
 
        
         
		mouvement,  les  os  de  l’oreille sont  fort  au-dessus  de  la  partie  antérieure  
 de  l’arcade  zygomatique  qui,  au lieu  d’ëtre  horizontale,  forme  
 un  arc  dont  l’extrémité  postérieure  est  très  relevée  au-dessus  de  
 l’antérieure.  La  hauteur  du  maxillaire  supérieur  est  presque  nulle  
 comparativement à celle  des  espèces  qu’on peut  considérer comme de  
 véritables  vespertilions.  La  branche montante  de  la  mâchoire  inférieure  
 est  très-grande, et  les  os du  n ez ,  relevés  sur  le  bord  externe  
 de  toute  la  longueur  du  museau,  laissent  entre  eux  une  dépression  
 sensible,  quoiqu’elle  ne  s’apperçoive  que  sur  la tête  non  dépouillée. 
 En  comparant  à  cette  tête  celle  d’uu  vespertilion,  on  peut  apprécier  
 du  premier  coup  d’ceil  à  quel  point  la  Furie  diffère,  par  
 cette  partie essentielle.  La  nodule  a  ses  os du  nez  postérieurement,  
 ses  frontaux,  ses  pariétaux  et  son occipital  sur  une même ligne droite  
 oblique  ( i ) ;   que  l’arcade  zygomatique  est  horizontale;  et  que  par  là  
 les  os  de  l’oreille  se  trouvent  à  niveau  de  sa  partie  antérieure;  que  
 le  maxillaire  supérieur  a  une  grande  hauteur  ;  et  que  celle  de  la  
 branche  montante  de  la  mâchoire  inférieure  l’ est  d’autant  moins  
 que  la  cavité  glénoïde  ne  s’est  pas  plus  relevée  que  l’arcade  zygomatique. 
 Le  vesperlilio  pidus  est,  selon  Mr.  Cuvier,  celui  des  vespertilions  
 qui  se  rapproche  le  plus  de  la  Furie,  péft  sa  tête;  toutefois  
 la  différence  est  encore  grande. 
 Les  organes  du mouvement  ne  présentent  rien  de  très particulier,  
 si  ce  n’est  que  le  pouce  ne  se  montre  hors  de  la  membrane  des  
 ailes  que  par son  ongle (2); la queue est  comme celle des vespertilions. 
 FURIE  HORRIBLE.  —  FU R I  A  EORRENS. 
 Les  yeux  sont  saillnns  et  remarquables  par  une  grandeur  qui  ne  
 s’observe  point  ordinairement  chez  les  vespertilions.  Les  narines 
 (1)  Mr.  Cuvier  a  sans-doute  eu  pour  objet  comparatoire  le  crâne  
 encore  adulte. 
 (2)  C’est  aussi  le  cas  citez  un  grand  nombre  d'embr.Honu/es. 
 d’une  sérotine,  non 
 terminent  le  museau,  et  ne  sont  séparées  l’une  de  l’autre  que  par  
 un  bourrelet  qui  les  environne  et  qui  forme  une  échancrure  à  leur  
 partie  supérieure.  Les  lèvres  sont  entières,  mais  on  voit sur  les  cotés  
 de  la  supérieure  quatre  ou  cinq  verrues,  et  à  la  lèvre inférieure  huit  
 tubercules semblables  qui  en  garnissent  le  dessous,  et  qui s apperçoi-  
 vent  d’autant  mieux qu’ils  sont  blancs  au  milieu  de  poils noirs.  Les  
 oreilles  sont  grandes,  à-peu-pres  aussi  larges  que  longues,  simples  
 de  structure  et  pourvues  d’un  oreillon  ou  tragus,  d’une  forme  particulière; 
   il  est  à  trois  pointes,  disposées  en  croix.  Le  pelage  est  
 doux  et  épais,  excepté  au  museau  où  il  est  plus  long,  plus  raide  
 et  plus  hérissé  que  sur  les autres  parties  du  corps.  La  couleur  est  
 d’un  beau  noir  uniforme.  Longueur  totale  un  pouce  et  demi ;  en-  
 vergure  six  pouces. 
 Mr.  F.  Cuvier,  dont  nous  empruntons  ces  détails, doit  la  possession  
 d'un  sujet  mâle  de  cette  espece,  a  Mr,  Leschenault,  qui  la  
 découvrit  à  la  Mana , dans  son  premier  voyage  en  Amérique. 
 S U P P L É M E N T 
 A U X 
 NYCTI CÉS   ET  A U X   VE S P ER T I L IO N S. 
 Avant  de  terminer  cette  monographie  nous  donnons  encore  sotis  
 forme  de  supplément,  une  espèce  nouvelle  pour  le  genre  n ydicé,  
 mais  qui  avait  été  erronément  indiquée  par  Mr.  Geoffroy  et  dans  
 cet  écrit,  comme  espèce  nouvelle  du  genre  vespertilion ;  plus,  trois  
 espèces  inédites  appartenant  au  dernier  de  ces  groupes.  L  une  de  
 celles-ci  est  de  la  section  d’Afrique  et  les  deux  autres  de  la  section  
 d’Asie  et  de  l’Inde.  Ces  quatre espèces  ont  été obtenues  très  récemment  
 au  musée,  et  lorsque  la  plus  grande  partie  du  texte  de  ce  
 mémoire  se  trouvait  déjà  imprimée.