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 d’un  assez  grand  nombre  de  sujets  de  ces  trois  espèces,  m’a  
 fourni  pour  la  différence  dans  la  coloration  les  indications  suivantes.  
 Chez  Vedulis  le  pelage  est  généralement  nuancé  de  roux,  et  la  
 bande  transversale  du  dos  d’un  roux  plus vif peut  servir  à  le  reconnaître  
 dans  tous  les  âges.  ïEdwardsii  ou médius  a  les  teintes  plus  
 jaunâtres  et  les  parties  inférieures  roussâlres;  la  face  est  brune  ou  
 noirâtre  et  la  région  humérale,  souvent aussi  la  fémoriale,  sont  plus  
 foncées  que  le  pelage  des  autres  parties  inférieures  du  corps.  L e   
 funereus  est presque  noir  partout,  excepté  à  la  nuque  et  aux  côtés  
 du  cou,  parties  qui  sont  d’un  brun  marron  très  foncé  ou  noirâtre.  
 La  description  de  cette  espèce  peut  être  résumée  en  ces  termes. 
 Taille moindre  que l ’edulis,  mais  la  tète proportionellement beaucoup  
 plus  petite  et  les  oreilles  plus  grandes;  membrane  interfémorale  
 fortement  découpée  et  d’égale  largeur  au  coccyx  comme  aux  
 pieds;  cette  membrane  est  velue  à  claire  voie  en  dessus,  et seulement  
 à  la base en  dessous.  Point  de  molaire  anomale  à  la  mâchoire  
 supérieure;  incisives  larges  et  bien rangées en  haut,  petites et par paire  
 en  bas. 
 Pelage  très  foncé,  court,  rude,  un  peu  frisé,  lisse  sur  le  dos;  
 membranes  des  ailes  en  dessous  très  velues,  l’interfémorale  velue  en  
 dessus  sur  une  grande  portion  de  son  étendue,  mais  nue  au  calcanéum  
 ;  en  dessous  seulement  velue  au  coccyx.  Coloration  plus  ou  
 moins  variable  suivant  l’âge  et  probablement  aussi  selon  l’époque  de  
 l ’année. 
 A.  D’un  noir  parfait  partout,  excepté  à  la  nuque  où  régne  une  
 légère  teinte  marron  très  foncé. 
 B.  D’un  noir très lustré aux parties inférieures  de  la tète;  d’un  noir  
 terne  et  à.poils  très  rares  sur  le  dos ;  d’un  roux  vif  à  l’occiput  et  à  
 la  nuque,  et  d’un  marron  noirâtre  sur  les  côtés  du  cou. 
 C.  Face ,  cou  et  poitrine  d’un  noir  parfait,  ventre  brun  noirâtre ;  
 nuque  d’un  brun  terne;  dos  brun  olivâtre. 
 D.  Parties  inférieures  d’un  noir  parfait;  côtés  du  cou  marron,- 
 nuque  d’un  roux  doré  très  v if,  dos  gris-cendré. 
 Le  jeune a  le  palage. mieux  fourni  que  l’adulte,  le dos très  couvert  
 et  l’interfémorale  très-velue-  la  robe  est  d’un  brun  noirâtre  partout, 
   excepté  à  la  nuque  et  au  co u ,  qui  sont  d’un  brun  terne. 
 Longueur  de  nos  plus  grands  sujets  de  la  pointe  du museau  à  la  
 membrane  du  coccyx  11  pouces ;  envergure  3  pieds  8  pouces ;  an-  
 tibrachium  6  pouces  6  lignes ;  distance^  du  bord  antérieur  des  yeux  
 à  la  pointe  du  nez  t  pouce  i  ligne.  Ceux  de  taille  intermédiaire  
 quoique  à  l’état  adulte  n’ont  que  3  pieds  d’envergure  et  leur  antibrachium  
 porte  5  pouces  g  lignes.  Des jeunes  à  antibrachium  de  
 5 pouces  et  au-dessous,  ont  2  pieds  4  ou  5  pouces  d’envergure;  ils  
 sont  à  l’âge  moyen  ou  semi-adulte. 
 Cette  espèce  n’a  jamais  été  bien  caractérisée  ni  distinguée  nettement  
 des  deux  espèces  précédentes  avec  lesquelles,  sans  l’aide  de  
 figures  ou  de  moyens  comparatifs,  il  est  si  facile  de  la  confondre.  
 La  manière  de  vivre  ne  diffère  pas  des  autres  grandes  espèces. 
 Patrie :  le musée  des  Pays-Bas  a  reçu  douze  individus originaires  
 de  quatre  îles  différentes  du  grand  archipel  indien,  savoir  Timor,  
 Amboine,  Bornéo  et  Sumatra;  ceux  de  Timor  et  de  Bornéo  offrent  
 par  la  coloration  du  pelage  une  ressemblance  parfaite.  Les  sujets  
 décrits  sous  l’initiale  D  sont  de  Sumatra. 
 ROUSSETTE  A  FACE  NOIRE.  -   PTEROPUS  PHAIOPS. 
 Portrait  de  la  tête,  P I .  35  fig.  3. 
 Six  individus  reçus  depuis  peu  par  les  soins  de  nos  voyageurs,  
 plus  le  dessin  de  la  tète  sur  le  vivant,  nous  servent  à  donner quelques  
 détails  inédits  sur  cette  belle  espèce,  voyez  vol.  i  p.  178.  
 Comme  ces  derniers sujets  sont  conservé  à  l’esprit  de  vin,  on  a  pu  
 s’assurer  que  les  membranes  du  vol  prennent  leur  attache  a-peu-  
 prèssur  la  ligne médiane  du  dos  comme  dans  le  Céphalote  de  P é rou  
 ÿ  mais  elles  ne  sont  pas  exactement  réunies  de  la  même  manière  
 que  chez  le Céphalote,  un  espace  d’un  demi  pouce  environ  les 
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