
des diinenlions relatives de la queue avec la longueur totale; quoique
plus fort et plus gros de corps il a les ailes moins longues et plus
larges; tout l’appareil folliculaire du nez est plus développé; ses oreilles
sont plus grandes et moins poilues. L e pelage est plus long, plus
soyeux et moins lustré que dans Yunifer. Je ne porterai pas au nombre
des différences constatées, celle d’une légère disparité dans la
coloration de la robe, puisque nous voyons que la localité contribue
pour beaucoup à varier la teinte du pelage chez tous les cheiiopteres
connus.
L a patrie de cette espèce est le Japon , d’où elle nous a été envoyée
par Mr. Bürger.
RHINOLOPHE DE ROUX. — RHINOLOPHUS R0UXI1.
T r è s voisin de l’espèce suivante Rhinolophus affinis, dont il parait
différer constamment par la denture, par des proportions moins
grandes , par la nature du pelage, enfin aussi, par une légère dif-
férence décoloration.
Taille, forme du corps, des oreilles et des follicules accessoiies du
nez n’offrant pas des disparates remarquables avec ces parties dans
l’espèce suivante. Queue pas tout à fait aussi longue que moitié longueur
de l’antibrachium, et d’égale longüeur avec le tibia.
Il parait ne pas avoir de dents incisives supérieures, la lamelle
cartilagineuse paraissant trop mince et trop diaphane pour qu elles
puissent trouver à s’y loger; toutefois il se pourrait que les dents existent
dans la première période de l’âge, ce que je ne puis affirmer,
n’ayant vu que des sujets adultes de cette espèce. Les molaires de
la mâchoire supérieure sont en même nombre que dans l affinis;
celles de l’inférieure en compte cinq, ou une de moins, par le manque
total de la petite dent dont l’affinis est pourvu , et qui forme la
sixième molaire.
Pelage très-court, cotonneux, très-crépu, ne couvrant absolument
que le corps, sans former aucune trace de ruban le long des membranes
des flancs.
Les mâles en dessus d’un brun-ombre à base du pelage gris-
cendré; en dessous d’un gris-clair , mais la région de l’humérus et
les flancs un peu plus foncés que le milieu du ventre. L e s femelles
en dessus d’un roux ardent à pointe extrême des poils d’un brun-
roux ; les parties inférieures d’un beau roux-doré. Nous avons aussi
des femelles à teintes faiblement roussâtres, dont les parties-inférieures
sont d’un roux-cendré.
Longueur totale 3 pouces 4 ou 5 lignes, dont la queue prend îo
lignes; antibrachium i pouce io lignes; envergure.io pouces.
Il parait que cgtte espèce habite sur une grande étendue du continent
de l’Inde ; on en voit dans les collections faites à Pondichéry et
a Calcutta ; un assez grand nombre de sujets nous sont parvenus du
continent sans indication de lieu ; plusieurs sujets ont été recueillis
parMr. Roux , naturaliste français, qui se proposait d’explorer l’Inde,
mais qui dès le début de ses voyages y trouva son tombeau; lors
delà vente de ses collections, faite à Paris , le musée de cette capitale
et celui des Pays-Bas en firent l’acquisition.
Je dédie cette espèce du continent Indien à la mémoire du naturaliste,
plein de zèle, auquel on doit des travaux importans sur les
oiseaux d’Europe, particulièrement Sur ceux d e là Provence.
ADDITION AU RHINOLOPHE DEUIL.
Le musée venant de recevoir deux autres sujets, un mâle et une
femelle, de ce rhinolophe remarquable, nous sommes à même de
remplir les lacunes de la description donnée page 24 et 25 , relativement
à la denture et à la différence sexuelle.
Le Rhinolophe deuil a le chanfrein globuleux; le crâne est extraordinairement
étranglé entre les arcades zygomatiques, où se forme
une cavité triangulaire qui unit la protubérance du chanfrein à la
grande et forte crête coronale. Les deux incisives supérieures placées