
 
        
         
		ce même  naturaliste ,  avait  déjà  été  indiquée  par  Illiger  et  établie  de  
 fait  dans  quelques  catalogues méthodiques.  Nous laissons conséquemment  
 à ce genre,  composé  du  second  Céphalote  de  Geoffroy,  le nom  
 donné  par  le  professeur  français,  attendu  que  le  nom  de  Harpyia  
 revient  de  droit  au  Vespertïlio  cephalotes  de Pallas  ,  qu’Illiger  a  
 désigné  ainsi  dans  son  Prodromus. 
 CÉPHALOTE  DE  PÉRON.  —  CEPHALOTES  PERONII. 
 Planche  35 , fig .  7. 
 Taille  plus  forte  que  le  Vampyre  d’Amérique.  Point  d’ongle  à  la  
 dernière  phalange  .du  doigt  indicateur.  Museau  obtus;  oreilles  
 étroites  et  pointues.  Membrane  des  ailes  enveloppant  tout  le  corps  
 et  adhérant  à  l’épine  dorsale  seulement  par  un  tégument  diaphane;  
 queue  à  moitié  enveloppée  dans  la  membrane  interfémorale;  des  
 soies  rares  autour  des  deux  lèvres  au  dessus  et  en  dessous  des  yeux.  
 Dents  incisives  dans  le premier  âge  quatre  en  haut,  disposées  par  
 paire,  petites  et  pointues, fixées  de  chaque  côté  dans  des  rudimens  
 de  lamelle mobiles ;  quatre  en  bas ,  symétriquement  rangées  entre  
 les  canines  ( 1 ) ;  dans  Vadulte  deux  incisives  en  haut  et  deux  en  
 bas;  les  supérieures,  une  de  chaque  côté,  isolée,  placée  dans  une  
 lamelle mobile;  les  deux  inférieures  très  petites,  poussées  en  avant  
 du  talon  des  canines  (2). 
 ( 1)  Ces  incisives  inférieures  sont  plus  ou  moins  resserreés  entre  les  canines,  quelquefois  
 entassées  en  avan t,  suivant  Page  des  individus  et  le  degré  du  développement  des  canines.  
 C’est  sur  un  Céphalote  dans  la  première  période  de  l’âge  que  Geoffroy  a  établi  sa  roussette  
 mantelèe,  (Pt.  palliatus). 
 (2 )  Les  deux  petites  dents  pointues  qui  existent  chez  les  jeunes,  dans  chaque  lamelle,  sont  
 remplacées,  dans  l’adulte,  par  une  seule  incisive  semblable  à  celles  des  roussettes.  Des  quatre  
 inférieures  ,  c’est  la  latérale  de  chaque  côté  qui  est  expulsée;  les  deux  du  milieu  sont  
 poussées  en  avant,  et  celle-ci  tombent  aussi  dans  la  vieillesse ;  la  chute  de  ces  deux  pètites  
 incisives  est  le  plus  souvent  accompagnée  de  celle  des  arrières  molaires  de  la  mâchoire  supérieure; 
   fait  que j ’ai observé  sur  trois  individus  très  vieux.  J’ai  été  à même  de  constater  cette  
 observation ' sur  plusieurs  espèces  du  genre  Molosse  (dysopes).  Voyez  la  monographie  de  ce  
 genre. 
 Pelage  de  T adulte  court,  rude,  peu  fourni;  un peu  frisé  sur  les  
 épaules;  les  poils  des  côtés  du  cou  convergeant  par  la  pointe  sur  la  
 ligne  médiane  de  la  nuque ;  des  poils  à  claire  voie  sur  le  coccyx;  
 tout  le  corps  bien  fourni,  mais  la membrane  qui recouvre  le  dos  totalement  
 nue  partout ;  des  poils  frisés  sur  la membrane  interne  des  
 ailes  et  à  la  base  de  l’interfémorale.  Le  pelage  des jeunes  est  court,  
 cotonneux,  et  la membrane  qui enveloppe le  dos,  couverte  d’un petit  
 duvet,  ou  de  poils  clair-semés;  le  corps  en  dessus  est  velu,  mais  
 les parties inférieures  sont  nues  ou  couvertes  à  claire-voie.  L e   rous-  
 sâtre  domine  chez  les jeunes ;  les adultes  et  les  vieux  ont  le  pelage  
 cendré  olivâtre ,  teint  de  jaunâtre  dans  le  mâle  et  de  gris  chez  la  
 femelle;  le  menton,  le  devant  du  cou  et  les  joues  n’ont  que  des  
 poils  rares;  ces  parties  sont  totalement  nues  chez  les  vieux.  La  
 queue  est  a  moitié  engagée  dans  la  membrane  interfémorale;  une  
 forte  bride  ou  tendon,  partant  du milieu  de  la  queue  est  fixée  au  
 tibia  et  sert de  soutien  à  cette  membrane,  comme  chez  les Ph jllos-  
 tomes d’Amérique.  Tout le système cutané est diaphane  et d’un  brun-  
 clair. 
 Longueur  totale  de  l’adulte  6  pouces  2  ou '5  lignes  dont  la  partie  
 libre  de  la  queue  prend  6  lignes  ( 1 ) ;   envergure  2  pieds  1  ou  2  
 pouces;  des  individus  moins  grands,  quoique  adulte  par les  dents,  
 ont  à  peu  près  6  pouces;  envergure  2 1 ,  22  ou  23  pouces,  antibrachium  
 3  pouces  9  lignes.  J’ai  examiné  des  jeunes  de  12  pouces  
 d’envergure  et  des  sujets  d’âge-moyen  de  14  et  de  15  pouces.  Le  
 système  dentaire  présente  de  légères  anomalies  dans  les  différentes  
 périodes  de  l’âge.  Un  vieux  mâle  m’a  fourni  les  dimensions  suivantes. 
   Longueur  totale  7  pouces ;  envergure  2  pieds. 4  pouces,  antibrachium  
 4  pouces  7  lignes.  Une  très  vieille  femelle  d’Amboine  
 porte  en  longueur  totale  7  pouces  4  lignes,  envergure  2  pieds  & 
 (1)  La  partie  libre  de  la  queue  varie  depuis  5  lignes  jusqu’à  8  lignes  et  plus,  sans  que  
 les  autres  dimensions  soient  en  rapport  avec  celte  longueur  caudale.  La  même  variété  à  lieu  
 chez  les  roussettes  et  les  pachysomes  et  cette  disparité  individuelle,  -toute  insignifante  qu elle  
 doive  paraître,  a  cependant donné  lieu  à- la  formation de  plusieurs  espèces- purement nominales.