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 ou  acroupis  sur  les  arbres;  ils  en  utilisent  le  feuillage  épais  pour  
 se  soustraire  à  la  forte  intensité  de  la  lumière,  dont  leur  vue paraît  
 être affectée  désagréablement ;  ils  sortent  de  ces  retraites  à  la  chute  
 du  jour  et  vont  chercher  leur  nourriture  dans  les  plantations  
 d’arbres  à  fruits  et  sur  les  palmiers.  Quoique  leur  appétit  soit  essentiellement  
 frugivore,  on  les  voit  poursuivie  de  petits mammifères  
 et  des  oiseaux;  leur  voracité  s’attache  aussi  aux  oeufs.  Ils  engendrent  
 le  plus  souvent  dans  les  trous  des  arbres.  Toutes  les  espèces  
 connues  vivent  dans  l’Inde  ou  dans  ses  Archipels,  l’Afrique,  l’Australie  
 ni  l’Amérique  n’en  ont  point  encore  fournis. 
 Nonobstant  toutes  les  peines  que  je  me  suis  donné  pour  débrouiller  
 la  confusion  qui  règne  dans  les  descriptions  et  les  ligures  
 des  espèces  nominales  dont  ce  genre  est  formé,  ou  qui  sont  notées  
 comme  telles,  dans  les  catalogues  de  nomenclature  et  après  avoir  
 eu  sous  les  yeiix  et  comparé  une  grande  quantité  d'individus  du  
 plus  grand  nombre  des  espèces  dont  j’offre  ici  la  description,  je  
 doute  encore  d’avoir  pu  réussir  à  épurer,  ce  genre  d’une  manière  
 satisfaisante  peut-être;  eussé-je  mieux  fait  de  différer  de  quelque  
 tems  à  publier  le  résultat  de  mes  observations  et  de mes  récherches  
 sur  ce  groupe  de  la  famille  des  viverrins ?  Mais  j’ai  donné  la  préférence  
 à  la  publication  immédiate,  considérant,  qu’en  différant  
 cette  mise  au  jour,  il  se  pourrait  que  là  confusion,  loin  de  rester  
 stationnaire,  ne vienne  à  s’augmenter  de  plus  en  plus  par  ce  nombre  
 toujours  croissant  d’espèces  soit-disant  nouvelles,  ou  plutôt  de  
 nouveaux  noms  appliqués  à  des  animaux  connus,  mais  décrits  sur  
 des  sujets  de  contrées  différentes,  que  les  auteurs  se  plaisent  à  signaler  
 comme  autant  d’espèces  distinctes. 
 L’ extrême  complaisance  qu’a  bien  voulu me témoigner Mr. Ogflby  
 de  Londres,  en  me  fournissant  lés  observations  qu’il  a  été  à  même  
 de  faire  sur  les  espèces  qui  lui  sont  connues,  m’ont  été  d’un  grand  
 secours  dans  ce  travail ;  je  Je  prie  d’ en  agréer  ici  publiquement  
 toute  ma  reconnaissance. 
 PARADOXÜRE  POUGOUNÉ.  —  PARADOXURUS  TYPÜS. 
 Nous  mettons  en  tête  du  genre  l’espèce  propre  au  continent  de  
 l'Inde,  sur  laquelle  sont  basées  le  plus  grand  nombre  des  indications  
 des  différens ; auteurs,  qui  a  fourni  matière  à  plusieurs  fausses  
 interprétations,  a  été  confondue  avec  des  espèces  distinctes  et  qui  
 seule  a  servi  de  type  au  travail  de  F.  Cuvier. 
 L ’adulte  de  forte  taille  est  à  peu-près  aussi  grand  que  la  Civet le ,  
 mais  les  dépouilles  de  taille  ordinaire  portent  des  dimensions  moins  
 fortes  et  sont  plus  voisines  de  la  taille  du  Zibet,  Queue  longue,  
 pouvant atteindre  par  le  bout  à  la  partie  antérieure  de  l'omoplate;  
 oreilles  grandes,  rondes;  museau  un  peu ^blus;  marche  sami  plantigrade; 
  ; pieds  à  peu-près  entièrement  palmés;  tubercule  des  doigts  
 très marqués, formant boule  sous  les  ongles qui  sont  demi  rétractiles. 
 Il  paraît  que  cette  espèce  qu’on  trouve  sur  le  continent  «le  l’Inde  
 n’a  pas  le  pelage  aussi  variable  que  l’est  celle  propre  aux  îles  du  
 grand  Archipel,  dont  il  est  fait  mention  dans  l’article  suivant.  
 Cette  dernière  est  reconnaissable  à  sa  taille  plus  svelte,  à  son  
 pelage  plut  court  et  plus  grossier  que  celui  du  Pougoune',  et  au  
 voile  blanc  ou  grisâtre  dont  le  front  du  Musange  est  couvert. 
 L e   pelage  est  épais,  très  fourni  et  serré;  seulement  à  la  base  
 d’une  teinte  jaunâtre  terne,  mais  tous  les  poils  sont  terminés  par  de  
 longs bouts  noirs ; celLe  fourrure  est  à  tel  point  mêlée  de  longs  poils  
 noirs  soyeux  que  tout  l’animal  paraît  noir,  surtout  lorsqu on  le  voit  
 en  face ;  vu  de  côté  ou  par derrière  on  peut  alors  seulement  remarquer  
 la  teinte  claire  du  fond  de  ce  pelage  sur  lequel  se  de=sme  de  
 longues  mèches  noires  irrégulières,  .pu  plus  ou  moins  en  taches  
 oblongues.  On  le  reconnaît  facilement  à  sa  teinte  généralement  
 noire,  et  aux  longs  poils  soyeux  qui  recouvrent  toute  la  fourrure;  
 ses  parties  inférieures,  sa  gorge,  les  avant-bras  et  les  flancs  sont  
 également  noirs;  la  queue est  longue,  toute  noire;  la  tête,  la  face  
 et  les  joues  sont  noires;  on  voit  seulement  sur  ces  parties une  tache  
 grise  au-dessus  et  une  au-dessous  du  yeux,  mais  point  aux  lèvres;