Mr. van Hasselt a capturé l’espèce dans les grottes désignées en
langue Javane par le nom de Bantam-gerang, ou elle vit par
grande bande , suspendue aux voûtes des cavernes; on ne trouve
que cette seule espèce dans ces grottes ; nos voyageurs en virent
encore dans les rochers caverneux de la côte dA n je r et de l’île
Dwars in den weg Les insectes nocturnes sont leur nourriture
habitnelle; en volant ils jettent un petit cri; ils exhalent une odeur
très-pénétrante.
Patrie. Les îles de Java et de Sumatra.
Quelques individus montés, des squelettes et des crânes font
partie du Musée des Pays-Bas; j’en ai vu à Londres chez Mr.
Horsfield.
RHINOLOPHE CLIFFON. — RHINOLOPHUS CLIFOSVS.
Taille de notre Fespertilion oreillard d’Europe ; queue un tiers
de la longueur de l’antibrachium et beaucoup plus longue queletibia.
Oreilles grandes, terminées en pointe , échancrées et munies de cinq
plis; lobe inférieur très-grand , couvert de poils et servant à fermer
complètement l’organe; feuille simple, en fer de lance peu
élevé et garnie de poils ; un socle complètement n u , évasé en
rainure sur le devant, ( i ) et s’élevant du centre du fer-à-cheval,
qui est entonné d’uDe seule membrane; une seule verrue garnit
le bord de la lèvre inférieure. Dents incisives supérieures, à deux
pointes imperceptibles à l’oeil nu, très-écartées entre elles; quatre
incisives inférieures entassées, toutes trilobées ; "molaires supérieures
quatre, (2) inférieures cinq.
(1) C’ est probablement de ce socle que Mr. Ruppeïra emprunté le nom donné à cette
espèce. Il convient de remarquer & cet égard, qu’on voit des socles échancrés, nu s , ou à
folécuie chez tous les Rhinolophes de la seconde section.
(2) J’ai trouvé ce nombre dans deux crânes sur trois qui ont été examinés ; dans le troisième
fa i trouvé un petit trou alvéolaire au dessus du talon de la canine droite, le côte
gauche ne laissant apercevoir aucune trace de petite dent anomale.
Pelage long, très-touffu, couvrant abondamment les membranes
des flancs en-dessus comme en-dessous.
Les poils en-dessus bicolores, en-dessous unicolores; parties supérieures
blanchâtres depuis la base des poils, qui sont terminés de
cendré nuancé d’une teinte lie-de-vin ; les parties inférieures d’un
blanchâtre teint d’une faible nuance lie-de-vin; toutes les membranes
diaphanes noirâtres, ou couleur .encre de chine clair. Longueur
totale à-peu-près 3 pouces dont la queue prend 1 pouce 2
lignes; antibrachium 1 pouce 9 lignes- envergure 10 pouces, sur
les sujets montés; de 11 à 12 pouces chez ceux tirés de l’esprit
de vin.
Synonymie. Une bonne figure de cette espèce a été donnée dans
l’Atlas du voyage de Ruppell, tab.i 8 : sur un sujet rapporté d’Egypte.
Mr. A. Smit vient en fournir une indication succinle sur un
sujet du Cap de B. E. ; il lui assigne en double emploi le nom de
Rhinolophus Geoffroyii. Voyez Zoolog. Journ. n°. 16 pag. 433.
Cette espèce propre à l’Afrique nous a été envoyée du midi et
du nord de ce continent -, elle est commune près de la ville du Cap
de Bonne Espérance et Mr. Ruppel en lit la capture dans ses voyages
en Egypte. Plusieurs individus de ces deux points de l’Afrique,
ont été soigneusement comparés et il n’existe point de différence
entre les sujets soumis à cet examen ; la seule qu’on puisse citer
est, que les individus du Cap ont le pelage d’un ton plus foncé que
ceux d’Egypte: c’est sur un sujet du Cap que repose le Rhinolophus
capensis de Lichtenstein, Catalogue des doubles., page 6.
Le Musée deé Pays-Bas possède des individus du Cap et d’Egypte :
on voit un couple provenant de ce dernier pays dans le Musée de
Francfort. On le trouve aussi en Dalmatie et dans le Levant;
ce qui fait que cette espèce peut être classée dans le catalogue des
mammifères d’Europe,
T om . I I .