2 » . p a c h y s o m e d e DOVADCEL. Pachysoma Duvaücelii Isid. Geoff.
Dict. des Scienc. nat. vol. 14 décrit en ces termes. L e pelage est
d’un fauve brunâtre uniforme; le pouce de l’aile, fort alongé, est
enfermé en grande partie dans cette portion de la membrane de
l’aile désignée d’après Pallas par le nom de membrane pollicaire.
La longueur totale est de 3 pouces 3 lignes, et la queue dépasse la
membrane interfémorale de 3 lignes; l’envergure n’est pas connue.
On la trouverait à Sumatra. Espèce très douteuse, probablement
un pachysome mammilèvre, du moins l’ai-je jugé tel, sur les sujets
qui ont servi à la description de Mr. Geoffroy.
G ENR E MACROGLOSSE. — G E N V S M A C R O G L O S S V S .
(F . Cuv.)
Dents incisives î , toutes espacées, mais la distance intermédiaire
plus grande que les distances latérales. Molaires 5 a la mâchoire
supérieure et 6 à l’inférieure. ( î ) Voyez les détails a 1 article de la
roussette Kiodote vol. i pag. 191 et 192.
Dans le premier mémoire sur les roussettes nous avons placé le
Kiodote dans la deuxième section ; nous en faisons maintenant le
troisième genre des Chéiroptères frugivores. 11 est de fait que le
Kiodote s’éloigne assez des Roussettes proprement dites, non seulement
par l’alongement du museau ou des maxillaires, mais aussi
parla forme différente de l'intermaxillaire, qui ne forme pas , comme
dans les roussettes et chez le plus grand nombre des animaux , une
portion de cercle plus ou moins proéminente, ou bien ne dépassant
pas les canines comme dans les genres à museau très obtüs,
tels que les Pachysome s et les Harpies ; mais l’intermaxillaire des Ma-
croglosses forme un boutoir en cône obtus, propre à soutenir le
muffle et contribue par là à la forme plus alongée du museau. Cet
alongement du museau dépend aussi plus ou moins de la distance
(1) Dans le premier volume page 192, ligne 8 il est dit, que la mâchoire inférieure compte
7 molaires, c’est une faute d’impression.
entre les molaires ou de l’intervalle qui sépare les deux primaires
entre elles et celle-ci de la canine; car cet hiatus entre les molaires
est sujet à l’anomalie et parait tenir à des causes purement
locales, probablement à des conditions qui dépendent de la nourriture;
la longueur du museau est variable à âge égal, non d’individu
à individu, mais selon la contrée où les sujets ont été trouvés. Nous
avons déjà fait mention dans l’article additions sur l’ordre des chéiroptères
de cette différence entre les individus capturés dans les îles
du Grand Archipel; et les observations établies sur des Kiodotes à
la même période de l’âge et dont les dimensions sont égales, nous
ont donné pour résultat que les sujets de Sumatra ont le museau excessivement
long; ceux de Java l’ont un peu plus court et peu différent
de ceux de Timor ; mais ceux d’Amboine l’ont remarquablement
plus court comparativement aux Kiodotes de Sumatra ; tandis que
les sujets de Célèbes ont aussi un museau beaucoup plus grêle quoique
un peu plus long que ceux d’Amboine ; l’examen du crâne m'a
fait voir que cette longueur du museau dépend uniquement du plus
ou moins d’intervalle entre les molaires des deux mâchoires; l'espace
est grand dans.les sujets de Sumatra, tandis qu’il est à peu-
près nulle chez ceux d’Amboine; aucune autre disparité, soit de
forme ou de couleur du pelage accompagne cette différence de
longueur du museau; il est même remarquable à quel point la ressemblance
entre ces sujets des différentes îles est frappante , puisque
nous voyons chez le plus grand nombre des espèces de chéiroptères
qui vivent dans ces îles, plus ou moins éloignées les unes des autres, de
légères nuances disparates dans les couleurs de leur pelage, que l’on
pourrait nommer teintes locales. Chez le Kiodote, comme dans le
Céphalote on peut dire que la différence locale réside uniquement
dans la longueur du museau. J ’insiste particulièrement sur
cette anomalie, vu que tout récemment encore elle vient de servir
de motif à établir une espèce purement nominale de Céphalote ( i )
(1) C'est le Céphalote pu Hypoderm edes moluques de Mr. Mr. Quoy et Gaimard, voyage de
l} Astrolabe vol. 1. pag. 86 et pl. 11 de Patios.
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