Ieltes, trois squelettes complets de jeunes sujets, plusieurs têtes
dans toutes les périodes de l’âge, et les modèles en plâtre du plus
grand nombre des crânes d’adulte qui se.trouvent dans différens
musées, comme ceux de Camper, du professeur Hendriks, n’ont
pas d’origine certaine; le Pongo de Wurmb du musée de Paris,
est un squelette d’Ourang-outang mâle, très avancé en âge; il faisait
jadis partie du cabinet du Stadhouder a la Haye et avait été envoyé
de Bornéo. J’ai vu à Londres une vieille femelle de Sumatra ; elle
ressemble exactement à nos individus du même sexe obtenus de Bornéo.
ORANG-ROÜX.
Nous venons de tracer dans tous ses détails les caractères zoologiques
et ostéologiques de Y Orang-outang de Bornéo, et avons écarté
à dessin de cet article tout se qui est relatif aux données historiques
publiées sur cet animal, même sans faire mention des écrits et sans
coinmenlariser les mémoires qui traitent des habitudes d individus
observés en captivité, toutefois les titres de ces publications ont ete
données dans la liste détaillée et autant que possible complète de la
synonymie : j’ai voulu ne rénuir dans ce premier article que des faits
et des indications positives sur les formes et la charpente osseuse de
cet animal, en réservant pour un second mémoire la partie historique.
Loin d’etre aussi avancé dans la détermination rigoureuse des caractères
zoologiques de la seconde espèce, que nous nommons pro-
visiorement Orang-roux, nous devons au contraire convenir du
manque de tout indice positif relativement à cette seconde espèce
d’Orang asiatique, dont l’existence paraît probable, même à-peu-
près certaine; mais pour l’établissement de laquelle nous n’avons
point de descriptions suffisamment claires et précises, ni des donnés
exactes sur les formes extérieurs, pas même d’indication authentique
sur les contrées que l’espèce habite. Ce manque total de re'n-
seignemens nous porte à faire simplement mention du très-petit nombre
des synonymes qui paraissent indiquer cet autre Orang. »
- siMiA satyrus. Cl. Abel, ISarr. o f aJoum. in China , p .320—365
avec une figur e .- colossal orang-outang. Cl. Abel Edinb.Phil.Journ.
Janv.-March. 1827 p. 37 i et J a n .-S e p t. p . 8 1 . — ORANG d >a b e l .
Asiatic. Res. i825 F ol. 15. p. 489. - Buletin. des Scienc. F é v r .-
1827 (1). —Extrait d’une lett. par Marion deProcé, Ann. desScienc.
Natur. Mai 1836. p. 3 13.
Prenant cette dernière citation qui indique un sujet actuellement
vivant dans la ménagerie du jardin des plantes à Paris, comme base
certaine de l’existence de la seconde espèce d’Orang ; nous avons seulement
trois remarques à faire sur la lettre en question de Mr. Marion
de Procé. 1°. Que l’individu que nous avons seulement pu voir un
moment avant de quitter Paris, n’ est pas si jeune ou âgé seulement
de 9 mois, comme on l’assure, mais, qu’à juger sa taille et ses proportions
d’après les jeunes sujets de l’Orang de Bornéo, il doit avoir
3 ou 4 ans. 20. Que la peau mutilée, sans tête ni extrémités antérieures
et postérieures, qu’on dit être la dépouille de la mère de cet
individu vivant, est une dépouillé d’un Orang de l’article précédent
du Orang de Bornéo. 3° . Que nous doutons de l’exactitude de l’indication
de patrie de ce jeune Orang, qu’on dit être de Sumatra; à
moins qu’il soit prouvé, que cette ile nourrit deux espèces d Orangs,
car celui de Bornéo a aussi été trouvé à Sumatra (2). Au reste, nous
le répétons, l’examen fait de l’individu vivant n’a été que très superficiel,
vu l’affluence prodigieuse des spectateurs. Soumettant con-
( 1) Nous admettons provisoirement, quoique avec doute , les synonymes précités dans l’article
de l’ Orang-roux.
(2) H „ .y aurait certes rien de bien surprenant dans l'existence de deux especes d’Orangs
à Sumatra , aussi bien que dans la grande ile de Bornéo ; il nous reste cependant quelque doute
à ce sujet, car nous présumons que VOrang roux est un habitant du continent. Toutefois
les. Daialts de Bornéo assurent, que leur île nourrit deux espèces de .« s grands quadrumanes.
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