QUEUE EN FOURREAU SAXATILE. — EMBALLONÜRA SAXATILIS.
Taille et formes totales à peu-près les mêmes que dans l’espèce
précédente; les tubes des narines sont seulement plus longs, les
oreilles un peu plus élargies à la base, pointues au bout, et à tragus
très court; les tendons du calcaueum sont un peu plus longs que
dans l’espèce précédente, dont celle du présent article se distingue
encore par des paquets ou faisceaux de poils, qui garnissent les
parties supérieures de l’antibracbium et les membranes des flancs.
Dents incisives 4 en haut par paire; les deux du milieu rapprochées
vers leur bout, les deux latérales très petites ; 6 en bas à l’état
normal; mais chez les jeunes existe une fine pointe presque imperceptible
placée, de chaque côté, derrière le talon des canines; molaires
5 partout, hérissées de collines très pointues.
Pelage long, très fourni; des faisceaux de poils sur toute l’étendue
supérieure de la région anlibrachiale ; des poils isolés en lignes parallèles
sur les flancs, et des petits flocons sur les jambes et à la
base de l’inlerfémorale, Poils bicolores partout ; en dessus brun
couleur de terre ou bistre , à pointe des poils jaunâtres; en dessous
brun seulement à la base, et tout le reste des poils d’un cendré-
jaunâtre; la base des oreilles est couverte de poils jaunâtres.
Longueur du bout du museau à celui de la pointe libre de la
queue 2 pouces i ligne jusqu’à 4 lignes; et jusqu’à l’extrémité delà
membrane interfémorale i pouces 6 à 8 lignes; envergure de 8 à
9 pouces; antibrachium î pouce 6 lignes.
Synonymie. C’est p b o b o s c i d e s s a x a x i l i s Spix. Mamm. du Brésil,
pl. 35. f ig . 8, figure imparfaite et grossièrement exécutée comme
le sont tous les chéiroptères de cet ouvrage. —< v e s p e r t i l i o n a s o ,
Prince de Neuw. Beitr'àg. Naturg. Brasil. vol- 2. pag. 274, description
parfaite et Atlas du voyage figure parfaite. — Fischer Synop.
mamm. pag. 1 15. sp. 43.
Patrie. Le Brésil, très abondant sur les bords du fleuve Mucuri,
où des compagnies de dix à vingt individus ont été trouvées suspendues
aux pans verticaux des rochers et aux troncs des arbres,
ou des lieux sombres des bords du fleuve.
Musées du Prince de Neuvvied, de Bavière, de Vienne et des
Pays-Bas.
QUEUE EN FOURREAU RATÉE. — EMBALLONÜRA LLNEATA.
L ’espèce qui fait le sujet de cet article peut être considérée
comme le pygmé de la grande famille des chéiroptères ; son corps
est à peu-près moitié moins volumineux que celui de notre pipistrelle
d’Europe; mais, ce petit animal est pourvu d’un développement
cutané très ample , produit par la grande étendue de ses ailes et la
longueur extrême de son interfêmorale. Oreilles médiocres, angulaires,
à pointe légèrement courbée; tragus court, ovoide. Membrane
interfémorale du double plus longue que la queue , munie de très
longs soutiens du calcané. Des poils très courts, très clair-semés et
presque imperceptibles à l’oeil nu couvrent les membranes alaires et
l’interfémorale en dessus comme en dessous. La fosse du chanfrein
est en rainure oblongue et profonde, et l’arcade surciliaire très forte.
Incisives 4 par paire en haut extrêmement grêles et en très petite
pointe; inférieures 6 , trilobées et à l’aise. Molaires 5 partout; entre
la très petite fausse et la vraie molaire de la mâchoire supérieure
existe un espace vide.
Pelage de moyenne longueur, soyeux, plus long en dessus qu’en
dessous. Parties supérieures d’un brun-noir, à fine pointe des poils
d’un brun clair; sur toute la longueur du dos se remarquent deux
ou trois slries blanchâtres faiblement tracées; elles sont produites
par la coloration de la pointe des poils; une petite bande blanche
existe également tout le long de la base posteneuie des oreilles.
Parties inférieures et cotes du c gu bicolores; les poils de ces régions
étant bruns à leur base seulement, tandis que le reste de leur longueur
est blanchâtre; membranes d un brun-fonce, parsemées le
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