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 La  formé  de  ces os,selon  les individus,  est  en  effet  sujette à plusieurs  
 anomalies;  le  plus  souvent  ils  se  montrent  en  forme  de  bande  longue  
 q u i,  s’élargissant  vers  l’ouverture  nasale s’y   termine  à  peu-près  
 dans  la  forme  triangulaire;  cette  bande  est  souvent  très-étroite,  
 q u e l q u e f o i s   large, plus rarement les os disparaissent  totalement  dans  lé  
 milieu,  ou  n’y  montrent  qu’un  bord.  Dans  un  très  jeune  sujet  on  
 ne  voit  extérieurement  aucune  trace  de  ces  os.  Chez  quelques-uns  
 les  os  du  nez  s’avancent  jusqu’à  la  bosse  nasale;  chez  d’autres  ils  
 cessent  de  se  montrer  entre  les  orbites.  Dans  notre  vieux  mâle  
 de  Bornéo  qui  est.  dépourvu  d’excroissances  adipeuses  aux  joues,  
 les  os  du  nez  ont  une  longueur  de  i  pouce  6  lignes,  sur  2  
 lignes  et demie  de  largeur;  tandisqueles  têtes de  Sumatra  ont  ces  os  
 de  même  longueur, mais  seulement  de  2  lignes  de  largeur.  Voyez  
 aussi  pour  ces  différences  les  figures  publiées par Mr.  Owen  dans  le  
 vol.  1 des Transactions  de la  société  de zoologie et les quatre figures des  
 crânes  donnés par  Mr.  Heusinger.  On  peut  dire  encore que  le  grand  
 trou  occipital  est  sujet  à  offrir  des  différences  dans  la  forme  comme  
 par  sa  position.  Observons  finalement,  que  toutes  ces  formes  accidentelles  
 qui  vienent  d’être  énumérées  succinteinent,  ont  servi  jusqu’ici  
 comme autant d’indices, sur lesquelles on a voulu baser l’existence  
 de plusieurs espèces;fort heureusement pour la science que  ces  espèces  
 nominales  ont  été  aussitôt  détruites  que  formées  ;  nous en  sommes  
 redevables  aux matériaux  rassemblés par  les  soins  de Mr.  Mr. Diard,  
 Millier et Henrici  (1 ) ;  ils nous ont  fourni,  dans  l’espace de  deux  ans,  
 l’examen  de  20  squelettes,  de  43crânes,  de 25  dépouilles complètes  
 et  de  2  grands  individus  pour  l’anatomie;  tous  ces  sujets  servent  
 de  preuve  qu’on  ne  doit  admettre  effectivement  qu’une  seule  espèce 
 (1) Les observations publiées par Mr. Bu mortier dans les Annales  11.  des  sciences  naturelles  vol.  pag.l'esprit v in56 ,  rreappopsoerntét ss udre  Bleosr n9é o s qpuaerl  lloet teMs adjo’ro rHanegn-roiucit.a nN o, usp luavsioenusr se xcarmâninesé  esto isgunjeeutss emene npt etaouu teà   cBertutex eclloelsl.ection avant la vente qui en a été faite par Mr. le Professeur Blume , au musée de  
 DE  MAMMALOGIE. 375 
 de  grand  singe  orang,  et  que  s’il  s’en  trouve  réellement  une  autre  
 sa  découverte  reste  à  faire ! 
 Nous  terminons  cet  aperçu  comparatif  par  quelques  remarques  
 concernant les formes extérieures et les couleurs du pelage;  cette partie  
 dont  il  a  déjà  été  question  dans  mon  premier  mémoire,  reposait  
 aloKi  sur  la  vue  d’un  bien  plus  petit  nombre  d’individus  que  
 ceux,  que  nous  avons  peu  examiner  depuis  cette  dernière  publication. 
 Il  s’en  faut  que  les  protubérances  adipeuses  des  joues,  dans  le  
 mâle,  offrent  constamment  un  volume  égal  dans les individus d’une  
 même  taille,  ou  dont  l’élévation  des  crêtes est  exactement  la même.  
 Sans  faire  mention  ici  du  sujet  précédemment  cité,  qui,  quoique  
 adulte,  en  manque  totalement,  nous trouvons  que  ces  excroissances  
 temporales  varient  aussi  en  volume  et  en  extension,  non  seulement  
 suivant  l’âge mais  aussi  individuellement:  on  peut  poser  en  fait  que  
 les  femelles  n’en  sont  jamais  pourvues.  L a   coloration  du  pelage  que  
 j’avais  observé  être  à  peu-près  invariablement  la  même  sur les  individus  
 qui  ont  servi  d’étude  au  premier  mémoire,  offre  aussi  deë  
 variétés  par  la  vue  d’un  plus  grand  nombre  de  dépouilles;  on  observe  
 ces  variétés dans  les deux  lexes,  et  dans  toutes  les  périodes  de  
 l’âge.  Chez  le  plus  grand  nombre  la  couleur  du  pelage  est  d’un  
 beau  marron  foncé;  quelques-uns  ont  les  bras  d’un  roux  ardent  
 plus  ou moins  jaunâtre;  d’autres  sont  totalement d’un  roux terne;  les  
 femelles ont, assez généralement des teintes plus foncées que  les mâles,  
 nous  en  avons  qui  sont à-peu-près  noirs.  Quelques  sujets  sont abondamment  
 couverts  de  poils,  d’autres  en ont moins,  quelques  uns  si  
 peu  que  la  peau  se  découvre  sur  toutes  les  parties  du  corps.  Les  
 poils  du  sommet  de  la  tête  offrent  le plus  souvent  une  grande  longueur, 
   quelquefois  ils  sont  plus  courts  et. un  peu  frisés.  La  couleur  
 des  parties  toujours  nues  est  d’un  brun-noirâtre,  mais  la  partie  
 interne  des  oreilles  est  un  peu  plus  claire;  la  face,  chez  les  vieux,  
 est  couleur  de  suie  et  le  tour  des  jeux  moins  foncé.  L ’iris  des  yeux  
 est  d’ un  brun  clair.  Nous  ne  parlons  pas  ici  des  nudités  sur  une