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 exerce  sur  les  mâchoires.  L ’irrégularité  observée  dans  la  grandeur  
 et  dans  la  forme  des  dents,  entraine  nécessairement  une  différence  
 dans  la  forme  qu’adoptent  les  os qui  contiennent  leurs  racines:  c’est  
 ce  qui explique  pourquoi  l’espace  compris  entre  la  cavité  nasale  et le  
 bord  des  incisives  extérieures,  est  plus  au  moins  concave,  ou  même  
 convexe.  Les  incisives  moyennes  supérieures  sont  toujours,  comme  
 chez  l’homme ,  un  peu plus grandes que les autres, elles sont soumises  
 à  beaucoup  d’irrégularité  pour  la  grandeur,  l’arrangement  et  la  
 forme ;  souvent  elles  sont  très-distantes l’une  de  l’autre;  quelquefois  
 fort-serrées;  en  un  mot  les  dents  de  l’orang-outan  offrent  les  mêmes  
 anomalies  qui  se voient  fréquemment,  à  un  si  haut  degré,  chez  
 l’homme. 
 Nous  avons  dit  précédemment  comme  dans  cet  article  que  les  
 canines  des  femelles  sont  presque  toujours  plus  petites  et  les  deux  
 incisives  du  milieu  plus  grandes  que  chez  les  mâles;  mais  ces  caractères  
 sont  loin  d’offrir  une  règle  invariable,  vu  qu'il  arrive  quelquefois  
 que  ces  marques  sont  incertaines  pour  distinguer  les  sexes;  
 toutefois,  on  peut  présumer,  avec  quelque  vraisemblance,  que  le  
 crâne  du  prétendu .Simia  morio  de  Mr.  Owen,  figuré  dans  le  
 vol.  2 ,  des  Transactions  de  la  Société  zoologique,  est  d’une  femelle. 
 La  forme  et la  grandeur  de  la cavité  nasale  ne varient  guère moins  
 que  les  autres  parties  que  l’on  compare  sur  une  masse  d’individus:  
 elle  est  presque  toujours  cordiforme  ou  piriforme ;  celte  ouverture  
 présente  souvent,  dans  son  diamètre  la  différence  de  deux  lignes  
 et  au-de-là,  sur  des  têtes  d’une  même  dimension  totale.  Les  différences  
 qu’affectent  les  orbites  sont  bien  plus  remarquables;  il  
 arrive  même  quelquefois  que  les  deux  cavités  offrent  des  dimensions  
 dissemblables;  le  maximum  et  le  minimum  pris  en  diamètre  
 longitudinal .et  transversal,  sur  huit  têtes  de  mâles,  pourvus  
 de  grandes  crêtes,  donnent  pour  résultat  du maximum  t  pouce  1 1  
 lignes  et  du  minimum  1  pouce  L\  lignes  sur la  longueur;  ils offrent 
 en  mesure  transversale  i  pouce  5  lignes  pour  le  maximum,  et  t  
 pouce 3 lignes pour le minimum.  Sur quatre têtes de sexe féminin, de i  
 pouce  8  lignes  à  t  pouce  4  lignes  en  longueur  et  de  i  pouce  5  lignes  
 à  i  pouce  2  lignes  en  largeur.  Les  deux  têtes  de  Sumatra  ,  
 sans  détermination  de  sexe,  diffèrent  entre-elles  de  façon  que  l’un  
 a  une  orbite  mesurant  en  longueur  î  pouce  4  lignes,  taudis  que  
 pour  la  largeur  la  différence  ésl  de  i  pouce  4  lignes  contre  i  
 pouce  3  lignes.  —   Le  plus  ou  le  moins  d’excavation  de  l’espace  
 entre  la  bosse  nasale  (glabella)  et  le  bord  supérieur  de  l’ouverture  
 du nez,  doit  être  considéré comme accidentel,  sa  forme  varie  selon  
 celle  plus  ou moins  grêle  ou  plus  ou moins  renflée  du  bord  supérieur  
 de  l’orbite,  particulièrement  vu  que  les  bords  se  touchent,  
 des  deux  côtés,  entre  les  cavités  et  y  forment,  le  plus  souvent,  
 une  protubérance.  La  grandeur  de  l’espace  entre  les  cavités  est  
 aussi  sujette  à  varier  indivividuellement,  elle  ne  saurait  servir  d indice  
 pour  reconnaître  ni  l’âge,  ni  le  sexe:  la  largeur de  cet espace  
 sur  les  crânes  des  vieux mâles  diffère  de  3  à  5  lignes.  La largeur de  
 l’arcadë  zygomatique,  prise  vers  le  milieu  de  son  étendue,  varie  «le  
 4  à  5  lignes.  Les  différences  individuelles  qui  existent  dans  la  largeur  
 totale  du  crâne,.prise  d’une-  arcade  à  l’autre,  sont  aussi  très-  
 marquées;  elles  varient  sur  des  crânes  de  grandeur  égale  de  i 5  
 pouces  à  17  pouces  6  lignes.  Les  formes  de  la partie  supérieure  du  
 crâne,  de  l’occiput,  de  la  bosse  du  nez ,  subissent  des  changemèns  
 très-remarquables  selon  le  développement  des  crêtes;  il  est  toutefois  
 nécessaire  de  faire  la  remarque,  que  les  crânes pourvus d’une  crête  
 coronale très-haute,  nedoivent  pas être  considérés  comme  provenant  
 d’individus dans l’extrême vieillesse.  On  a  également  admis  parmi  les  
 indices caractéristiques l’étaUouslequel se présentent les sutures desin-  
 termaxillaireset desosdunez,nostêtesfournissent la preuve que ces différence  
 sont aussi purement individuelles. La disparité la plus remarquable  
 qui se  voit sur ce grand nombre de crânes, observés par  nous, existe  
 dans les os du nez. L a suture qui unit  ces os  est le plus souvent oblitérée,  
 quoique  bien  prononcée  chez  les  jeunes ;  nous  possédons  toutefois