M. Péraudot nous en a donné -10 bel individu, pêché .sur lgsrçÔ£es
de la Corse, long de neuf pouces* *d’un rduge vineux, assez fonpé,
mais d’ailleurs avec les mêmes taches et nuances que nous venons
de décrire, -
Nous possédons plusieurs individus, venus de différons points de
la Méditerranée, qui différent assez notablement par les couleurs du
reste de l’espèce, _sanS"hous offrir cependant des caractères assez
importans pour croire -qu’ils .soient autre chose quTune variété. Les
traits surdC crâné et sur les jouesy sont a peine visibles, et même
ils disparaissent amèrement dans quelques-uns. Les joues, ainsique
le dessous des branches -de la mâchoire •infêrieure, .sont- tachetés de
gros points rougeâtres assez foïLÊés. Une bande ^qbs©uiièÿ|ur 4la fin
de l’opercule, et une autre petite en avant de la base de la pectorale,,
augmentent le nombre des bandes transversales du corps. Il en est
venu dé tels de nos côtes de Provence, de Malte, de Naples et
d’Alexandrie d’Égypte.
Le foie du serran est peu volumineux, et il se, compose de deux
lobes d’inégale grosseur : lé gauche est le plus fort; ils> sontilqüs
deux triangulaires : le bord-supérieur est échancié. La vésicule-du
fiel est longue, grêle et étroite ; elle s’appuie sur l’estomac. Ce viscère
est un très-grand sac, arrondi à son extrémité. La branche
montante haït assez haut; elle est courte. Il ÿ a auprès du pylore
sept appendices cceCai.es, longues et assez_grossès. La dernière à
droite est cachée entre les plis de l’intestin ; les autrés sont libres
sous l’estomac. L’intestin est de longueur médiocre ; iLfait deux
replis et plusieurs ondulations. La vessie aérienne est grande, simple
, à parois minces et argentées.
Mais ce que ces poissons ont surtout de remarquable et même
d’unique, c’est l’organisation de leurs parties génitales. Les anciens
ont dit du channa que tous les individus de l’espèce dont femelles1 ;
mais, comme on n’est que trop porté à lé faire dans ces derniers
temps, on n’avait donné aucune attention à une assertion contraire
■J, Arist., 1. VI, c. 12 , et Ovid., Halieut., vers 107:
* E x se concipiens channe gemino fraudala parente. *