
 
        
         
		les  moustaches  sont  noires.  Les  oreilles  sont  grandes  et  nues.  Longueur  
 totale  de  3  pieds  io   pouces,  juqu’à  4  pieds  au  maximum  ;  
 dont  la  queue  prend  i  pied  g  ou  10  pouces. 
 N ’ayant  pas  vu  de  crâne  de  cette  espèce,  je  donne  ici  les  détails  
 ostéologiques  tels qu’ils m’ont  été  fournis  par  Mr.  Ogelby.  Ce  crâne  
 est  remarquable  par  sa  largeur  comparée  à  la  longueur  totale;  la  
 ligne  faciale  est  presque  droite  ou  très-faiblement  concave ;  la  dépression  
 longitudinale  entre  les  os  du  nez  est  très-profonde  et s’étend  
 très  avant  sur  les  os  du  front;  le  palais  est  fortement  sillonné  d’une  
 gouttière  placée  au milieu  de  deux  protubérances  longitudinales.  
 Les  dents  sont  petites  comparativement à  la  force  du  crâne;  exepté  
 la  dernière  tuberculeuse  de  la  mâchoire  supérieure,  qui  est  remarquablement  
 plus  large  que  chez  les  autres  espèces,  se  trouvant  
 avoir  complètement  la moitié  du  volume qu’offre  la  première  tuberculeuse; 
   tandis  que  dans  les  autres  espèces  l’arrière  molaire  est  restreinte, 
   plus  ou  moins,  à  la  forme  rudimentaire. 
 La  queue  de  cet  animal  n’est  pas  préhensile;  il  est  certain  qu’elle  
 ne  diffère  que  par  sa  longueur  de  celle  des  chats ;  elle  n’adopte  
 pas  habituellement  la  forme  enroulée  comme  le  dit  F . Cuvier  qui  
 a  observé  ce  caractère  sur  un  sujet  captif;  mais  ce  fait  unique,  
 dont  on à  voulu  tirer  l’indice  caractéristique  de  tout  le  genre,  n’est  
 applicable  à  aucune  des  espèces  connues;  car  leur  queue  droite  
 et  lâche  n’offre  rien  de  paradoxal  qui  la  fasse  distinguer  de  la  
 queue  des  grandes  Musleles  de  l’Inde,  telles  que  Mustela  Hen-  
 rici  et Hardwickii.  Ce  paradoxure  n’est  pas  plus  caractérisé  par  
 i’espèce  de  vulve  au-dessous  de  l’anus,  vu  que  ce  repli  est  également  
 propre  au Musange  et  à  quelques  autres  espèces,  comme  il  
 à  été  dit  à  l’article  généralité. 
 Synonymie.  VIVERRA  n ig r a .  Desm.  Mamm.  p.  208,  sp.  3 16.  _ 
 p a r a d o x u r u s   t y p ü s .  F.  Cuv.  Mamm.  —   Desm.  Mamm.  supp.  p. 
 53g ,   sp.  833.  —   Fischer,  Synop.  Mamm.  p.  i 5S ,  s  p.  1.  _ 
 GENETTE  DE  FRANCE.  Buff.  HlSt.  Nat.  Supp.  V .   7 ,  pl.  58  et  Edit,  
 fig.  enl.  v.  2 ,   tab.  3o2.  —   l a   m a r t e   d e s   p a l m ie r s   o u   l e   p o d g o d n é . 
 F.  Cuv.  Hist  des Mamm.  et fig .  d'un  sujet  adulte  représenté avec  
 une  cjueue  enroulée.  —   On  doit  encore  ajouter  aux  synonymes  de  
 cette  espèce  ou  bien  du  P .  musange,  tout  ce  qui  se  trouve  cité  
 sous  VIVERRA  He r m a p h r o d it  A-  Pall. Schreb.  Säuget.  V .   4 ,  P-  426.—   
 Surtout,  PLATYSCHlSTA  PA L LA S il.  Otto  in  Nov.  acta.  Acad.  Caes.  
 Leopold,  vol.  17,  p.  îo g x ,  tab.  72  et  j 3.  La  description  et  1rs  
 ligures  données  par  Mr.  Otto  conviennent  bien  plus  au  pougouné  
 qu’au  musange.  L ’indication  de  patrie  (les  côtés  de  Barbarie),  dans  
 l’hermaphrodite  de  Pallas  est  sans-doute  fautive,  comme  le  sont  le  
 plus  grand  nombre  des  citations  de  l’habitat  des  espèces  notées  dans  
 les  écrits  du  dernier  siècle,  lorsqu’on  s’en  rapportait  sur  ce  point,  
 très  important  en  matière  d’histoire  naturelle,  à  des  indications  
 vagues  dé  marchands  ou  de  possesseurs  de  ménageries  ambulantes.  
 Nous  savons  maintenant  très  positivement  qu’aucun  des  paradoxu-  
 res  connus  ne  vit  en  Afrique. 
 Patrie.  Cette  espèce  est  la  plus  commune  dans  les  ménageries  
 de l’Angleterre ; Mr.  Ogilbv  en  a  vu  plus  de  vingt  individus  vivans,  
 indépendamment  de  ceux  observés  dans  les  collections  zoologiques •  
 tous  étaient  originaires  du  continent  de  l’Inde.  Ils  viennent  de  Madras  
 et  de  Bombay ,  ce qui  fait  présumer  que  ce  paradoxure  habite  
 toute  la  partie occidentale  de  la  péninsule. 
 PARADOXURE  MUSANGE.  (1)  —  PARADOXURUS MUSANGA. 
 Planche  64 , fig.  1-2  et  3 ,  sur un  sujet  très  vieux. 
 11  est  de  bien  peu  inférieur  par  la  taille  a  1 espece  précédente  du  
 continent,  avec  laquelle  le  Musange  a  souvent  été  confondu;  la 
 (I)  «Dénomination  dont  Marsden  s’est  servi  pour  désigner  l ’espèce.  Rallies  et  IlorsCeld  font  
 dériver  ce  nom  de  Musang-Bulen  qu’il  porte  selon  eux  à  Sumatra,  tandis  qu’a  J<*va  il  aurait  
 celui  de  Luwak.  Mr.  Muller  d it ,  que  le  nom  en  Sondaique  est  Tjaro-Karos  et  Tjaro-  
 Boulan  ou  Louwak,  noms  sous  lesquels  il  est  connu  à  Java ;  a  Sumatra  il  est  connu  sous  
 celui  de  Mossang-Boulen  et  à  Bornéo  sous  ceux  de  Mossung  et  Muntjien.