
les deux suivantes sont comprimées et anguleuses; la carnassière est
petite et elle a deux tubercules; la seconde tuberculeuse est petite,
à trois monticules émoussés et l'arrière molaire est excessivement
petite et émoussée. Des 5 molaires inférieures, trois sont fausses et
tuberculeuses; la carnassière se distingue à peine de la tuberculeuse
et l’arrière molaire est de moitié plus petite, elle correspond à la
très petite arrière molaire de la mâchoire supérieure. Les pieds
sont courts, entièrement plantigrades et en partie recouverts de
rugosités; pourvus partout de cinq doigts courts, disposés en
forme demi-circulaire, ceux des pieds de devant unis jusqu’à
la phalange onguéale; les doigts des pieds postérieurs sont un peu
ulus divisés. Tous les doigts sont munis d’ongles demi-rétractiles ,
très courts, très comprimés, en lame large, fortement courbés et
crochus; leur pointe, très aigue, se courbe en dedans vers la base
onguéale. Queue épaisse, longue’’, prenante (i), entièrement velue.
UArctictis diffère, déjà des Paradoxurus par la formule dentaire,
mais il s’en éloigne beaucoup par la forme du crâne et par
quelques autres parties du squelette-.
La structure du crâne dans son ensemble offre de nombreux
rapports d’organisation avec le crâne du jeune Blaireau (Meles
taxus); mais les détails de la position et de la jonction réciproque
des os y sont évidemment organisés d’après le même type que dans
les Paradoxures ; comme chez ceux-ci, les intermaxillaires remontent
le long des os propres du nez jusqu’aux frontaux; l’orbite a 'à
peu près la même direction ; les sphénoïdes et les ailes ptérygoï-
diennes des palatins occupent dans l’orbite la même place dans les
deux genres; l’apophyse mastoïdienne est dans tous les deux entièrement
formée par l’occipital; l’arcade palatine est bombée.
L ’arcticte a l’arcade zygomatique très grêle, fortement courbée
(I) Mr F. Cuviér, voyez sur les paradoxures, mémoires du musée, vol. 9 , pag. 46
paraît opposer des doutes à la force préhensile de la queue du B in tu ro n g , dont parle Mr.
Raffles sur le témoignage du major Farquhar. I t climbs trees assisled by his prehensil ta il » in- wkiek U has uncommon strength. Ce qui est parfaitement exact, et se trouve confirmé
endedans, aulieii qu’elle<est large et courbée en dehors, chez les
Paradoxures; cette différence devient encore plus sensible vu l’étranglement
très prononcé de, la boîte entre les arcades et le peu de
largeur du frontal chez les Paradoxures, tandis que dans l ’Arcticte
les frontaux sont larges, dilatés entre les arcades, et fort étendus
en arrière; l’apophyse postorbitale du frontal est à peine marquée:
chez les Paradoxures elle est pointue et prolongée; c’est derrière
celte apophyse que le crâne est extraordinairement comprimé; les os
propres du nez sont grêles et longs-'; ces os ainsi que la partie supérieure
des.maxillaires chez l ’Arcticte sont larges et courts.
Quant au reste du squelette c’est encore par la forme grêle des
os, ainsi que par le grand nombre des vertebres de la queue, par
la forme de l’omoplate et du bassin, que VArcticte ressemble aux
Paradoxures; mais pour les autres détails ostéologiques* il ressemble
plus aux vrais plantigrades; le cou en proportion de l’ensemble
des vertèbres dorsales et lombaires est plus court que dans les
Paradoxures ; le nombre des côtes et des vertèbres estle même
quechez les Ratons et les Coatis. On compte 14 vertèbres costales;
6 abdominales, 3 lombaires et de 3*s à 34 caudales. Le
trou de l’os du bras qui* reçoit l’artère du coude existe sous les
mêmes conditions que îh ez les plantigrades, tandis qu'ri manque
aux Paradoxures et aux Çivettes. La forme des os du carpe* et
du tarse ainsi que du métacarpe, du métatarse et des phalanges
des doigts ne diffère pas de ces parties chez les vrais plantigrades.
Quoique la taille de l’arcticte surpasse de plus d’un tiers celle des
plus grandes espèces de paradoxures, lomopiale est nonobstant
plus petite.
L e Binturong est un animal nocturne qui vit dans’ les parties
les plus reculées et solitaires des forêts en montagnes; on le trouve
dans les vastes -fourrés où il établit sa demeure sur les arbres de
haute futaie, dont il parcourt lentement les branches les plus épaisses
; nos voyageurs assurent qu’il est rare tant a Java qu a Sumatra .
son genre de vie diffère peu de l’ours des cocotiers, Ursus malajra