CH A P IT R E P R EM IE R .
D es Perches proprement dites.
Dans la grand.«; famille dont nous venons de tracer fè
/tableau, nous avons formé un premier groupe des espèces
qui tiennent le plus étroitement au poisson qui en a fourni
le type^àda perche commune p-leur sous-genre aura pour
caractères sept rayons aux ouïes, cinq aux ventraies»des
dents en Velours aux mâchoires, au devant du vomer et
aux palatins ; deux dorsales peu éloignées^ ou même' contiguë^,.
un opercule osseux, finissant.epjointe plate et
aiguë j un préopercule dentelé^ un premier.soUs-orbitaire
offrant quelques petites dentelures à sa partie.lostérieure ;
enfin, des écailles rudes- à leur b or dfTjës^b rmes.,i( I^sAïjëh-
leursmême de ces poissons offrent encoTeffeç ressemblances
marquées avec celles de notre perche et ilsvivent^comme
elle dans l’eau douce. On en prendra,-'au reste'f une idéè:
plus juste dans la comparaison que nous en donnerons %yse<&
la perche commune, aussitôt qû'ë'ndùs aurons terminé l’his-
toire de. cette première espèce*,
L a P e r ch e commW é dit r iv iè&e.
t^Perca Jtuviiatilis1, L.)
La perche commune, le plus connu de tous lesacan-
thoptérÿgàens/de nos climats, est en même temps l’un de
1* Ces noms , tant le générique que le spécifique, ont été coàsérvés par la
plupart dés méthodistes, et ils étaient même employés avant Lînnæus par les
ichtyologistes qui n’avaient pas encore songé à établir la nomenclature binaire.
nos,meiffeurs et nos plus beaux poissons d’eau douce.
L ’éclat jdoré.de ses flancs:, le vert-brun de son dos, les six
ou sept bandes foncées qui>ge détachent sur l’une et l’autre
coigfeù®, la marque noi^ialè# sa première-idorsale, enfin
la belle .teinte rouge.de ses ventrales,ët de son anale, la
font distinguer dans Id é au x claires quelle habite de pré-
férenéié^, surtout lorsqu’un beau soleil fait briller et contraster
davantage lesjfceintés diverses, dont elle est ornée.
Les Grecsila connaissaient bieùj ie|t lui donnaient déjà
le nom quelle porte aujourd’hui; car c’efet évidemment le
7réçKtj, dont Aristote bdit qu’il dépose}.® es^oeufs en longs
eeædsms, pomme 1» grenouille^ parmi les:«jonos et les herbes
des lacs et des. étangs.
Maig.|kfe^h.om d pt 7fs,PMi, commei. celui se prenait
aussi, dans que Réception mcnns-réstreinte,^ et d’^prps^ce
que P line % Oppien?, Athénée*, et en, quelques endroits
A ristote lui-même, disent des?poissons qui le portaient,
on ne peut douter qu’il ri y pn, ait eu de marins dans le
nombre , ainsi que nous le montrerons plus en détail quand
nous en sétons à l’article des serrans.
A usone| cependant, a, ramençtjce nom à^on acception
primitive, lorsqu’il alditque, ’parmi les poissons de rivière,
la pêrche pgpiè peut? ëtrericpmparee» pour, le goût, aux
poissons de mer, et même aux surmulets.5
1. Hist. anim., 1. VI x c. igg| - ijS ., Hist. nat., U IXpçril6. — 3. Halieut.,
1. 1, y» ia4- —Ts 4. Deipnos., l.VH, p. 3ig. | k
6. Nec te delicias mensarum,perça silebo,
, Slmnigenos inter piscei dignande marinis,
: Solus puniceis faciUs coniendere mullis :
Nam neque gustus iners; solidoque in corpore partes
Segmentis coeujit, seddissociantuf arislis- .
O ( Auson., Mosell., v. 1 ï5 et seq.)