Pelage court, fin et doux, d’une teinte dorée à la base, finement
pointillée de gris argentin; le dos est marqué le long de l’épine d’une
bande brune, peu distincte dans l’adulte, mais assez large chez les
jeunes ; on ne voit point de tache grise aux lèvres dans le sujet ci-
dessus décrit, ce qui paraît être le cas du sujet de Mr. Jourdan;
au reste, nous avons observé que chez tous les paradoxures connus ,
il existe, sous le rapport des taches au muffle, des variétés nombreuses,
de même qu’il s’en trouve, de non moins remarquables, dans la
nuance des couleurs du pelage.
Il paraît que Mr. de Blainville est aussi du même avis que Mr.
Ogilby sur la place qu’il convient d ’assigner à cet animal , désigné
par M. Jourdan, sous le nom cVAmbliodon doré, vu qu’en discutant
sur la structure dentaire il d it, qu’elle offre la disposition
la plus omnivore, celle qui rappelle le mieux , ce qui a lieu dans
les Ratons , chez lesquels les deux bords dentaires sont presque égaux
en hauteur et en épaisseur, également tuberculeux, et où les. deux
arrières-molaires approchent le plus d’être égales et semblables dans
leurs deux côtés interne et externe. (1).
Patrie. Les sujets décrits par Mr. Ogilby ont été envoyés de l’île
de Luçon à la Société Zoologique de Londres par Mr. Cumming.
L ’espèce porte aux Philippines le nom de Calaguan. C ’est aussi des
Philippines qu’a été rapporté le sujet dont M. Jourdan fait mention.
PARADOXURE PRÉHENSILE. — PARADOXÜRUS
PREHENSILIS.
Introduit dans le système sur la vue d’un dessein rapporté de l’Inde
par le Dr. Buchanan, appartenant aujourd’hui à la bibliothèque de
la Compagnie des Indes à Londres, où le dessein porte le nom
d’Ichneumon. M. Gray en a publié une figure dans les Illustrât, o f
Indian. Zoolog. vol. 2. A en juger par le dessin et par la figure
M) Voyez Ann. des Scienc. Natur. Nov. 1837 p, 276. et Decemb. p. 372.
mentionnés on croit reconnaître le port et les formes d’un para-
doxure; toutefois, on ne saurait l’admettre dans la série des espèces
avant qu’une vérification plus exacte n’ait eu lieu sur des individus
ou sur leur dépouille. Voici Vindication provisoire, basée sur la
vue des figures.
Museau conique et pointu ; oreilles courtes et arrondies, poilues
intérieurement à leur base, dos et flancs garnis de poils longs. Couleur
générale du pelage d’un jaune-verdâtre sur la plus grande partie
du corps et de la queue; grands poils des oreilles blancs; des
taches blanches derrière les y eu x , les entourant en forme de sourcils
et se prolongeant sur le chanfrin, où elles se réunissent à celles
du côté opposé ; une autre tache blanche à l’angle de la mâchoire
inférieure ; toutes les moustaches noires ; partie intérieure des pattes
de devant blanches; l’extrémité des quatre membres, la ligne dorsale
depuis la tète jusqu’à la hase de la queue , et la pointe de cette
queue d’un noir plein (1) ; sur les côtés du corps se trouvent deux
bandes interrompues en forme de grandes taches oblongues, dont
la supérieure ne dépassé pas la racine de la queue, et dont 1 inférieure
n’occupe que les flancs, qui présentent aussi un grand nombre
d’autres taches noires, orbiculaires et assez régulièremen t disposées.
La patrie n’est pas certaine, on présume le continent de l’Inde.
M. Ogilby, dans la notice dont il me fait part, range encore deux
autres espèces dans le groupe des paradoxures ; toutefois il convient
de n’avoir pu établir ses recherches sur la forme du crâne ni sur
le système dentaire de ces deux animaux, Nous sommes dans le cas
d’avoir à notre disposition des sujets à l’état adulte et le crâne des
deux mammifères indiqués. Il en résulte qu on ne peut les admettre,
vu leur système dentaire, dans le genre Paradoxure.
L ’un, Bassaris astuta de M. Lichtenstein décrit et figuré
dans ses Darstel. neuer Sduget. tab. 43. est plus voisin des Martes
(1) Dans la Bgure des Xllast. de Zool. le bout de la queue est blanc.