. Att uôteï droit il y en
a quatre , dont trois-sont trèsr-longues. L’intestin est long et -grêle ;
il fait quatre replis. Il y a une vessie natatoire assez grandé, et dont
les parois sont très-minces.
Le squelette du créole a dix vertèbres abdominales et quatorze
caudales, et ressemble en général-à-celui des serrans.
L e Barbier, dit le Gros-Yeux à la Martinique.
( Serranus oculatus, nob.)
M- Plée nous a envoyé de la Martinique une espèce de
serran que l’on y nomme le gros-yeuoc, et qui pourrait à
elle seule former un groupe à part, par la réunion d’un
maxillaire écailleux avec un museau et des mâchoires sans
ficaillç$V mais que, d’aprfes^son ènsemblé’, nous croyons
devoir ranger à l’a^suite barbiers.’
V Sa* forme est bellewejL élancée. Sa caudale divisé» en fourches
longues et; pointues.^Sa 'dorsal^, a^sgz ,lof tement éohancrée entre les
épines et les rayons mous, et beaucoup plus grand que dans
^Tes’ autres serrans; enfin, sacpuleprj- d’un bel aü^qre, dqrtj, achève
de l,e rendre 'Remarquable,- et nous ^digne d’être, déyCLx
,en détail.
La longueur dé sa tête est .trois -fois et demie dans sa longueur
t ». toudc. La plus, grande hauteur de<j|<ÿîGQrps,, ,<nfcdçj||U|; Pef t0_
rales ët Vfers, le tajers antérieur, fait|létiùart <J'e,s a 1 ojagueiir ,^et sa plus
grande épaisseur au même ..endroit est moitié dé cfette hauteur.
A partir de là, le cqfqJs diminue jusqu’à la,, raçmedela queue, qui
n’a plus eh hauteur quelle douzième’ ou le treizième de la longueur
totale, profil va en descendant par une oonyëxe;
Le diamètre, de^lîoeïl est le tiers, dévia longueur d§ la tête, et
. „ Ifèeil est à peu ptifsiàt égale distance du museau et;dp l’ouie. $Qn iris
est lllg e ‘ et doré. L’intervalle des yeux esl ép^ à leur diamètre,
^ plat et un peu concave; la gueule est fendue ^
antérieur d&î’ceil seulement. Le crâne, lemuseau,lqi^I|&"9rbitaire,
sont sans écailles. On voit quelques traits saillans sur f e , craôe,
■ rappelant ml peu, mais très-faiblement, les palmuReSjdes holôcen-
trums et des myiâpristis; Sur le ^tiosrorbitaire et la mâchoire inferieure,
on voi#, dés. porl|f et de petites lignes enfetiçees, fameuses
comme' des veines, mais le maxillaire a.ga partie dilatée, et . qui ne
rentre pas sous le ^f®-bitaire^qouyertei d’enfles très-pronon-
^Cébs' La joue, le limbe du préôpercuïe et1 lèsvtrois- ôpercrdaires,
sont aussi écaifieux? La dentelure dttpréoperôule est presque imper-
. ceptible, et ü n’y a à l’opercule .q u e ^ x pointes p l ^ q t courtes,
mais toutefois figues. Les^dents. sonti,, à4la mâchoire supérieure , en
velours, sur une bande^ étroite et,Un rang ,extérieur ^pe l^ ^ q i'o -
chets,,parmi lesquels il y en a quatre ou six de plus grands, surtout
.deux en avant, qui toutefois ne le sont pas autant à proportion