
d’autre part réuni en un même genre deux espèces q u i, sans parler
de la différence dans le nombre et la forme des dents, offrent des
disparités marquées dans la structure de 1 intermaxillaire (1) ï tres-
récemment encore , on vient de confondre deux genres distincts,
en réunissant ensemble les Nycticés et les Vesperlïlions, tandis
qu’on a distrait de ces derniers les Oreillards ou Plecotus (2), qui
sont de vrais Vespertilions ou chauve-souris.
Les chauve-souris proprement dites se trouvent unies aux l a -
phiens, qui vivent comme elles, par les genres nouveaux de chéiroptères
, que nous publierons incessamment sous les noms de
Urocryptus (ou queue cachée) et Emballonura (ou queue en fourreau);
deux petits groupes qui tiennent aux Taphiens par la manière dont
leur inlerfémorale est percée par la queue, mais qui s’en éloignent
d’autre part et se rapprochent des Vespertilions, par le nombre
des dents; quoique celles-ci se trouvent différemment rangées.
Nous faisons connoître ces deux genres dans le mémoire qui traite
des Taphiens.
La famille des Vespertilionides ou des chauve-souris proprement-
dites, pourvues d’une queue longue comprise dans la membrane
interfémorale, qui font le sujet de ce mémoire, seront conséquemment
composées: des JSycticés, piincipalement caractérisés par les deux
incisives en haut, une de chaque côté, qui ont la forme de petites
canines; — des Vespertilions, à quatre incisives en haut distribuées
par paire; ceux-ci vu le très grand.nombre de leurs espèces réparties
sous toutes les températures et dans les différentes parties du
globe, seront subdivisés en quatre sections géographiques ; —. enfin
les Furies que je classe à la suite des Vespertilions, mais que je
(1) Le Cèphalote et la Harpie. Mr. Isidore Goeffroj en a jugé de même, et il les sépare
dans son dernier travail.
(2) Je n’admets pas le genre Plecotus, parceque l’expérience fondée sur l’examen d’une
multitude d’ espèces des deux mondes m’a servi de conviction que les Oreillards offrent entre
eux des anomalies aussi nombreuses qu’il s’en tiouve parmi ceux-ci et les autres Vesperti-
lions , et que le plus ou le moins de,- développement de la conque ne tient à aucun caractère
constant.
n’ai pas examiné en nature. Tel est, en résumé, l’ordre méthodique
suivi dans l’arrangement des genres selon leur système dentaire
et de locomotion, considérés comme premiers moyens de
classification des mammifères.
Je publie des figures de Vespertilionides pour autant que nous en
possédons les portraits dessinés sur le vivant par nos voyageurs dans
l’Inde; les figures faites sur l’empaillé ou sur des sujets à 1 esprit
de vin ne peuvent pas rendre avec exactitude et vérité les différen-1
tes formes sous lesquelles existe, chez le vivant, tout l’appareil du
système cutané; toutes les membranes étant sujettes^ à une
contraction ou à un racornissement plus ou moins fort. C est aussi
une des causes principales de la divergence, qu’on trouve assez
souvent, dans les descriptions de ces organes (1).
GENRE N Y CT ICÉ . - G E JS U S N Y C T IC E J US. (Raf.)
ATALAPHA (Id.) VESPERTILIO (Auct.).
Dents incisives J dans le jeune âge et | à l’état adulte. Les 4 ou
2 incisives toujours accollées contre les canines et présentant constamment
la forme longue; conique et pointue d’une canine (2).
Leur intermaxillaire rudimentaire est soudé au maxillaire dans toute
sa longueur. Les incisives inférieures toujours plus ou moins entassées.
Molaires à l’ état normal 4 en haut, sans fausse molaire et
l’arrière molaire en lame transversale, comme formant une demi-
dent ; 5 en bas, l’arrière molaire terminée par un tubercule. Lorsqu’il
y a une fausse molaire en haut, elle est toujours extrêmement
(1) Nous nous sommes écartés de ce premier plan, afin de pouvoir reproduire par la lithographie
un plus grand nombre de figures; et fidsons observer que, toutes nos figures qui ne
portent pas ces mots, sur le e im a t, ont été dessinées sur des sujets montés.
,2) C'est la très fine pointe interne ou intermédiaire qui tombe régulièrement a une certaine
période de l'ège , elle paraît naître de la même alvéole ,u e la grande, contre laquelle elle
se trouve accdllée.