
 
        
         
		pris  ses  quartiers  d’hiver;  Mr.  Nuttall  a  trouvé  l’espèce  à  Counsil  
 bluffs  dans  l’Amérique  du  Nord,  et  uu  individu  a  été pris  dans  les  
 environs  de  Philadelphie.  Le  sujet  rapporté  par  le  prince  de Neu-  
 wied  a  été  pris  sur  le  Missouri.  S’il  est  prouvé  que  le  sujet  décrit  
 par d’Azara  soit  la  même  espèce,  elle  serait alors  répandue jasqu’au  
 Paraguay,  ce  qui  toutefois  est  peu  probable. 
 NYCTICÉ A QUEUE VELUE OU L ASIURE.— NYCTICEJÜS LASIURUS. 
 Planche  4 8  la  tête. 
 Remarquable  par  sa  petite  tête;  ses  oreilles  ovales,  courtes,  à  
 tragus  court,  courbé  en  avant;  à  sa  grande  interfémorale  toute  
 velue  en  dessus  et  à  ces  ailes  velues  en  dessous  tout  le  long  de  
 l’antibrachium ;  une  tache  d’un  blanc-pur  de  chaque  côté  de  la  
 poitrine. —  Dents incisives  à  l’état normal,  en  haut  a  isolées  et  semblables  
 à  de  petites  canines,  6  en  bas;  molaires  supérieures  4  avec  
 une  cinquième  pointe  derrière  le  talon  des  canines  et  hors de  fonction  
 ;  et  5  à  la mâchoire inférieure. 
 Pelage  d’été.  Sommet  de  la  tête  et  nuque  jaunâtres  à  fin  bout  
 des  poils  roux;  tout  le  reste  des  parties  supérieures  du  corps,  la  
 membrane  le.  long  des  flancs,  les  jambes,  les  doigts  et  toute  l’interfémorale  
 très  velues,  à  poils  jaunes  à  la  raciue,  et  d’ün  roux-  
 canelle  vif vers  la  pointe; queh/ues  individus  ont  la  fine  pointe des  
 poils  d’un  blanc  pur.  En  dessous,  menton  roux  vif;  devant  du  
 cou  et  poitrine  d’un  roux-jaunâtre à  fin  bout  des  poils  canelle;  une  
 tache  blanche  à  l’insertion  des  ailes  et  souvent  un  collier  varié  de  
 blanc  et  de  roux  sur  la  poitrine;  tout le  reste des  parties  inférieures,  
 le  tiers  de  l ’antibrachium,  la  membrane  des  flancs  et  toute  celle  
 de  l’antibrachium  d’un  roux  plus  ou moins  vif.  Membranes  nues,  
 peintes  de  roux  et  de  noir. 
 Pelage  d’hiver et  des  jeunes.  En  dessus  d’un  jaunâtre  très-clair 
 à  bout  des  poils  rougeâtre  ou  couleur  lie-de-vin.  En  dessous  le  
 menton  et  le  cou  d’un  roux  clair;  le  collier  blanchâtre  et  les  taches  
 aux  insertions  des  ailes  variées  de  roux;  le  ventre  d’un  blanc-rous-  
 sâlre, nuancé d’une, teinte  lie-de-vin  clair; les parties  velues des membranes  
 d’un  roux-clair. 
 Longueur totale  à  peu-près  4 pouces  dont la  queue  prend  environ 
 2  pouces;  envergure  io  pouces;  antibrachium  i  pouce  6  lignes.  
 L ’adulte,  sous  des  dimensions moins  fortes,porte  en  longueur  totale 
 3  pouces  6  ou  7  lignes,  et  l’envergure  de  9  pouces.  Les  jeunes  en  
 état  de  voler  n’ont  que 7  pouces  d’envergure.  Dans  le  très  grand  
 nombre  d’individus  que  j’ai  été  à  même  de  voir,  il  s’en  est  trouvé  
 deux  de  dimensions  beaucoup  plus  fortes.  L ’un  long  de  5  pouces  
 portait  14  pouces  d’envergure,  l’autre  11 pouces,  avec  une  longueur  
 totale  de  4  pouces. 
 Synonymie,  yespertilio  lasidrds.  Linn. Gmel. Schreb. tab. 62 b.  
 Geoffroy  Ann.  du  musée  vol.  8.  pag.  200 Esp.  9;  la  tête  de  face 
 p]_  __v e s p e r t i l io n   a  q u e u e   v e l u e .  Desm.  mamm.  pag.  142. — 
 ROUGH-TAILED  b a d .  Penn.  Synop.  mamm. 
 Je  n’ai  pu  trouver  aucune  différence  bien  marquée  entre  les  
 sujets  de  Cayenne  et  ceux  de New-York;  la  seule qu’on  puisse  citer  
 est  la  léoère  différence  dans  les  dimensions,  ceux  de  Cayenne  sont  
 constamment  un  peu  plus  grands  que  les  sujets  de  l’Amérique  du  
 Nord;  nous  observons  une  disparité  semblable  chez les  vespertilions  
 de  nos  climats;  ceux  du  nord  fle  l’Europe  ont  constamment  des  
 dimensions  moins  fortes  que  les  individus  du  midi  et  du  centre ;  
 cette  variété  constante  dépend  souvent  aussi  de  causes  locales,  elle  
 est  due  quelquefois  à  l’abondance  on  à  la  disette  de  nourriture. 
 Patrie.  Les  États Unis  et les  provinces  septentrionales  de  l’Amérique  
 du sud.  Très  commun  à  New-York  et à  Cayenne. 
 Plusieurs  individus  capturés à  Philadelphie  et  deux  sujets  de  Cayenne  
 font  partie  du musée  des  Pays-Bas.