Les pêcheurs de Damiette ne confondent point cette
espèce avecleur noct, et c est elle qu’ils nomment cha-
rusch, d’où nos matelots marseillais ont dérivé le nom
de carousse.
L e B ar ra y é , ou R ock- f ish d e s É tats-U n is .
( Labrax lineatus, riôb:) 1 1 2
Notre bar <ne paraît .pas exister sur les cotes de l’Amérique
septentrionale j jj bien qu’aucun obstacle ne semble
l’empêcher dè syi rendre, si Ce- n’est letendue de la haute
mer qui les sépare de nous; mais il y. est;représenté par
un poisson qui lui ressemble pour la forme, qui l’égale
au moins par le goût, et qui le surpasse en grandeur et
en beauté- v.
L ’est le bar ra y é ou striped-bass des ; Auglo-Américains
qu’ils appellent aussi roçk-fîsh ou poisson, de rôchêï/SUn
nom de bar ra y é exprime les sept ou huit lignes poires
ou noirâtres qui régnent sü ru n fond d argent tout du
long de chacun de ses cotés depuis la têtè jusqu’à la queue.
Cest un des poissons les plus communs sur les côtes
de l’État de New-York. On l’y voit à chaque marché en
grand nombre, surtout pendant l’hiver,-et il y en a-de
toutes les tailles, depuis une once jusqu’à soixante-'etrdix
livres. C’est aussi un des poissons les plus savoureux et
les plus délicats que l’on mange dans le pays.
Ordinairement il se tient dans l’eau saléey mais il remonte
dans les rivières au printemps pour frayer;, en hiver
1. Perça saxàiïlis, Bl., ;$chn.}, p. 89, et Perça septentrionalis, id., p. g:è et
pl. àoj Scicena line ata, BI;, pi. 5o4 j Centropome r<tyé, Lacép., t. IV, p. a5£i.
pour /trouver depl-abri. Il pflnd aisément l’hameçon : les
en fans même .en pêchent de petits tout autour de la ville
de New-York. Leur plus grande, affluence- est; Vers l’automne,
lorsqu’ilsale réfùgientedans des BaieS^et les marais,
©in ils i passent I’hivqr^e^-^^ pêcfreuïs:*;y- en font pendant
cette saison rfdpndrrùès captuçesi, dqntrils apportent leà
produits gelés,;fau maydhë^j Glest, alors aûssrwqu’on prend
les plus îgros; -'M. Mitchill dit én-avoir vu, dès de
cpmmençeiuenb d?^ctobre,xplusieurs qui pesaient chacun
jusqu’à- cinquante divies,! is
fichoepft navait pas manqué >dç décrire un poisson* si
remarquable. Il en parle aSs^zÿâu-dbÈg dans son Mémoire
sûr les pdissôris de NèW-Yorkï, -é'f‘!Éest'' d ’â^rës^^'^dès-
cription que Schneider a établi son1 p erça sccxatilis dans
le ’^Sys,t|me posthume" de B l o c h l v reùrésèùtait
ep ^epie temps? pl- X X , sp.usle npm de pepça. s ep& i-
trio n a lis, .sans s’apercevoir que.(je|èsç,40',même poisson ;
il ne remarquait pas non plus quelle scicena lin ea fa dp
Bloch, pl.^ 4 , m’est encore que^e même ban rayé, mais,
que Bloch donne’fçOmmé^eùant de la Méditerranée ;
erreur semblable :à une multitudè!%àûtres qu’il a cOm-
mises^qn dccrivànt>des p offièbmtàçhêtés par lui à dl‘# ventes
de cabin^s^Schneider considérait, au S i traire, ce scicena>
lineata comme une variété du ba r,-cb^mun. ^Ç’^ t dç sce
poisson que M., de!|L%fépède ( IY ,, 2-5ofet ^ |ÿ^ a fait .son
centropome ra y é , h ïen que oeane soit-pas plus un ceto-
tropome que’ le bar ordinaire.
Le ddeieur M itch ill, savant iiafurâlîsfei dè New-York,
1. Ecrits-de--la-«ooiété-des naturalistes de Berlin,, t. YHI,"3.e cah. p.-
2. SchneideS-^^jl'pifc. Bfochÿ <