
NOTICE COMPILÉE S C R TROIS PARADOXURES Q U E
JE N’AI PAS É T É A MÊME DE VOIR EN NATURE.
PARADOXURE A PIEDS BLANCS. — PARADOXÜRUS LEUCOPUS.
Sous ce nom a été décrit et figuré sur le vivant, une espèce observée
en Angleterre par M.' W . Ogilby, qu’il indique en ces termes;
voyez Zoological Journal, n° i S pag. 5oo et pi. 35 (lu Supplément.
L ’espèce tient le milieu, quant à ses caractères extérieurs, entre
le Paradoxure type et le Chat commun. La tête, les jambes, et
les pattes ressemblent, pour la forme, à celles du Musanse, mais
son corps est plus arrondi et plus trapu, le pelage est plus court,
plus épais et plus fin. La queue entièrement-cylindrique , est épaise
près de la racine et terminée en pointe ; les oreilles sont nues et semi-
circulaires; le nez est terminé par un museau étroit et noir, sous
lequel s’ouvrent les narines; les membres sont semi-plantigrades;, les
doigts au nombre de cinq à chaque pied, sont tous sur la même
ligne et réunis; les ongles sont rétractiles. Les doigts ne sont pas
palmés, comme on l’a dit, pas plus dans cette espèce que chez tous
les autres paradoxures ; ils sont seulement rapprochés et réunis comme
cela a lieu dans toute la famille des chats.
Les joues, le nez et la face sont noirs, avec une teinte cendrée
autour et entre les yeux. La tête et le dessus du corps, ainsi que la
queue sont couverts d’un poil fin, serré, brunâtre, mêlé d’autres
poils plus longs et plus gros, dont l’extrémité noire communique à
ces parties une couleur grise foncée: cette couleur est interrompue
dans les reins par une bande circulaire toute blanche, de quatre
à cinq pouces d’étendue. Le ventre est blanc jusqu’au dedans des cuisses;
l’extrémité de la queue est également blanche; les jambes sont
noires, et les pattes depuis les talons sont d’un blanc p u r , en dessus
comme en dessous, et c’est de ce caractère que l’auteur a tiré
le nom spécifique.
La longueur totale depuis le nez jusqu’à la racine de la queue
est de 16 pouces, et cette dernière porte de î/j. à i 5 pouces environ
; mesure approximative, prise sur l’animal en captivité.
Cette espèce a été décrite d’après un individu rapporté vivant des
Indes-Orientales, mais sa patrie certaine n’est pas indiquée. Le
sujet mentionné a vécu, pendant plusieurs années dans une menagerie
ambulante en Angleterre, La pupille est logitudinale. Il
est assoupi de jour, ayant la queue enroulée autour du corps a la
manière de tous les autres viverritis. La vulve près de l’anus existe
comme chez les autres paradoxures; c’est de cette fente que suinte
la matière onctueuse musquée.
PARADOXURE DES PHILIPPINES. — PARADOXÜRUS
PHILIPPENSIS.
Espèce indiquée primitivement par M. Jourdan de Lyon ,
qu’il décrit sous le nom d’Ambliodon doré; mais, que Mr. Ogilby
d’après l’examen des sujets du Musée zoologique de Londres, range
parmi les paradoxures. Mr. Gray en fait la descripion en trois li.
goes, sous le nom de P ■ Jourdanii. La description de M . Ogilby
est comme suit.
D’une teinte uniforme jaune-brunâtre, couverte d’un lustre doré
vif, faiblement grisâtre en dessus, d’une nuance argentine à la nuque,
aux flancs et à la croupe ; menton, poitrine et ventre d’un gris
jaunâtre; museau, joués, devant du cou, sommet de la tête et
oreilles d’un brun café; une bande en croissant d’un gris terne
couvre le front. Oreilles courtes èt rondes, très poilues. Queue longue,
un peu plus grosse à l’origine qu’au bout, et diminuant graduellement
en épaisseur, d’une teinte brune nuancée de rouSsâtrë;
jambes et pieds extérieurement et intérieurement d’un brun café.