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 Cette  espèce  quoique  connue  et  décrite  a  été  omise  dans  notre  
 premier  travail  sur  les  roussettes;  nous  la  classons  ici  à  la  place  
 qu'elle  doit  occuper.  Les  deux  sujets  du  musée  de  Paris  sur  lesquels  
 les  indications  de  cette  roussette  à  queue  reposent  jusqu’i c i ,  
 ont  été  vus plutôt  qu’examinés  par  nous;  ce manque  de  description  
 d’après  nature  est  cause  que  l’espèce  n’a  pas  été  mentionnée  dans  le  
 premier  volume. 
 Cette  espèce,  dont  nous  donnons  les  caractères  d’après  l’examen  
 des  deux  individus  du  musée  de  Paris,  de  ceux  recueillis  à  Calcutta  
 par Mr.  Houx,  et  de  trois  sujets  du musée  des  Pays-Bas,  a  la  
 queue  à  peine  engagée  dans  la  membrane  interfémorale,  et  longue  
 environ  de  six  lignes;  elle  est  d’un  fauve  cendré  sur  le  ventre,  et  
 d’un  brun  légèrement grisâtre  sur  le  dos;  sa  nuque est  entourée  d’un  
 demi-collier  fauve;  la  tête  est  d’un  brun  foncé,  et  ses  oreilles  sont  
 courtes  et  arrondies.  La  partie  de  ses membranes alaires,  qui  avoisinent, 
   soit  le  corps  soit  l’avant  bras  ou  les  doigts,  présente  un  
 grand  nombre  de  points  blanchâtres,  rangés  par  lignes  parallèles;  
 ces  taches  blanches  sont  plus  nombreuses-  sur  les  jeunes que dans  
 l’état  adulte ;  on  n’en  voit  que  de  faibles  traces  sur  les  vieux  
 sujets. 
 Longueur  5  pouces  6  lignes ;  envergure  t  pied  6  pouces.  Voyez  
 Monog.  des  chauve-souris  frugivores  vol.  i 4  du  Dict.  classiq.  
 d’hist.  nat. 
 Mr.  Desmarest  qui  en  fait mention,  la  place  à  tort  parmi  les  
 Roussettes sans  queue;  cet  auteur  dit  que  le poil  est  d’un  fauve cendré, 
   assez  long  sous  la  gorge  et  autour  du  cou,  plus  lin  et  plus  
 court  sur  le  ventre  où  il  est  varié  de  blanchâtre;  partie  de  la  
 membrane,  des  ailes  rapprochée  du  corps,  piquetée  de  gros  points  
 blanchâtres,  rangés  sur  des  lignes  parallèles;  de  petits  points  situés  
 entre  le  cou  et  le  bras,  ainsi  que  le  long  des  doigts.  (Sur  un  
 individu  mâle)  Mammalogie  pag.  n o   Esp.  142. 
 Patrie.  Les  deux  sujets  que  possède  le  musée  de  Paris  ont  été  
 rapportés  des  environs  de  Pondichéry  par  Mr.  Leschenault.  Ceux  
 du  musée  des  Pays-Bas  sont  de  Calcutta. 
 ROUSSETTE HOTTENTOT. — PTEROPUS  HOTTENTOTTUS. 
 Taille  d’un  cinquième  plus  forte  que  la Roussette  amplexicaude;  
 yeux  plus  rapprochés  des  oreilles  que  du  nez;  membranes  du  vol  
 comme  dans Vamplexicaude,  mais  abondamment  garnies  de poils  à  
 la  partie  intérieure;  membrane  interfémorale  garnie  de  poils  à  sa  
 base  interne,  et  présentant  à  l’origine  de  la  très-courte  queue  
 une  petite  échancrure  en  V   renversé;  c’est  de celte  échancrure que  
 sort  la  queue,  qui  est  totalement  libre  et ne  dépasse  pas  les  bords  
 latéraux  de  la membrane ;  cette  queue  n’ est  longue  que moitié  de  
 la  distance  du bord  antérieur  de  l’oeil  à  la  pointe  du  nez  (1).  Incisives  
 très petites, simmétriquement  rangées  et  contiguës;  les molaires  
 espacées,  cinq  en  haut  et  six én bas.  Oreilles  courtes;  arrondies;  
 museau  long,  comprimé. 
 Pelage  très  court,  fin,  lisse  et  serré;  de  deux  couleurs  en  dessus  
 ;  unicolore  en  dessous.  Les parties  supérieures  ont  les  poils  gris-  
 clair  à  la  base,  et  vers  le  bout  brun ;  légèrement  roussâtre  dans  le  
 mâle,  mais  d’un  brun  terne  chez  la  femelle ;  toutes  les  parties  inférieures  
 , ‘dans  les  deux  sexes,  sont  gris  de  souris. 
 Longueur  totale  5  pouces;  envergure  20  à  21  pouces;  antibrachium  
 3  pouces  4  lignes;  queue  4  lignes;  échancrure  de  la  membrane  
 interfémorale  6  lignes.  Les  dimensions  prises  sur  un  individu  
 très  vieux  par  les  dents,  portent  l’envergure  à  22  pouces  6  lignes;  
 des sujets  à  l’âge  moyen  n’ont  que  t5  pouces  d’envergure. 
 Cette  espèce  présente  comme  caractères  distinctifs:  la  forme  de  la  
 membrane  interfémorale  à  la  région  du  cocyx  ;  la  brièveté  de  la  
 queue,  libre  dans  l ’échancrure;  la  longueur  du  museau  et  des 
 (1)  La  longueur  de  la  queue  dans  l’amplexicaude  est  égale  à  toute  la  distance  du  bord  de  
 l’oeil  à  la  pointe  du  nez.